Après le cessez-le-feu du 19 mars, 3000 civils français sont  enlevés en Algérie, essentiellement en 1962 ; 1700 ne reviennent pas.  
              De récentes recherches le confirment 
            Par Guy Pervillé 
            Les Français savent plus ou moins que la guerre d'Algérie a  coûté la vie à près de 25 000 militaires français, dont les noms sont  enregistrés au mémorial du Quai-Branly à Paris depuis le 5 décembre 2002. Mais  ils n'ont pas pris conscience du fait que des milliers de leurs compatriotes  civils ont été enlevés en Algérie pendant la guerre et surtout après le  cessez-le-feu du 19 mars 1962, et que la majorité d'entre eux n'ont pas été  retrouvés vivants. Au contraire, la mémoire des « rapatriés » s'est attachée à  des bilans exagérés, alignant des milliers, voire des dizaines de milliers de  victimes. 
              Pourtant, les pouvoirs publics ont reconnu depuis longtemps  un nombre alarmant de disparus. Selon le secrétaire d'État aux Affaires  algériennes Jean de Broglie, parlant au Sénat le 24 novembre 1964, sur 3018  personnes signalées comme disparues du 19 mars au 31 décembre 1962, seules 1245  avaient été retrouvées1. A quoi il fallait ajouter, selon une déclaration du  ministre des Affaires algériennes Louis Joxe à l'Assemblée nationale le 4 août  1962, le nombre de disparus avant le 19 mars 1962 : 375 depuis le 1er novembre  1954. Le bilan des morts et des blessés s'élevant quant à lui pour la période  1954-1962 à 2 788 tués et 7 541 blessés. Il s'agit là des « Français à part  entière », soumis au code civil, et non des « Français musulmans », qui furent  beaucoup plus nombreux parmi les victimes du terrorisme FLN (16 378 tués, 13  610 blessés et 13296 disparus avant le 19 mars 1962, toujours selon la  déclaration de Louis Joxe)  
             
             L’ANNÉE TERRIBLE 
             
            Les violences en Algérie n'ont pas cessé avec l'annonce de  la signature des accords d'Évian par les délégations du gouvernement français  et du FLN (le Front de libération nationale, force indépendantiste algérienne)  le 18 mars 1962, ni le cessez-le feu qui en est résulté le lendemain 19 mars à  midi. L'Organisation de l’armée secrète (OAS, organisme militaire clandestin)  rassembla aussitôt les partisans de l’Algérie française sous l'autorité  nominale de l'ex-général Salan qui ordonna de mettre en échec le cessez-le-feu  en harcelant les « rebelles » du FLN dans quartiers musulmans et les « forces  de l'ordre » devenues leurs alliés.  
              Très vite, l'OAS ouvrit le feu sur un groupe de soldats du  contingent le 23 mars à Bab el-Oued.  
              Le 26 mars, rue d'Isly, un barrage de tirailleurs algériens  de l'armée française tira sur une manifestation de solidarité des Algérois  français. Le gouvernement français rejeta toute la responsabilité des épisodes  sanglants sur l'OAS et persista dans l'application du processus de paix prévu  par les accords d'Évian  référendum de  ratification en métropole le 8 avril, puis en Algérie le 1er juillet, suivi par  la reconnaissance de l'indépendance le 3 juillet. 
            Durant ces mois terribles, la sécurité des Français  d'Algérie fut moins assurée que jamais, et l'OAS ne fut pas seule à pratiquer  des formes d'action terroristes. En effet, moins d'un mois après le  cessez-le-feu, à partir du 17 avril, des enlèvements de civils français se  multiplièrent dans les agglomérations d'Alger et d'Oran et dans les campagnes  voisines, en trop grand nombre pour qu'on puisse y voir des initiatives  d'éléments incontrôlés. 
            Ces enlèvements, suivis par les premières découvertes de  charniers, provoquèrent très vite une panique dont témoignent les Journaux de  Francine Dessaigne à Alger et du père de Laparre à Oran. Ils expliquent l'exode  massif des Français d'Algérie 
             
