Hors la loi : en compétition à Cannes

   

Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite les méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)

   
 

Hors la loi de Rachid Bouchareb en compétition à Cannes

Hors la loi, le nouveau film de Rachid Bouchareb, sera projeté le 21 mai 2010 en avant-première mondiale, et en compétition, lors du 63è Festival de Cannes où il représentera l’Algérie.
Dans la sélection officielle dévoilée le 15 avril 2010, qui sera complétée dans les jours qui viennent, figurent 16 films en lice pour la Palme d’or et parmi eux, Des hommes et des dieux du Français Xavier Beauvois, qui revient sur l’assassinat des moines de Tibhirine en mai 1999 en Algérie, Un homme qui crie du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, Fair Game de l’Américain Doug Liman, Copie Conforme de l’Iranien Abbas Kiarostami, Biutiful du Mexicain Alejandro González Inárritu ou encore Loong Doonmee Raleuk Chaat du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.
Tourné dans le prolongement d’Indigènes, Hors la loi s’ouvre sur la préparation d’un casse de la Banque Postale d’Alger en 1945. L’argent doit en principe servir à financer la lutte pour l’indépendance, mais tous protagonistes ne semblent pas du même avis.
Le film, qui s’attache au destin de trois frères chassés de leurs terres, revient en outre sur la sanglante répression du 8 mai 1945 dans l’est algérien, à l’heure même où la France en liesse célèbre l’armistice.
Hors la loi a pour toile de fond la fin de la guerre d’Indochine avec la défaite française de Diên Bên Phu, la guerre d’indépendance des Algériens et la "Bataille de Paris" qui culmine avec les ratonnades du 17 octobre 1961, moins de six mois avant le cessez-le-feu en Algérie.

Côté casting, on retrouve Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan, rejoints notamment par Ahmed Benaïssa, Larbi Zekal, Chafia Boudraa et Mourad Khen. Avec un budget de 19,5 M€, le tournage a débuté, fin juillet 2009, à Sétif en Algérie. Etalé sur cinq mois, il s’est déroulé, en grande partie, en studio en Tunisie. Pour le cinéaste, le projet de Hors la loi lorgne du côté d’Il était une fois l’Amérique de Sergio Leone. La musique du film devait en outre être composée par Ennio Moricone.
Produit par Tessalit Productions, Hors la loi a bénéficié d’une avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC, France) et d’un pré achat de Canal +. Le film a été coproduit par France FLN Visions, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma, Tassili (Algérie), le ministère de la Culture, l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC), l’Etablissement Public de Télévision (EPTV), le ministère des Moudjahidines (Algérie) et Novak productions (Belgique), et la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €.

   
 
         
 
 
Le Conseil Régional de Provence-Alpes-Cote d’Azur a subventionné le film « Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb, à hauteur de 100.000,00€, par le biais du fonds de soutien à la production d’œuvres cinématographiques. Ce film devant concourir au festival de Cannes du 12 au 23 mai, où il représentera l’Algérie, est un véritable brulot anti-français que l’on peut même qualifier de révisionniste, tant les contres-vérités et les »invraisemblances parfois grossières »y sont nombreuses.
Le Service historique de la défense, saisi par le secrétaire d’état à la défense et aux anciens combattants, s’est ainsi intéressé au scénario. Dans un rapport du 9 septembre 2009, il juge ce film « peu crédible » et souligne que »la rédaction de ce dernier n’a pas été précédée par une étude historique sérieuse ». Il dénonce une histoire »parsemée d’erreurs et d’anachronismes ».