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Le souvenir des victimes du massacre du 5 juillet 1962 par le FLN à Oran
a réuni des centaines de Rapatriés d'Algérie venus de toute la France
 
 

Le Mur des disparus, lieu de pèlerinage des pieds noirs


Le souvenir du massacre d'Oran a réuni des centaines de pieds noirs venus de tout le pays.

Le mur des disparus est déjà devenu un haut lieu du devoir de mémoire pour les pieds-noirs de France. Ils étaient en effet plusieurs centaines, hier matin, agglutinés à l'intérieur et jusque dans les escaliers qui mènent au couvent Sainte-Claire de Perpignan. Là où a été non seulement érigé un mur du souvenir mais au-delà, un "tombeau" pour toutes les familles qui, 40 ans après les drames, n'ont bien souvent qu'un souvenir ou juste un nom auxquels se rattacher. Ceux d'un cousin ou d'un neveu qu'on n'a plus jamais revu. "16 802 jours que les disparus d'Oran sont absents. Le compteur ne s'arrête paspour eux". Suzy Simon-Nicaise, la présidente du centre algérianiste, entame son discours. Elle rappelle gravement ce triste jour de juillet 1962, où une "chasse à l'Européen" comme elle dit, fera environ 2 000 morts.
L'émotion est cette année plus lourde que les autres 5 juillet.

 
Cérémonie du souvenir des victimes du FLN du 5 juillet 1962 à Oran au Mur des Disparus de Perpignan
 
 

Plus de 800 personnes s’étaient rendus le 5 juillet 2008 devant le Mur des Disparus. De Perpignan. Beaucoup de familles étaient présentes mais aussi de nombreuses associations. 15 gerbes ont été déposées et des centaines de fleurs. 3 allocutions ont été prononcées  (Suzy Simon-Nicaise entourée par Josette Gonzales fille de Disparu du 5 juillet et Kader Goutta président de l’association des Harkis de Rivesaltes et du camp, Monseigneur Marceau, évêque de Perpignan). La députée Jacqueline Irles, le Conseiller général Jean Sol, le Maire adjoint (Jean-Marc Pujol) ainsi que d’autres élus locaux ont participé à cette cérémonie. Etaient aussi à nos côtés, les présidents ou vice-présidents des cercles Algérianistes de Narbonne, Aix en Provence, Nice, Valence, Toulouse, Reims, Fréjus-St-Raphaël, Mont de Marsan, Montpellier, Poitiers, les amicales de Djidjelli et sa région, de Rio Salado, de Tiaret, de Tlemcen, de Burdeau-Sersou, de la Confédération des Harkis, des Français d’AFN de Toulouse, de Pézenas, des amis de St-Augustin, des amis de Notre Dame de Santa-Cruz, des enfants de l’Algérois, des Amitiés oraniennes, la Maison des Pieds-Noirs, Véritas, Adimad, les amicales locales de St-Cyprien et Barcares etc…
Encore une fois un grand moment de dignité et de partage -  Suzy Simon-Nicaise


Le Mur des disparus n'y est certainement pas étranger. "Grâce à ce mur, nous pouvons rendre hommage aux femmes, aux hommes, aux enfants, aux personnes de toutes religions et qui, entre 1953 et 1963, ne sont pas revenus chez eux". Jean-Marc Pujol, le maire adjoint, parlera également "d'une oeuvre de tolérance et de fraternité, symbole de toute une communauté qui a enfin un lieu pour se recueillir et accomplir son devoir de mémoire". Le destin voué à ce Mur des disparus est en tout cas accompli. M. M. Article du quotidien L'indépendant du 6 juillet 2008
6 juillet 2008 - mise à jour 7 juillet 2008