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L'hommage aux victimes et disparus de cette journée tragique a eu lieu devant le monument aux morts d'Oran.
Pourquoi les autres et pas nous ? « Qui s'est vraiment intéressé à notre histoire ? »
L'hommage aux victimes et disparus de cette journée tragique a eu lieu devant le monument aux morts d'Oran.
Pourquoi les autres et pas nous ? « Qui s'est vraiment intéressé à notre histoire ? »
Christiane Garcia ne manque pas de rage ce 5 juillet 2007, une première vraie commémoration des 3 000 disparus d'Oran, 45 ans après, native de l'emblématique ville algérienne, cette gestionnaire à la vie associative bien remplie a créé « Avenir Jeunesse Pieds-noirs Mémoire » l'année passée, « afin que notre histoire entre dans le présent et sorte du passé ». Une histoire qui lui tient d'autant plus à cœur que son oncle Eugène Lopez fait partie des disparus de ce tragique 5 juillet 1962, deux jours après la proclamation officielle de l'indépendance de l'Algérie. « Ma famille ayant été personnellement touchée comme beaucoup d'autres, je regrette de n'avoir pu vraiment en faire le deuil, ce drame ayant été trop occulté par l'Histoire. Oublier les victimes serait les trahir. Elles n'ont encore aucune reconnaissance, aucune plaque officielle. II est temps d'honorer enfin notre mémoire »
Entamée par le « Chant des Africains », évocateur de souvenirs glorieux et douloureux, cette première cérémonie 45 ans après les faits a permis le rappel, comme le souligna Mme Germaine Fabricatore, de cette « tragédie occultée, dissimulée ». Le cessez-le-feu d'Evian était déjà loin, le 3 juillet avait été proclamée l'indépendance de l'Algérie, et pourtant, deux jours plus tard, les pieds-noirs, livrés à eux-mêmes, avaient été les victimes d'un massacre « oublié ». Contre cette « perte de mémoire », Christiane Garcia, présidente. de l'association « Avenir Jeunesse Pieds-Noirs Mémoire », a voulu ardemment que soit enfin rendu, officiellement, un hommage qui devrait, désormais, s'inscrire dans un calendrier où il brillait jusqu'alors par son absence. « Heureux ceux qui sont morts pour leur terre natale », devait lire Jennifer Garcia dans un poème intitulé « Pour une stèle ». Avant que les gerbes ne soient déposées au pied du monument par les autorités, parmi lesquelles figuraient, Mme Haguenauer, adjointe au maire de Lyon, Hubert Julien-Laferrière, maire du 9ème, Pascale Soulinhac, conseillère d'arrondissement, Bernard Roger-Dalbert pour le Conseil général, Jean-Loup Fleuret pour le Conseil régional, M. Royer, représentant le maire du 2ème, le représentant du gouverneur militaire, entourés des associations de Rapatriés et des anciens combattants du 9e arrondissement. |
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