"Mur des disparus"
Algérie 1954 -1963
M. André Penniello de Bages.
N'en déplaise à ces présidents du MRAP et de la Licra, je suis tout à fait d'accord pour la construction de ce mur qui nous mettra en mémoire les noms de nos chers disparus. Parler de colonisation dans ce cas c'est "salir" leur mémoire. J'ai souvenance qu'en 1962, un certain maire de Marseille avait dit en voyant arriver ces "réfugiés" : "Il faudrait rejeter toute cette racaille à la mer". Il oubliait simplement que cette "racaille" était partie en chantant la Marseillaise au secours de son pays, la France. Il y avait des Français, des Harkis, des Italiens, des Espagnols, des Maltais, des Juifs, etc. Ceux-là même qui ont contribué à combler les marécages et à rendre les terres fertiles. Ils ont construit les routes, les barrages, les voies ferrées, les hôpitaux, les ports, les villages. Beaucoup y ont laissé leur vie avec la malaria. Plus tard, la France a eu besoin d'eux et ils ont répondu présent, dans les tranchées de 14-18 et ensuite contre les nazis en 1940. Là également, ils ont payé un lourd tribut. Concernant l'OAS, Messieurs, je dirais simplement ce que Mme G. Pons de St-Laurent de la Salanque (ndlr: Indep du 13 octobre) vous a dit : « Vous avez eu vos résistants en France » « nous avons eu les nôtres en Algérie". C'est nous faire injure de nous traiter ainsi que certains "paras" d'assassins. Voyez plutôt du côté des "porteurs de valises de 1962 !"
Ce courrier termine la série de réactions à l'article "Débat sur la présence française en Algérie" paru depuis le 5 octobre dernier dans le journal l'Indépendant de Perpignan..
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