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A La suite de l'article du 5 octobre 2007, intitule "Début sur la présence française en Algérie " et notre appel lancé à vous chers lecteurs nous publions vos réactions.
M. Christian Javaloyes de Saint Mandier (83). De passage dans votre région, votre titre en première page de votre édition du 5 octobre m'a fait découvrir la polémique soulevée par la création de ce centre. (...) En 2002. M Bertrand Delanoë, maire de Paris, au cours d'une cérémonie le déroulant sur les bords de Seine, inaugurait une plaque commémorative en hommage aux victimes musulmanes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Manifestation organisée par le FLN en pleine guerre d'Algérie. Cette cérémonie fut particulièrement médiatisée. Il était ainsi permis de suivre sur la télévision algérienne en langue française, de longs débats sur cet aspect dramatique du conflit, et de noter la présence parmi les participants de M. Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP. En répondant aux questions de ses interlocuteurs algériens, ce dernier commentait abondamment les zones d'ombre de la mémoire française. Aussi pourquoi applaudir à Paris et diaboliser à Perpignan ? A la nostalgie malsaine et la façon de magnifier le colonialisme avancé par le MRAP, l'on peut répondre par "mémoire sélective ". Parvenus à bientôt 50 ans après leur départ d'Algérie. Il devenait urgent pour les pieds-noirs de témoigner et de réagir. Les malheurs et les drames engendrés par cette guerre ainsi que le devoir de mémoire qui en résulte, n'est pas l'apanage d'un seul camp. Enfin pour répondre a vos interrogations, le fait de se recueillir sur un lieu de mémoire ne signifie pas forcément se transformer en "otage d'une manoeuvre politique" Pas plus que d'être présent le 11 novembre devant un monument aux Morts.
M.André Dapasse de Saint Jean de Brave (45). A Orléans, depuis l'indépendance et notre retour d Algérie, j'ai un pied au centre vers la Méditerranée et un pied au centre une grande parue de l'année. Avec vous, Catalans j'aime votre région et j'y suis attaché. Mes grands-parents étaient de Pomerols et d'Agde. Mon grand-père était Suisse et avait choisi l'Algérie en 1917 pour y être commerçant, toujours Suisse mais toujours respectueux de la France, son pays d'adoption. Alors, Messieurs, pourquoi tant de haine" pour ces pieds noirs qui de toutes origines, avaient bâti un beau pays : l'Algérie. Pourquoi mes soeurs et moi-même qui avons vécu sur les mêmes bancs avec nos camarades de toutes confessions, devrions nous encore souffrir de votre "intégrisme" amoral ? A notre retour, peu d'associations pour nous soutenir et défendre ce petit peuple d'ouvriers et fonctionnaires. Pourquoi tant de paroles et peu de respect pour ces souvenirs qui nous sont chers ? Qui êtes-vous, Messieurs les donneurs de leçons? Nous étions immigrés. Où étiez vous pour aider nos parents ? Où étiez-vous pour nous comprendre et comprendre notre douleur ? Ah mon père, si tu étais la, tu serais malheureux de voir des Français meurtrir encore ces pieds-noirs. Bientôt 50 ans de séparation et encore se sentir rejetés par vous Messieurs qui voulez avoir bonne conscience, et en troublant nos souvenirs, pour je ne sais quelle revanche. Les politiques courageux qui s'expriment et expriment nos souffrances font preuve de courage et d'honnêteté et non pas de discrimination. Alors Messieurs, arrêtez, arrêtez ! Respectez nos chers disparus, ces Français, chrétiens musulmans juifs et autres. Assez, assez ! Cela en est trop, j'ai mal Amis parent, frères et soeurs d'Algérie disparus, nous ne vous abandonnerons jamais. Ce lieu de mémoire devra nous rassembler, quelles que soient nos origines. Le racisme envers les pieds, noirs non et encore non! Souvenons-nous ensemble.
Nostalgique de Saloth Sar, et de Joseph Vissarionovitch Djougachvil
M. Roger Sampar, d'Alenya. Les propos tenus par M. Norbert Fabas dans son courrier paru le 2 octobre sont (...) tellement chargés de haine de provocations de calomnies et en fin de compte, de mensonges.
L’anticommunisme se déchaîne et il est vrai qu'il est encouragé par ces nostalgiques du colonialisme qui s'activent autour du Musée de l'Algérie française. Oser écrire que les communistes étaient des porteurs de valises chargées d'armes et d'argent pour le FLN pendant cette sale guerre, c'est vraiment dépasser les bornes. (...) C'est insulter des héros de la Résistante, comme André Tourné, Rol-Tanguy et tant d'autres qui furent des chefs FFI et FTP. C'est insulter ceux qui furent fusillés ou massacrés par les collaborateurs et les Allemands comme julien Panchot. Roger Roquefort, Torcatis, Gabriel Péri, Guy Mocquet, Jean Cathelas et de nombreux autres communistes Ce genre de personnage (...) n'a jamais supporté b lutte menée par le PCF contre la guerre d'Algérie qui détruisit notre jeunesse et ruina notre pays A travers cette insulte au PCF et a son secrétaire fédéral, je me sens doublement offensé étant moi-même membre de ce parti depuis 1956. Et en fait de valises lorsque l'on m'envoya en Algérie en 1961, c'est un paquetage et un fusil que l'on me fit porter pendant un an comme tant de jeunes déjà membres du PCF et des JC. Comme la plupart des anciens d'Algérie je suis titulaire de la carte d'ancien combattant. Le 8 février 1962, le PCF organisa une grande manifestation à Paris contre les crimes de l'OAS et pour la paix. Mais le préfet Papon, aux ordres du ministre de l'Intérieur Roger Frey, envoya les forces de police et les jeunes gens furent massacrés au métro Charonne, 8 d'entre eux étaient membres du PCF. Le 13 février, un million de manifestants accompagnes les 9 cercueils au Père Lachaise. Toutes ces luttes permirent d'accélérer la signature des accords d'Evian qui eut lieu le 18 mars entraînant le cessez le feu le 19 du même mois en 1962. Pour appuyer politiquement cet acte historique, mettant a 132 ans de colonialisme, le Général de Gaulle organisa un référendum le 8 avril de la même année : il fut demandé aux Français de se prononcer par oui ou par non pour l'autodétermination du peuple algérien. Le oui remporta massivement par 87 % des suffrages. Le PCF engagea toutes ses forces dans cette campagne et c'est tout à son honneur. (...) Tout ce climat nauséabond devrait inciter tous les démocrates épris de paix et de justice à rester vigilants (....)(...).
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