Discours de politique générale : les députés LREM avaient reçu pour consigne d’applaudir par des ordres par SMS du nauséabond Richard Ferrand comme dans un meeting de la campagne d’En Marche.

Si pendant la campagne présidentielle, les acclamations des militants étaient téléguidées par des messages envoyés sur les smartphones, il en est presque de même pour les députés lors du discours de politiques générale d’Edouard Philippe, mardi 4 juillet 2017 à l’Assemblée nationale.


Car le Premier ministre voyait quasiment chacune de ses phrases ponctuées d’applaudissements du groupe présidé par Richard Ferrand. Au total, 55 salves d’applaudissements sur un discours de 1h 05 . Soit près d’une fois par… minute.


Mais tout cela n’était pas si spontané.


Député LREM du Nord, Dimitri Houbron confie au Figaro de ce mercredi 5 juillet avoir reçu des consignes en ce sens de la part de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et ministre chargé des relations avec le Parlement :

Il nous a dit qu’on avait été un peu timides, lundi, à Versailles. Et qu’il ne fallait pas hésiter à nous exprimer pendant le discours.

Il a manifestement été écouté religieusement.

Une consigne également passée par le président du groupe et ex-ministre Richard Ferrand, rapporte Laure Bretton, journaliste politique à Libération, dans l’émission de Franceinfo Les informés.

Une consigne également appliquée trop mécaniquement et qui a conduit à ce que les députés LREM applaudissent Edouard Philippe au moment où il évoquait les 60% de bacheliers qui échouent en licence. Oups.

 

 
           
richard ferrand l'aboyeur
de l'assemblée nationale Française


Les nouveaux députés LREM qui «suivent un chauffeur de salle» leur disant quand applaudir, un député en vient à regretter les élus socialistes dans l’hémicycle, plus rodés, selon lui, à l’art de la rhétorique. Plus que la teneur des débats, c’est le côté amorphe de ses collègues députés qui le dérange, et particulièrement celui des néophytes de la majorité. « On se croirait dans une émission de téléréalité, ils suivent un chauffeur de salle qui leur dit d’applaudir quand quelqu’un de la majorité s’exprime ». Il va même jusqu’à regretter la majorité socialiste précédente : « C’était plus vivant. Les socialistes, eux au moins, ils défendaient leurs représentants, il y avait des invectives, des arguments ! »