Un long et douloureux chemin
Longue a été la route qui nous a permis d'être là aujourd'hui. Dès le 19 mars 1962, les enlèvements massifs ébranlent notre communauté.
Quelques semaines plus tard, plus de 300 familles se regroupent à Alger, en juin 1962 et créent leur première association qui, immédiatement, réclame la libération des séquestrés et Y autorisation de visite par des associations humanitaires (Croix-Rouge et Secours catholique). En métropole, les premières associations de rapatriés se mobilisent et demandent à l'ADDFA (Association de Défense des Droits des Français d'Algérie) créée en juin 1962, de prendre en charge ce dossier. L'ADDFA conduite par son secrétaire général Jean-Yves Chevallier, est très active. Une famille de Disparu, la famille Jordan, dont je salue ici les descendants, met tout son savoir faire et son argent au service de l'association, lui permettant ainsi de faire fonctionner un secrétariat qui établit les premières listes d'enlevés. Les premiers témoignages de familles sont recueillis et, peu à peu, le groupement s'étoffe. Il fera un travail remarquable et solide. Les parlementaires bienveillants seront informés, en particulier le sénateur Dailly qui, fort des témoignages reçus, demandera à maintes reprises des explications au chargé des Affaires algériennes, M. Jean de Broglie.
Une autre association, l'ASFED (Association de Sauvegarde des Familles et Enfants de Disparus) va mener également des démarches importantes notamment auprès du Comité International de la Croix-Rouge (CICR).
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