Enfumage dans C Dans l'air au sujet des mines le long des lignes Challe et Morice en Algérie.

 
 

Sur le sujet dramatique des mines le long des lignes Challe et Morice.
L'équipe de C dans l'air est victime d'un enfumage . Le chef de l’état-major des forces armées françaises, le général Jean-Louis Georgelin, a remis à son homologue algérien, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, des plans de pose des mines placées le long des lignes Challe et Morice par l’armée coloniale entre 1956 et 1959.
Cela continue avec les invités Mohamed Sifaoui, Malek Boutih, Lydia Aït Saadi les habituels spécialistes de la calomnie de France.
Prétendre que la France est coupable en 2012 sur ce sujet est une diffamation.
Un enfumage sur un plateau de télévision par des individus engagés dans une lutte contre la France est une chose.
Mais effectuer un reportage sans vérifier les sources abondantes sur le sujet, en soulignant que la France n'a jamais remis les plans des champs de mines c'est de la propagande.

 

Remise par la France des plans de pose des mines le long
des lignes Challe et Morice


Le bon geste, tardif à réveiller des démons

Il a fallu à la France plus de 45 ans après l’indépendance de l’Algérie pour qu’enfin cela arrive. L’événement n’est autre que le remise officielle par le chef de l’état-major des forces armées françaises, le général Jean-Louis Georgelin, à son homologue algérien, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, des plans de pose des mines placées le long des lignes Challe et Morice par l’armée coloniale entre 1956 et 1959.
Une décision qui, en dépit du temps qui s’est écoulé depuis la fin de la guerre d’Algérie, semble témoigner d’une volonté des autorités françaises d’apurer un contentieux historique qui se dresse comme un rempart devant les relations actuelles entre les deux pays, censées se construire sur des bases de pardon et de confiance retrouvée. C’est également un geste qui traduit une volonté et une disponibilité des autorités militaires françaises à approfondir la coopération militaire avec leurs homologues algériens.
Pour le simple civil algérien ou même français qui apprend qu’un pays qui se veut de liberté et d’humanisme comme la France a maintenu le secret, pendant 45 années de trop, sur le plan de pose de mines qui ne devaient plus avoir le moindre rôle militaire dans un pays libéré et désormais indépendant, ne peut être qu’assimilé à une volonté criminelle délibérée de provoquer de nouvelles victimes parmi les populations algériennes. Certainement que pour le militaire, la lecture de cette réalité s’appuie sur un code et des conventions et que le cynisme qui accompagne cette perception n’a pour espace de tolérance que le discours politique qui a vocation à le rendre digest et acceptable. Cette information se veut pourtant positive et est supposée introduire à un espoir d’un avenir fait de relations meilleures entre les deux pays.
Pour revenir aux lignes Challe et Morice, c’est à l’Est, après que l’expérience de bouclage de la ligne frontalière algéro-marocaine par la ligne Pédron montra son «efficacité», que la ligne Morice fut réalisée en quelques mois, qui suivait et protégeait des attaques de l’ALN la route et la voie ferrée de Annaba à Souk-Ahras et Tébessa. Etant donné la menace que faisait peser l’ALN de Tunisie sur cette ligne, il a été décidé de la renforcer en la doublant par une autre ligne de l’avant plus proche de la frontière tunisienne. Celle-ci fut d’abord construite de Souk-Ahras à Tébessa, puis de Souk-Ahras à la mer, de mars à octobre 1959. Cette ligne fut appelée ligne Challe, du nom du nouveau commandant en chef d’alors, successeur du général Salan.
Pour rappel, le Président Abdelaziz Bouteflika avait dénoncé l’attitude de la France qui n’a pas, depuis des décennies, voulu prendre ses responsabilités en remettant à l’Algérie les plans des mines antipersonnel enfouies tout au long des frontières. Il faut préciser que l’Algérie a été semée de plus de huit millions de mines antipersonnel durant la Guerre de libération nationale et la question est de savoir aujourd’hui si les plans des mines de Challe et Morice sont les seuls que la France doit remettre aux Algériens pour éradiquer les mines de notre sol. Si l’achat d’une mine antipersonnel coûte environ 30 dollars US, son enlèvement est estimé par conséquent à entre 500 et 1000 dollars US. On compte depuis 1975 plus de un million de victimes dans le monde, en majorité des enfants et plus de 250 000 personnes ayant perdu un membre de leur corps par l’explosion d’une mine antipersonnel.
En Algérie, les mines, outre qu’elles représentent une menace de mort réelle et aveugle, peuvent être considérées comme un véritable obstacle au développement dans les zones qu’elles hantent, quand on sait qu’à nos jours, dans les régions frontalières, des milliers d’hectares ne sont pas labourés par crainte de sauter sur des mines éparpillées par milliers sur le territoire. Par ces gestes tardifs, mais significatifs, la France coloniale – encore présente par la vivacité de l’histoire et ses faits — essaye de s’effacer mais pour être plus fidèle à la nature des relations entre les deux pays, cela se fait dans la douleur et le deuil. En Algérie, singulièrement, on vous parlera de butin de guerre si vous évoquez, à titre d’exemple, la langue française. Peut-il en être de même de la part d’un Français à qui vous parlez des mines anti-personnel. Les plans de pose de ces dernières étaient-ils un butin de guerre auquel la France ne renonce qu’aujourd’hui ? A moins que les stratèges militaires français n’aient cru aussi longtemps à une Guerre d’Algérie, le retour ?
21-10-2007
Farès N.

 

 



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