Hors la loi : les marxites soutiennent le film avant même qu'il ait été projeté.

   
   

Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite des méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)

 
 
Les marxites habituels soutiennent le film de Rachid Boucharef il s'agit : Yasmina Adi (réalisatrice), Didier Daeninckx (écrivain), François Gèze (éditeur), Guy Seligman (président de la SCAM) et Pascal Blanchard, Mohammed Harbi, Gilles Manceron, Gilbert Meynier, Gérard Noiriel, Jean-Pierre Peyroulou, Benjamin Stora, Sylvie Thénault (historiens).
       
Une douzaine d''intellectuels marxistes publient mercredi 5 mai 2010 un texte pour répondre aux accusations portées, avant même qu'il ait été projeté, contre le film "Hors-la-Loi" de Rachid Bouchareb (présenté prochainement au festival de Cannes), afin de défendre "la liberté de création".
Ce texte, publié par le site du journal Le Monde, est signé par Yasmina Adi (réalisatrice), Didier Daeninckx (écrivain), François Gèze (éditeur), Guy Seligmann (auteur-réalisateur), et par les historiens Pascal Blanchard, Mohammed Harbi, Gilles Manceron, Gilbert Meynier, Gérard Noiriel, Jean-Pierre Peyroulou, Benjamin Stora et Sylvie Thénault.
Ils dénoncent la "campagne" lancée contre le film, "symptôme du retour en force de la bonne conscience coloniale dans certains secteurs de la société française, avec la complicité des gouvernants".
"Ceux d'entre nous qui ont été invités comme historiens à voir le film ont aussi des réserves précises sur certaines de ses évocations du contexte historique de la période. Mais le travail d'un réalisateur n'est pas celui d'un historien et n'a pas à être jugé par l'Etat. Personne n'a demandé à Francis Ford Coppola de raconter dans Apocalypse Now la guerre du Vietnam avec précision +historique+", expliquent-ils.
 

"Personne n'a demandé à Francis Ford Coppola de raconter dans Apocalypse Now la guerre du Vietnam avec précision +historique+", expliquent-ils."

Cette seule remarque atteste de l'aveuglement de ces prétendus historiens.

Elle montre leur manque total d'humanité.

En effet combien de centaines de milliers d'Américains vivaient-ils en Indochine au moment où les Américains y sont allés ?

L'Indochine était-elle un territoire américain peuplé d'un million de nationaux US ?

Quel Président américain avait-il conquis le pouvoir en usant de l'Indochine comme marchepied et un quelconque général Westmoreland peut-il être comparé au rôle capital du général Salan dans la prise du pouvoir par Charles De Gaulle ?

Comparer les deux films, c'est comparer les deux contextes historiques et les comparer pour leur trouver une ressemblance jumelle, c'est un sophisme, une malhonnêteté. Qui croira à la candeur et à la sincérité naïve d'un tel parallèle ?

Est-ce que ces historiens accepteraient de traiter de la question des camps de la mort et des chambres à gaz en tolérant le refus de la précision au titre d'une prétendue nécessité artistique ?
 
 
Les Français d'Algérie et les Harkis et l'ensemble des Français sans exception - pour résumer - sont-ils à ce point quantité négligeable pour qu'au titre de l'art et de l'imprécision il soit permis de les salir après les avoir vaincus et ruinés ?

Les propos de ces historiens présumés font penser à ceux de Blum qui prétextait que dans "National Socialisme" il y a bien "socialisme". Il invoquait à ce titre la nécessité de dialoguer avec Hitler pour préserver la paix. La classe politique de l'époque, avec Chamberlain, Lord Hamilton et Daladier s'opposaient alors à Churchill qui dénonçait l'immense péril qu'il y a dans "l'Esprit de Munich", cette maladie honteuse et cet instinct collaborationniste qui consiste à n'avoir de sens national que pour celui qui ne sait dénoncer la Colonisation qu'à sens unique.

Quel autre esprit que celui de la servitude hystérique anime de pareils individus acharnés à ne défendre que la nation qui les nourrit ?

Faut-il criminaliser absolument Robert Lacoste, Guy Mollet, François Mitterrand et l'ensemble de la classe politique socialiste et parfois communiste, faut-il criminaliser la classe politique qui dirigeait la France au moment de Sétif (Charles De Gaulle, décidément !) pour chercher à donner absolument raison à tous les égorgeurs d'un univers civilisationnel qui est en train de couper la planète en deux ?