Aux côtés d'Yvan, Joëlle sa soeur et liberté leur maman, 90 ans. Ensemble pour dire leur colère :" Si notre père qui est décédé l'an passé savait que son nom apparaît aux côtés d'assassins de l'OAS, ces mêmes tueurs qui nous avaient condamnés à mort... Cela aurait fini de l'achever!". Hier matin, ils ont donc souhaité voir de leurs propres yeux ce mur érigé tout près du Couvent Ste Claire Impossible. Les hautes grilles sont cadenassées. Les Donnat ont bien compris qu'ils n'étaient pas les bienvenus. "A la Ciotat,il y a probablement le double de Pieds-Noirs qu'à Perpignan, jamais pourtant je n'ai connu cet état d'esprit, cette pensée unique qui consiste depuis 1962 à dire que les pieds-noirs, c'est l'OAS. On se sent étrangement revenir à l'époque de la terreur ..." Dans la sacoche d'Yvan, tous les documents attestant que son père et les siens n'ont pas disparu ce fameux 15 septembre 1962.
Des lors, comment le Cercle Algérianiste et la mairie de Perpignan ont ils pu inscrire le nom Donnat sur le mur ?
Par erreur par inadvertance ? Dans une lettre en date du 25 février dernier, Jean-Paul Alduy et Jean- Marc Pujol se défendent auprès d'Yvan Donnat : " La liste figurant sur le mur des disparus est la liste officielle publiée par le ministère des Affaires Etrangères."
Mais du côté du ministère justement, c'est un tout autre son de cloche, " La liste des personnes disparues ou présumées disparues n'est pas une liste officielle." En début de semaine, à la demande de la famille Donnat, les noms on été "dégravés" " C'est effacé et c'est ce que nous voulions. Reste le préjudice moral, ces mauvais souvenirs qui ont ressurgi... Nous savons que le Cercle Algérianiste organise aujourd'hui une conférence de presse. C'est dommage, il ne s'agit pas de s'envoyer nos morts à la figure.
Mais si la mémoire de Gaston Donnat est a nouveau attaquée, nous nom réservons éventuellement des poursuites judiciaires. "
In journal l'Indépendant 1 er mars 2008 S. Canal |