Pour faire voter sa loi scélérate du 19 mars Alain Néri n'hésite pas à faire voter les repris de justice comme Jean-Noël Guérini

 
 
       
 
 

Jean-Noël Guérini, président du conseil général et sénateur des Bouches-du-Rhône, vient de voir son immunité parlementaire levée. En clair, il devra s'expliquer face au juge Duchaine qui souhaite le placer en garde à vue dans le cadre d'une affaire de malversation concernant des marchés publics
Le Sénat a levé le 12 décembre 2012 l'immunité parlementaire du sénateur socialiste des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini. C'est la deuxième fois que le bureau du Sénat décide de lever l'immunité de M. Guérini. Cette fois, un juge veut l'interroger dans une affaire de malversations sur des marchés publics et Jean-Noël Guérini sera entendu sous le régime de la garde à vue. Le juge souhaite entendre Jean-Noël Guérini sur un dossier à "caractère mafieux".

     
 
 
 

A gauche comme à droite, c'est un silence quasi général.

Silence gêné ?

Seul Bruno Gilles, sénateur et patron de l'UMP local, accepte de s'exprimer sur le cas Guérini. Michel Pezet, le président PS de la communauté urbaine MPM, a pris la tête de la fronde anti-Guérini. Il regrette les amalgames qui peuvent être faits avec l'institution.

   
 

Pour Jean-Michel Verne auteur de Main basse sur Marseille

Il a enquêté sur ce que la presse a nommé "le système Guérini". Pour lui, "on a quelque chose qui peut s'apparenter à un système mafieux. (...) Jean-Noël Guérini est quelqu'un qui fait du bien. Il a un formidable arrosoir à subventions, à aides sociales.
Et il s'en sert.
Et s'en ressert." Beaucoup plus grave selon lui, "une série d'infractions a été constatée, qu'il faut vérifier". D'autre part, selon le journaliste, un "certain nombre d'interventions de Jean-Noël Guérini sont susceptibles d'avoir bénéficié à une entreprise, elle, liée au grand-banditisme..."

Tant qu'il n'est pas condamné, Jean-Noël Guérini, président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, se cramponne à son siège.

La majorité de Jean-Noël Guérini au conseil général des Bouches-du-Rhône s'effrite. André Guinde, vient, selon nos informations, de lui signifier en privé qu'il démissionnait de la présidence de la très sensible commission d'appel d'offres.

André Guinde n'a pas accepté le marché de l'avocat Régis de Castelnau, un proche d'Alexandre Guérini, le frère de Jean-Noël, cité pour son rôle litigieux dans l'affaire, entendu par le juge et que les services de la collectivité proposaient de retenir comme prestataire.

«L'ambiance est pesante»

«Les gens commencent à se poser des questions. Ils se rendent compte que le filet judiciaire se resserre de plus en plus. Ce sont les premiers craquements…», commente Michel Pezet, un autre conseiller général PS qui a pris ses distances avec Guérini depuis l'éclatement de l'affaire et appelle, tout comme la ministre marseillaise Marie-Arlette Carlotti et Janine Ecochard, à la démission du président. «On ne peut pas rester dans cette situation.

On devient la risée de tout le monde.

Le conseil général est la plus grosse institution du département…», ajoute Pezet. Mais jusqu'à présent, Guérini tient ses troupes. Il a toujours clamé son innocence et refusé de démissionner. «En mars dernier, il lui a manqué huit voix par rapport à l'année précédente mais il a conservé sa majorité», souligne Martine Vassal, présidente du groupe UMP du conseil général. «Les gens lui restent fidèles car ils lui doivent tout», ajoute-t-elle. Avec la distribution des postes de vice-présidents et les indemnités à la clé, la centaine de millions déversés chaque année en aide aux communes, ses relais à la fédération PS (son ancien conseiller qu'il a mis en place à la tête de la fédération vient d'être reconduit) et les menaces, il tient toujours le système.

«L'ambiance est pesante. Le groupe socialiste a adopté la stratégie de la tortue, mais si Guérini est mis une deuxième fois en examen, ils vont être obligés de bouger.
Ça a chauffé lors de la dernière réunion de groupe le jour où on apprenait les raisons de la nouvelle demande de levée de son immunité», note Didier Réault, conseiller général UMP.

Le problème est que Guérini se cramponne à son siège. Aucune loi ne peut le contraindre à démissionner tant qu'il n'est pas condamné.