            Décryptage 
             
            Guy Pervillé, sous l'impulsion de Colette Ducos-Ader dont le  mari a disparu à jamais en 1962, a approfondi ses recherches sur les Français  enlevés en Algérie. Il s'agit de faire connaître cet épisode dramatique  largement ignoré et rappeler le prix payé par les Français d'Algérie, souvent  sous-estimé.  
              Un nombre de victimes d'autant plus considérable qu'il doit  être rapporté à celui des Européens dans les départements algériens (un  million). Grâce aux rapports successifs et aux derniers travaux de Jean-Jacques  Jordi, l'ordre de grandeur auquel on parvient aujourd'hui semble bien établi.  …../… 
             
              
              Ci-dessus : arrestation d'Européens par des membres de l'ALN à  Oran au lendemain des fêtes de l'indépendance proclamée le 3 juillet 1962.  Photo publiée dans Paris-Match du 14 juillet 1962. 
             
            …./… vers la France. Le chef du FLN de la Zone autonome  d'Alger, Si Azzedine, ordonna une vague d'attentats qui rompirent publiquement  le cessez-le-feu le 14 mai. Il reconnut dans ses Mémoires avoir déclenché  auparavant une campagne d'enlèvements pour combattre l'OAS. 
            Ceux-ci ne cessèrent pas avec la fin du terrorisme OAS dans  la deuxième quinzaine de juin ; au contraire, ils redoublèrent après  l'indépendance. Le 5 juillet à Oran, des centaines d'Européens furent enlevés à  la suite de mystérieux coups de feu tirés sur la foule des Algériens  manifestant leur joie de l'indépendance dans les rues de la ville européenne.  Au cours du troisième trimestre 1962, les enlèvements furent encore plus  nombreux. C'est seulement après la fin de la lutte des factions algériennes  pour le pouvoir, à partir de septembre 1962, que les survivants des enlèvements  furent libérés. 
             
              
              La une de France-Soir datée du 20 mars 1962, annonçant l'entrée en  vigueur du cessez-le-feu. 
             
            Notes  
            1.- 1165 étaient  certainement décédées, 135 étaient encore recherchées, et 473 dossiers avaient  été clos faute de renseignements. 
              2. Faute d'un bilan  argumenté du nombre de ces dernières victimes de représailles après le  cessez-le-feu, nous ne pouvons en traiter dans cet article. 
             
            COMBIEN DE VICTIMES ? 
             
