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24 et 25 novembre 2007 PERPIGNAN 34ème congrès national du Cercle Algérianiste au cours duquel sera inauguré le Mur des Disparus |
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Le couvent des Clarisses, est en cours de restauration, abritera les locaux du Centre de la Présence Française en Algérie et un "Mur des disparus" qui sera érigé dans le jardin de l’ancien couvent Sainte Claire.
Situé au pied de la citadelle des rois de Majorque et aux franges supérieures de la ville ancienne, ce couvent participe d'une couronne d’établissements monastiques établis lors des grands travaux de fortification du milieu du XV° siècle. Fondé sous l'autorité de Charles Quint, en 1548, le couvent, après l'expulsion des clarisses durant la Révolution, a été transformé pour partie en prison et pour partie en gendarmerie dès les premières années du XIX° siècle ( les lieux seront libérés après la fermeture de l'établissement carcéral en 1986).
Le 23 octobre 2006, le sujet était mis en débat au conseil municipal de la ville de Perpignan, à la fois sur le "Mur des disparus" et sur les travaux à engager pour restaurer l’aile et la galerie sud de l’ancien couvent Sainte-Claire, rue Derroja, devenu prison civile avant d’être récupéré par la mairie et où s’installera le centre de documentation historique sur l’Algérie.
Les élus de gauche du PS et les nostalgiques du stalinisme PC votaient contre aux délibérations du conseil municipal.
Un collectif contre les travaux est crée en août 2005 avec les habituels groupuscules d’extrême gauche le MRAP la LDH et autres nostalgiques de Saloth Sar.
Pour Monique Leblon de la LDH : « Ce projet est incohérent et irrespectueux pour les Algériens ». |
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Pour l’initiatrice du projet Suzy Simon-Nicaise, présidente du Cercle Algérianiste des P.-O. Il s’agit tout d’abord de loger toutes les archives qui se trouvent au 52, rue Maréchal Foch à Perpignan, l’actuel siège du Cercle Algérianiste de Perpignan.
Plus de 4000 livres, 6000 dossiers, plus de 5000 cartes postales, des revues et des journaux à faire craquer les placards, des tableaux et des objets de la vie quotidienne en Algérie, des affiches, des drapeaux et des uniformes de l’armée française.
C’est la première raison, pour Suzy Simon-Nicaise, de la création d’un nouveau lieu. « Qui ne sera pas un musée mais un centre de documentation de la présence française en Algérie où l’on pourra décemment accueillir des chercheurs », précise Suzy Simon-Nicaise.
Pour les Falso- révisionnistes de la LDH, c’est une honte d’être nostalgique de son pays. Quel être humain ne se souvient pas de son pays natal, avec nostalgie ?
On est de nulle part, on ne sait plus où sont nos racines. Nous sommes tous ces souvenirs entassés, on a besoin de savoir d’où l’on vient ». Pour la représentante de ces « provinciaux sans province et sans terre, toujours traumatisés 45 ans après », le futur centre sera « un lieu de témoignages sur 132 ans d’histoire, d’un mode de vie, comme le musée du Castillet sur les traditions catalanes. Nous voulons transmettre cette mémoire à nos enfants et petits-enfants. Je n’ai pas envie que nos descendants aient honte de leurs aïeux.
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Salle d'exposition temporaire |
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La présidente du Cercle ne dénie pas l’expression d’histoire coloniale : « Et alors ? Je n’ai pas honte de ce qu’ont été mes ancêtres. Ce qui est important c’est le bout de chemin que nous avons fait ensemble pendant plus de 132 ans ».
Mais pour elle, « chacun doit faire la moitié du chemin. Il n’est pas question de discuter avec les idéologues descendant des porteurs de valises dont les bombes ont tué nos proches ou avec ceux qui nous traitent de fachos ». Pour porter la parole de toutes celles et ceux qui n’ont pu encore faire le deuil du déracinement. Le "Mur des disparus" qui devrait être érigé dans l’ancien couvent Sainte Claire, outre le devoir de mémoire, aura peut-être aussi cette vertu pour les descendants des 3000 noms qui y figureront ; 3000 disparus entre le 1er novembre 1954 et fin 1963.
