Présentation mensongère de la CEREMONIE DU CIMETIERE DE BEZIERS
- JT FR3 Languedoc-Roussillon
- Date de diffusion:05/07/2009
Madame,
Comme de nombreux compatriotes, je m'interroge sur les suites à donner, éventuellement judiciaires, quant à la présentation scandaleuse et mensongère du présentateur du JT Languedoc-Roussillon (Hérault) sur la journée de commémoration des massacres du 5 juillet à Oran. Ce présentateur a lancé le sujet en annonçant un hommage à l'OAS, ce qui n'a rien à voir, s'appuyant sur la présence d'une poignée de membres du PCF venus manifester avec des pancartes "OAS Assassins" devant le cimetière. Curieuse attitude de partisans d'une idéologie qui a fait plus de 100 millions de morts et d'un parti qui a aidé le FLN à massacrer les Français d'Algérie.
Madame, cette cérémonie, comme celles qui se sont déroulées dans toute la France (y compris à l'Arc de Triomphe à Paris), n'avait qu'un but le souvenir, le recueillement, l'hommage à nos morts et nos disparus, tous ceux qui ce 5 juillet 1962 se sont fait massacrer dans les rues, tous ceux qui ont disparu et dont nous ne connaissons pas le sort, tous ceux restés sans sépultures (des milliers).
C'est donc nos morts que votre présentateur a insultés. De pauvres gens pris au piège, ceux qui n'avaient pas encore trouvé une place dans un bateau ou un avion pour fuir leur terre natale, des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards.
Cette page sombre de l'histoire est souvent méconnue... sans doute aussi de votre présentateur.
D'ailleurs, fin juin 62, plus un seul membre de l'OAS ne se trouvait encore en Algérie.
Effectivement, au cimetière de Béziers, sur notre immense stèle se trouve une petite plaque à la mémoire du Lieutenant Degueldre et de 3 de ses compagnons. Et alors ? L'Amnistie décidée par l'Etat serait-elle sélective ?
Quoi qu'il en soit ils n'étaient pas l'objet de notre recueillement ce jour-là, n'en déplaise aux faussaires de l'Histoire présents devant le cimetière, y compris les membres de cette obscure association des Pieds-Noirs progressistes que nul ne connait et trouvée miraculeusement par le PCF pour l'occasion !
Madame, nos morts ont droit au respect. Je peux vous assurer que ma grand-mère de 67 ans et mon cousin de 2 mois égorgés ce jour-là n'étaient pas membres de l'OAS, et c'est pour eux, seulement pour eux, que nous commémorons le 5 juillet.
Pourquoi donc ai-je songé à ce titre de Vian - "J'irai cracher sur vos tombes" -en entendant votre présentateur.
Recevez Madame mes sincères salutations. L.V
PIERRE NICOLAS PRODUIT UN RECTIFICATIF & EXCUSES PENDANT 13 SECONDES
LA TETE BASSE SUR FRANCE 3 FLN VISIONS - ROUSSILLON -
12 juillet 2009
Les familles des victimes massacrées et des disparus à Oran, le 5 juillet 1962, n'avaient pas du tout apprécié votre air guilleret et votre visage hilare lorsque vous avez annoncé au cours du JT du 5 juillet dernier qu'elles avaient rendu hommage à l'OAS.
Madame Marie-Laure Augry, médiatrice, ayant été saisie de notre plainte, a jugé qu'un rectificatif était nécessaire.
Nous étions donc confiants dans l'honnêteté de la rédaction, car la faute était indéniable. Or, vous avez ajouté le procès d'intention (tellement prisé des staliniens) à la désinformation en disant hier soir que les familles se trouvaient au cimetière de Béziers "avant tout" pour honorer leurs morts. Mais avant quoi, au juste? Qu'avez-vous voulu sous-entendre?
Vous n'avez même pas eu le courage de mentionner avec précision de quel reportage il s'agissait ni de quoi il y était question, histoire de noyer le poisson.
Vous avez expédié la chose en 13 secondes...
Si vous aviez accusé les communistes du massacre de Katyn, il y a 50 ans, ils vous auraient fait un procès et vous auriez perdu. Mais aujourd'hui qu'en pensez-vous?
Vous avez également, le 5 juillet, fait état des "1500 à 2000 morts" de l'OAS. Pourquoi n'avez-vous pas mis dans la balance les milliers de morts du FLN? Y aurait-il deux poids deux mesures? Enfin, je vous rappelle que la fin officielle de la guerre d'Algérie n'est pas "en mars 1962" (bel exemple de précision historique) mais le 2 juillet 1962. Et les massacres d'Oran ont eu lieu le 5 juillet... )
Nous n'allons donc pas en rester là et nous comptons sur votre sens des responsabilités au sein du service public pour comprendre l'indignation des familles dont une mère, une soeur, une fille ont été violées ou éventrées quand elles étaient enceintes, dont un ou plusieurs petits-enfants ont été égorgés, sans oublier les harkis qui ont subi les pires tortures.
Je vous prie d'agréer mes salutations distinguées.
J. Revel-Mouroz -
Centre d'Etudes Pied-Noir
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