Hors la loi : Si c'est la France qui finance, c'est même plus de la repentance, de la flagellation!». - La France le finance pour 60 % -

   

Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite les méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)

     
 

Pour le député azuréen Lionel luca Hors la loi un scénario « qui revisite l'histoire »

Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, va-t-il faire flageoler les fondations du palais du Festival de Cannes pour bien d'autres raisons qu'Indigènes en 2006 possible.
Dans son nouveau film, le cinéaste franco-algérien, raconte l'histoire du peuple d'Algérie. L'indépendance, au travers du parcours de trois frères, qui ont survécu au massacre de Sétif en 1945. Et qui se retrouvent en France et s'engagent dans la révolution. Dans une interview donnée au quotidien El Watan, Rachid Bouchareb explique vouloir rétablir « une vérité historique jusque-là confinée dans des coffres ». Il affirme : - On va tout déballer à travers ce film ». Dans Valeurs actuelles, il lançait encore : « Les porteurs de valises, qui ont participé à aider la cause algérienne ont leur place dans mon film, ce sont les amis de l'Algérie ».
De quoi interpeller le député azuréen Lionnel Luca, membre du groupe d'études « Cinéma et production audiovisuelle » à l'Assemblée nationale. Il a interrogé Véronique Cayla, présidente du CNC, sur le financement du film. Réponse : « La part française de financement est de 12 millions d'euros. Dont 7 % d'aides publiques ». Lionnel Luca en a bondi de son strapontin!
« On va exalter les porteurs de valise ? Si je me souviens bien, on a voté que cette période était une guerre. Alors tous ceux qui ont soutenu les adversaires de l'armée française sont des traîtres et rien d'autres, non?», s'enflamme le député.
Il estime : « Si le film est payé par l'Algérie, ça ne me pose pas de problème qu'il revisite l'histoire. En revanche, si c'est la France qui finance, c'est même plus de la repentance, de la flagellation!». Lionnel Luca a saisi, le cabinet de Nicolas Sarkozy, ainsi que le Premier ministre François Fillon. « Ce qui me dérange c'est la conception révisionniste de l'histoire. Et je pèse mes mots, d'autant qu'avant, on l'avait déjà falsifié dans l'autre sens par occultation et ce n'était pas acceptable ».

Et qu'il soit présenté à Cannes ?

« Si le film est dans la sélection algérienne, je n'ai rien à dicter à l'Algérie, ils font ce qu'ils veulent. Mais, s'il est dans la sélection française, je ne suis pas d'accord et je le ferai savoir », répond le député.
Le député, qui est aussi professeur d'histoire, va plus loin : « Attention, je ne suis pas là pour faire interdire le film ni pour donner des leçons à l'Algérie. Mais, je ne vois pas l'intérêt de fouiller encore dans les plaies du passé. Pieds noirs, harkis, combattants du FLN, peuple algérien : chacun a sa douleur. On a tous intérêts à présenter une histoire juste pour bâtir un avenir commun. Je suis d'accord pour expliquer mais pas pour exciter. On a une histoire qui peut être belle ensemble alors "Stop " à tout ce qui peut nous diviser. Reconnaissons toutes les douleurs, sans diviser. Offrons une histoire juste ».

Pour en avoir le cœur net, il a saisi Hubert Falco... Qui a saisi le service historique du ministère de la Défense! Le contenu du film a été passé au crible. Et le secrétaire d'État aux anciens combattants le jure : « Le scénario est bourré d'erreurs et d'anachronismes. Ces invraisemblances parfois grossières montrent que la rédaction du scénario n'a été précédée d'aucune étude historique sérieuse, ce que ne manqueront pas de relever les spécialistes lors de la sortie du film en salle ». Ce sera le 8 mai à Sétif en avant-première mondiale. Un symbole.
Puis, en mai à Cannes, avant la sortie officielle en France, en septembre.