"En parlant, à Alger, un lieu symbolique, de crime contre l'humanité, cela veut dire que les Pieds-Noirs, les Harkis sont finalement des agents de ce crime contre l'humanité. 25.000 Pieds-Noirs ont été tués dans la guerre contre les nazis. Et, s'il y a crime contre l'humanité, comment considérer le massacre de 100.000 Harkis? Il faut que chacun fasse le chemin de vérité. Il ne doit pas y avoir de repentance à sens unique", a-t-il fait valoir.
Macron s'était dit "désolé" d'avoir "blessé" certains
L'ancien ministre de l'Économie avait déclaré dans un entretien à la chaîne privée algérienne Echourouk News lors de son voyage en Algérie à la mi-février: "La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes".
Quelques jours plus tard sans revenir sur sa position, Emmanuel Macron s'était dit "désolé" d'avoir "blessé" certains. Et au lieu de "crime contre l'humanité", il avait parlé de "crime contre l'humain".
"Je le dis aujourd'hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime", avait-il dit, paraphrasant le général de Gaulle à Alger en 1958 pour s'adresser aux Pieds-Noirs et aux anciens combattants.
"Qu'il dise 'je vous ai compris': la quasi-totalité des Français d'Algérie l'ont analysé comme une provocation. C'est la phrase symbole de la trahison, de l'abandon", a affirmé le président de l'association.
"La plainte aurait pu être déposée n'importe où, le choix de Perpignan est symbolique" en raison de la présence d'une importante communauté, a souligné Thierry Rolando.
Cependant, selon une source judiciaire, il pourrait y avoir un problème de compétence pour le tribunal de Perpignan car la plainte porte sur des déclarations faites à l'étranger |