Ils ont rappelé que cette initiative s'inscrit dans le droit fil des engagements pris lors du colloque des algérianistes de 2004 à Perpignan à l'égard des familles de disparus qui, depuis 45 ans, n'ont pas pu faire le deuil et souffrent de la non-reconnaissance de leurs souffrances. C'est pourquoi, ce monument, dont l'initiative purement associative repose sur une grande souscription entièrement privée (plus de 300 familles de disparus, 250 associations et plus d'un millier de donateurs individuels y ont participé) permettra de rendre un hommage solennel à tous ceux, Français d'Algérie, Harkis, militaires engagés ou appelés, ont été enlevés en Algérie et disparus à tout jamais.
D'ores et déjà, les responsables algérianistes notent que la mobilisation s'amplifie sur tout le territoire national et même au-delà. Plus de 4 000 personnes ont déjà manifesté leur intention d'être présentes le 25 novembre à Perpignan pour participer à ce moment de recueillement autour des centaines de familles concernées. Suzy Simon-Nicaise rappelait que de nombreuses familles ont vécu l'enlèvement d'un être cher mais aussi l'arrachement à leur terre natale. [...]
Elle rappelait que 2619 noms seront gravés sur ce mur. Thierry Rolando rajoutait : "C'est un devoir que nous avons tous, pieds-noirs ou non, à l'égard de ces familles meurtries afin de sortir du néant ce drame et permettre enfin que le deuil s'opère. [...]il est légitime qu'en France, à Perpignan, les Européens, Harkis et militaires du contingent disparus en Algérie, tous Français à part entière, aient leur monument ". |