|
Nicolas Sarkozy s'est engagé à créer, s'il est élu, une "fondation pour la mémoire sur la guerre d'Algérie", qui serait dirigée par des Rapatriés et participerait au financement d'événements, d'ouvrages et de films et à la promotion des harkis et de leurs enfants.
DISCRIMINATION POSITIVE
Le candidat de l'UMP, qui s'exprimait en présence du ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachéra, a d'autre part estimé que l'accueil des harkis rapatriés en France après la guerre d'Algérie avait été "indigne".Il s'est engagé à faire profiter ces Français musulmans et leurs descendants de la "discrimination positive" qu'il promet d'instaurer en faveur des secteurs de la population les plus défavorisés, notamment en matière de formation, d'accès à l'emploi, au logement et
aux fonctions et postes politiques.
"La France ne serait pas la France sans ces dizaines de milliers de travailleurs harkis qui ont participé à notre croissance. Ces travailleur sont aujourd'hui devenus des modèles de courage et d'intégration", a souligné Nicolas Sarkozy.
Il a d'autre part dit "rêver" de "relations apaisées entre les deux rives de la Méditerranée". "Respectons toutes les victimes de la guerre d'Algérie", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a promis de continuer à travailler à l'amélioration de la circulation des personnes entre la France et l'Algérie, autre revendication des harkis.
"Si je suis élu, je m'attacherai à ce qu'aucune discrimination ne soit possible entre citoyens français sur ces questions de circulation", a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a enfin condamné l'"islamophobie", qui "ne s'explique pas" mais "se combat"."Quand en France on menace un musulman (...) c'est la République qu'on menace", a-t-il dit. "Il n'y a rien de plus semblable qu'un antisémite et qu'un islamophobe. Tous deux ont le même visage, celui de la bêtise."
Le nombre des harkis et de leurs descendants en France est aujourd'hui évalué à environ un million.
|