            Durant plusieurs décennies, la fermeture des archives  publiques a empêché d'en dire plus que les bilans officiels cités en  introduction, malgré la persévérance d'un petit groupe de chercheurs qui  s'efforçaient d'établir les faits et de lutter contre l'oubli officiel. Depuis  quelques années, il y a du nouveau. Après la formation d'un groupe de  recherches des Français disparus en Algérie par Colette Ducos-Ader, le prêtre  oranais Mgr Boz, les historiens Jean Monneret et Maurice Faivre, en octobre  2002, les archives du ministère des Affaires étrangères ont publié plusieurs  bilans successifs. 
            De son côté Colette Ducos-Ader a établi en octobre 2010 un  fichier de 4366 noms. Cette liste comprend des civils (3 847) et des militaires  (519 dont 342 avant le 19 mars 1962 et 177 après). Parmi les 3847 civils  enlevés, 1803 personnes ont été libérées. Colette Ducos-Ader précise à leur  propos : « Personnes enlevées, séquestrées de quelques heures à plusieurs mois,  libérées en plus ou moins bon état de santé; de nombreux rapatriements  sanitaires sont signalés. Les témoignages de rapts violents et de sévices  graves ne doivent pas être oubliés. » En tenant compte du nombre de cas  incertains (380), le nombre de personnes présumées décédées parmi les civils  enlevés se situerait donc entre 1664 et 2 044 cas. 
            Chargé de mission par la mission interministérielle aux  Rapatriés de 2008 à 2010, l'historien Jean-Jacques Jordi a confronté toutes les  archives disponibles avec les enquêtes antérieures, et en a tiré un livre sur  les civils disparus non retrouvés (cf. Pour en savoir plus, p. 85). Il est  notamment parti d'une liste du ministère des Affaires étrangères établie en  2007 qui mentionne 2 267 noms de disparus supposés (en fait 2275, certaines  fiches contenant les noms de plusieurs personnes).  
              Parmi eux, 1614 personnes sont présumées décédées, dont 112  militaires non inscrits sur le mémorial du Quai-Branly et 84 inscrits : 1466 «  Européens » et 148 « Français musulmans » - en fait, le nombre de ces «  Français musulmans » victimes d'enlèvements et d'assassinats après le 19 mars  1962 est sans aucun doute beaucoup plus élevé mais n'est pas établi. 
            Outre les 1614 présumés décédés, Jean-Jacques Jordi dénombre  parmi les disparus 171 cas incertains (dont 41 sans requête des familles), 33  cas « hors propos », 343 personnes rentrées en France ou vivant en Algérie, 97  corps retrouvés et inhumés. Ce bilan permet de conclure à un nombre total de  civils disparus définitif proche de 1700 personnes.  
            Ce qui représenterait la majorité absolue des quelque 3 000  personnes dont la disparition avait été reconnue en 1964 par Jean de Broglie.  Tous ces bilans arrivent donc au même ordre de grandeur pour les disparus  civils français. 
              
              Incendie de réservoirs de pétrole dans le port d'Oran déclenché  par l'OAS (Organisation armée secrète), le 25 juin 1962. 
            Jean-Jacques Jordi fournit un tableau de la répartition des  « disparus et sorts incertains » en pourcentages par départements, montrant une  très forte inégalité, puisque l'Algérois en représente plus de 50 % et l'Oranie  plus de 40 %. Il fournit aussi des tableaux de la répartition chronologique des  disparitions sans retour, par année, et par mois de l'année 1962, montrant que  leur maximum fut atteint en juillet, au lendemain de l'indépendance. Ainsi, en  cinq ans, entre 1955 et 1960, on compte 255 disparus ; en 1961, 39 ; du 1er  janvier au 18 mars 1962, 38 ; du 19 mars (date du cessez-le-feu) au 3 juillet  1962 (proclamation de l'indépendance de l'Algérie), 607 ; du 4 juillet au 31  décembre 1962,675. 
             
            LA FIN DES POLÉMIQUES  ? 
             
