Projection de "Hors la loi " de Rachid Bouchareb pour la première mondiale le 10 juillet 2010 à Alger.
Le navet de Rachid Bouchareb, " Hors la loi " n'a pas attendu sa sortie en France prévue pour 19 ou 20 septembre à Marseille pour être projeté en Algérie. Les autorités de la Culture ont profité de la circonstance du 48e anniversaire de la fête de l'Indépendance du FLN afin de le montrer, à la salle El Mouggar.
Projeté une première fois au même endroit et en même temps que sa projection à Cannes en 21 mai dernier, " Hors la loi " a été vu à titre symbolique en présence des acteurs copains dont Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Chafia Boudraâ, Ahmed Benaïssa, Bernard Blancan, des copains des complices mais certainement pas de bons acteurs.
Pour Rachid Bouchareb : " mon film n'a décroché aucun prix à la 63e édition du Festival de Cannes, ça n'a rien à voir avec la controverse qui a été suscitée autour de cette fiction. " dira t-il pour couper court à une autre polémique sur la non attribution de trophée cannois à ce film.
Pour la ministre de la culture il ne s'agit pas d'une fiction mais d'un film historique.
La ministre de la culture, Mme Khalida Toumi a affirmé, que " l'Algérie est fière de compter parmi ses enfants un cinéaste de la trempe de Rachid Bouchareb, réalisateur du film "Hors la loi".
"L'Etat algérien a contribué avec la plus grande part au budget pour réalisation de ce film historique qui est une coproduction en lui consacrant "4 millions d'euros, le reste des fonds ayant été alloués par des privés dont une station de télévision française", a-t-elle ajouté"
"Hors la loi", un mauvais film de gangsters sur fond de guerre d'Algérie, avec des décors composés de meubles de Conforama, avec un scénario approximatif.
A Cannes, « Hors-la-loi » n’a en effet pas servi l’image de l’Algérie ni la cause de la repentance défendue par le gouvernement Algérien . Bien au contraire, le film a donné de la Révolution algérienne l’image d’une guerre sale menée par des hommes à la moralité parfois douteuse. Le film n’a suscité aucun débat sur le passé colonial de la France en Algérie. Le seul débat a porté sur la liberté de création.
Le gouvernement français a-t-il volontairement favorisé la polémique pour montrer à Alger que le sujet de la Guerre d’Algérie restait sensible en France? Difficile à dire, mais le député UMP Lionel Luca, à l’origine de la polémique sur le film de Bouchareb, s’est bien appuyé sur un document officiel émanant d’un service du ministère français de la Défense.
Or, un tel organisme ne pouvait pas agir sans l’aval du gouvernement français. Durant les jours qui ont précédé le festival de Cannes, la polémique a été alimentée par le gouvernement français qui a distillé certaines informations, comme celle évoquant par exemple la demande de Nicolas Sarkozy de voir le film alors que plusieurs projections privées ont été organisées à Paris. |