Jean-Marc Pujol, maire adjoint : Né à Mostaganem, Rapatrié dans les
P-O à l’âge de 12 ans, il refuse la polémique en se positionnant sur la mémoire et non sur la colonisation. En 2000 j’ai été sollicité par le Cercle Algérianiste qui croule sous les documents et les objets, pour créer un musée pied-noir. J’ai dit non. En revanche, créer un lieu qui donne à voir ce qu’ont fait les Français en Algérie de 1830 à 1962, qui montre que, avant cette fin tragique, musulmans et Français vivaient ensemble, oui. Que, par exemple, le niveau de vie de la majorité des Pieds-noirs était de 40 % inférieur à celui des Français de métropole. Ce sera un site muséographique.
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La mairie s’appuie sur le Cercle Algérianiste afin de retrouver dans tous les Cercles de France, le maximum de documents administratifs, littéraires sur les recherches scientifiques, médicales ; d’objets, de tableaux, etc. Mais la mairie gardera le contrôle du centre ; elle possède les locaux et c’est elle qui nommera le conservateur, qui va mettre en place un comité scientifique, à ce jour pas encore constitué.
L’investissement est prévu à hauteur de 7 à 800 000 euros ; le budget de fonctionnement estimé à 150 000 euros par an. Pour la conservation de la mémoire, on trouvera les moyens.
C’est pourquoi un "Mur des disparus" sera érigé dans le jardin de l’ancien couvent Sainte-Claire ; y figureront les noms des Pieds-noirs disparus pendant la guerre mais aussi une citation de Camus et une autre d’un auteur algérien contemporain en hommage aux milliers – on parle de 65 000 entre mars et novembre décembre 1962 de Harkis disparus et assassinés en Algérie. |
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Le programme des travaux se développera selon trois axes
- Une galerie d'exposition permanente offrant un parcours muséographique et une galerie d'exposition temporaire, ainsi qu'une réserve qui permettra de conserver les objets.
- Un centre documentaire multimédia, véritable outil scientifique de recherche et outil pédagogique, travaillant en liaison avec les centres existants (services d'archives, bibliothèques, centres documentaires). Des locaux reliés à la salle de consultation permettront de conserver dans des conditions optimales les fonds documentaires.
- Une salle polyvalente, car le Centre de la Présence Française en Algérie se veut un lieu de débats et de réflexion.
- A ces espaces s'ajouteront les bureaux de l'administration du Centre de la présence française en Algérie, la salle réservée à l'association Algérianiste et une salle de traitement des documents et de préparation des expositions.
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Le Musée
Plus de 430 m² d'exposition vont être aménagés dans les deux niveaux du Couvent des Clarisses.
Au premier étage sera installée une exposition permanente (300 m²) retraçant l'histoire de l'Algérie dans toute sa complexité.
Véritable parcours chronologique et thématique, elle mettra en valeur à la fois l'histoire individuelle et l'histoire collective. Ce sera également un véritable mur d'images qui montrera la vie de ces hommes et femmes qui participèrent à l'histoire de l'Algérie. Une importance très grande sera donnée aux documents iconographiques (photographies, cartes postales…) et aux documents numérisés qui seront consultables sur des bornes informatiques.
Au rez-de-chaussée, un espace d'exposition temporaire ( 130 m² environ) aménagé dans une partie de l'église, abritera les expositions de durées variables. Cet espace sera un véritable élément complémentaire de l'exposition permanente et permettra de développer les thèmes déjà abordés (histoire, art, littérature, vie quotidienne…).
L'exposition permanente et les expositions temporaires seront conçues sous l'égide d'une commission historique. Elles seront réalisées à partir des documents et objets de l'association algérianiste et s'appuieront sur d'autres sources d'archives.
Une salle polyvalente située dans l'église, au rez-de-chaussée, en continuité avec la salle d'exposition temporaire permettra d'accueillir diverses manifestations : conférences, projection de films, débats…
La capacité d'accueil sera de 150 places assises.
Le Centre de documentation multimédia
Centre " ressource ", constitué à partir des collections du Cercle Algérianiste (plus de 6000 ouvrages et une importante collection iconographique), le centre va être enrichi par les nombreux dons et par l'acquisition de nouveautés ( ouvrages et périodiques numérisés…).
La salle de consultation multimédia (50 m²) sera située dans la magnifique salle capitulaire qui est à proximité du cloître. Les documents en accès indirect seront regroupés dans un magasin de 100 m². Une réserve (35 m²) permettra de conserver les documents les plus précieux. |
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