            Ces bilans statistiques, aussi précis que possible,  devraient fournir aux historiens les moyens d'arbitrer des querelles  mémorielles qui se sont développées ces dernières années. A Perpignan, dans un  local appartenant à la mairie, un mémorial des Disparus en Algérie de 1954 à  1962 inauguré par le Cercle algérianiste le 25 novembre 2007 a suscité la  farouche opposition de plus de 30 organisations de gauche, dénonçant ce qui  leur paraissait une réhabilitation des morts de l'OAS.  
            Jean-Jacques Jordi remarque dans son livre que la liste de 2  670 noms du mémorial comporte 868 noms gravés abusivement et sans doute plus de  200 autres noms contestables, soit près de 40 % d'erreurs. Mais aussi que la  présence des activistes de l'OAS (pas plus d'une quinzaine) y est tout à fait  marginale, et qu'il y a même 4 noms de personnes enlevées par elle. 
            Certes, les enlèvements les plus nombreux, qui datent  d'après le 19 mars 1962, se concentraient autour des villes d'Alger et d'Oran,  où l'OAS était la plus active. Mais c'étaient en même temps les principaux  points de peuplement européen. Les recherches de Jean-Jacques Jordi démentent  que le FLN ait visé seulement l'OAS et non les Français d'Algérie, ce qui est  logique puisque les « tueurs » de cette organisation étaient difficilement  accessibles et avaient les moyens de se défendre. Le FLN a donc préféré s'en prendre  à des civils sans défense, à la limite des quartiers européens des grandes  villes, sur les routes et dans les campagnes voisines, afin de provoquer un  mouvement de panique. 
            On peut aussi estimer que beaucoup d'Algériens ont voulu à  la fois se venger de la répression française antérieure et provoquer la fuite  massive des Européens pour récupérer leurs biens comme un « butin de guerre »3.  On peut aussi penser, comme le général de Gaulle, le 23 novembre 1962 : « Tout  cela ne leur serait pas arrivé si l'OAS ne s'était pas sentie parmi eux comme  un poisson dans l'eau4 ! » Malgré tout, ce point de vue oublie tout ce que les  Français d'Algérie avaient subi de la part du FLN depuis le 1er novembre 1954  et surtout depuis le 20 août 1955 (date du massacre de 135 civils européens par  le FLN, ayant provoqué des représailles disproportionnées dans le  Nord-Constantinois) : un terrorisme de moins en moins sélectif, tendant à viser  n'importe quel Français afin de provoquer de la part de l'armée française des  représailles et de faire basculer la population algérienne de son côté. C'est  ce que certains militants algériens ont appelé la stratégie « race contre race  ». Faut-il donc s'étonner que la plupart des Français d'Algérie n'aient pas cru  aux promesses de paix d'Évian ? 
            Quand le FLN d'Alger, dirigé par Si Azzedine, attaqua  ouvertement des cafés européens à partir du 14 mai 1962, le général de Gaulle  déclara au comité réunissant les ministres responsables des Affaires  algériennes, le 23 mai : « Le haut-commissaire [français] interviendra afin que  l'exécutif provisoire obtienne qu'il soit mis fin aux enlèvements et aux  meurtres d'Européens actuellement perpétrés à Alger.  
              Il appartient en fait à M. Farès [président de l'exécutif  provisoire franco-algérien] défaire en sorte que Si Azzedine cesse son action  dans ce domaine ou soit appréhende'. » Et il décida le 15 mai de fixer le  référendum sur la ratification des accords d'Évian et sur l'indépendance de  l'Algérie au 1er juillet 1962, pour obliger chacun à prendre ses responsabilités  au plus vite. Dès le 5 juillet, les enlèvements massifs d'Européens à Oran  démentirent ce pari. 
              
              Le mémorial des Disparus en Algérie,  érigé à Perpignan et inauguré le 25 novembre 2007. Cette liste de 2 670 noms  comporte de nombreuses erreurs et a suscité l'opposition des organisations de  gauche. 
            Les chefs du FLN, très occupés par la crise interne qui fit  éclater leur direction lors de la réunion du Conseil national de la révolution  algérienne à Tripoli (mai-juin 1962), n'ont semble-t-il jamais fourni les  explications publiques, ni la condamnation des rapts et des meurtres réclamées  par le gouvernement français. Seule exception, le chef de la Zone autonome  d'Oran, Si Bakhti, qui publia le 6 juin 1962 une directive interdisant tout  enlèvement. 
            N'oublions pas que les Algériens restent les principales  victimes de la guerre : du fait des soldats français qui étaient les plus  nombreux et les mieux armés, et dans une moindre mesure du fait du FLN-ALN.  Mais les Français d'Algérie eux aussi ont souffert. La France, qui a signé à  l'ONU et fait signer à Paris, depuis 2007, une convention internationale contre  les disparitions forcées, peut-elle oublier ses ressortissants disparus entre  1955 et 1962, et tout particulièrement durant cette dernière année terrible ? ■ 
             
            Notes 
             
            3. Ce processus a été démontré par Jean Monneret, cf. Pour  en savoir plus, ci-contre. 
              4. Cité par A. Peyrefitte, C'était de Gaulle, 1.1, Fayard,  1994, p. 257. 
              5. Archives du secrétariat d'État aux Affaires algériennes  reproduites par Maurice Faivre, cf. Pour en savoir plus, ci-contre. 
             
            DANS LE TEXTE  
             
            L'ANGOISSE D'UNE  FRANÇAISE 
             
            Depuis plusieurs jours les enlèvements [en mai 1962, à  Alger] se multiplient. [...] Ces nouvelles avivent une angoisse dont il est  difficile de se libérer. [...] Les commandos FLN ont attaqué les Européens en  divers points de la ville. A Diar es-Saada, ils ont mitraillé un groupe  d'enfants qui jouaient dans la cour. [...] Une patrouille a été attaquée à  Haouch-Adda près d'Alger. Cet incident a permis de découvrir un charmer où  gisaient treize corps horriblement mutilés. [...] Tous les jours, six ou huit  noms paraissent dans le journal sous le titre "Recherches". Quelle  angoisse pour ces familles qui, n'ayant pas de dépouille à ensevelir, penseront  aux morts anonymes où se trouve peut-être le leur. Nous n'aurons pas de peine à  choisir un "Pied-noir inconnu" pour le futur mausolée à l'Algérie  perdue. » 
              Francine Dessaigne, Journal d'une mère de famille pied-noir,  L'Esprit nouveau, 1962, rééd. Confrérie Castille, 1996. 
             
            DANS LE TEXTE UN CHEF DU  FLN S'EXPLIQUE  
             
            L'exode massif des pieds-noirs est aussi la conséquence des  enlèvements perpétrés par des groupes de la Zone autonome. Sans chercher à  minimiser nos "bavures", et encore moins ma responsabilité dans ces  affaires, il convient de souligner que nous nous battons pied à pied et que ces  enlèvements s'inscrivent dans le cadre de notre tactique générale de  démantèlement des derniers bastions OAS. [...] Un OAS exécuté, il faut de toute  évidence l'enterrer. Dans une région où existent des terrains vagues, le  problème est facile à résoudre : le condamné est enterré, décemment et  discrètement. [...] Je constate toutefois, avec une tristesse infinie, dans la  région de Si Salah comme dans d'autres régions, des excès inadmissibles.  
              
              Si Azzedine, chef de la Zone autonome  d'Alger du FLN, 
            L'affaire par exemple du directeur du Monoprix de Belcourt,  arrêté un matin par un barrage, rue de Constantine. [...] La nouvelle se répand  vite : l'exécutif provisoire et le préfet Vitalis Cros me demandent sa remise  en liberté. Furieux contre Si Salah, je lui demande de libérer sans retard le  Français. Quand le chef régional arrivera à son PC, le directeur du Monoprix  aura, hélas ! Déjà été fusillé. Tirant parti de telles "bavures", l'ennemi  qualifie nos fidayine de "mercenaires sanguinaires". » 
            Si Azzedine, chef de la Zone autonome d'Alger du FLN, Et  Alger ne brûla pas, Stock, 1980,dp. 201-205 et 217-227. 
             
            POUR EN SAVOIR PLUS  
             
            M. Faivre, Les Archives inédites de la politique algérienne,  1958-1962, L'Harmattan, 2000. 
              J.-J. Jordi, Un silence d'Etat. Les disparus civils  européens de la guerre d'Algérie, SOTECA, distribution Belin, 2011. 
              J. Monneret, « La phase finale de la guerre d'Algérie »,  thèse Paris-IV, 1996, version condensée L'Harmattan, 2001 ; La Tragédie  dissimulée. Oran, 5 juillet 1962, Michalon, 2006. 
              A.-G. Slama, « Oran, 5 juillet 1962 : le massacre oublié »,  Les Collections de L'Histoire n° 15, pp. 102-103. 
             
            L'AUTEUR  
             
              
              Guy Pervillé 
            Professeur à l'université Toulouse-Le Mirail, Guy Pervillé a  notamment publié Pour une histoire de la guerre d'Algérie (Picard, 2002), un  Atlas de la guerre d'Algérie (Autrement, 2003) et La Guerre d'Algérie (PUF, «  Que sais-je?»,2007).  |