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Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite des méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)
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Le lundi 3 mai 2010, un élu a jeté le trouble en exigeant l'interdiction de la projection du film polémique de Rachid Bouchareb au 63e Festival de Cannes.
On savait que le film risquait de faire jaser au 63e Festival de Cannes. Dix-huit jours avant sa projection en clôture de la compétition officielle le 21 mai, Hors la loi a déjà perturbé le conseil municipal du 3 mai 2010. André Mayet a marqué les esprits en quittant prématurément la séance. « Les délibérations de ce conseil municipal me paraissent tellement futiles par rapport à ce que je viens de vous exposer que je préfère ne pas y participer ! »
En ouverture des débats, ce conseiller municipal de la majorité UMP, délégué aux Anciens combattants, et Rapatriés d'Algérie venait de semer le trouble en appelant à « interdire la projection » du nouveau film de Rachid Bouchareb.
Avec une partie du casting d'Indigènes qui avait déjà fait l'événement au Festival en 2006, le réalisateur retrace, dans Hors-la-loi, la guerre d'Algérie avec la volonté de « rétablir une vérité historique à sens unique». Au travers de l'histoire de trois frères engagés au FLN, Rachid Bouchareb prend le parti pour le FLN ».
« Un vomissement sur la France »
Comme le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca qui a déjà dénoncé « un film révisionniste », sans l'avoir vu le mauvais film hors la loi , André Mayet prédit « un vomissement sur la France et sur l'armée française. » André Mayet considère que « le préfet des Alpes-Maritimes doit prendre ses responsabilités (en interdisant) la projection de ce film pour risque de trouble à l'ordre public. » À défaut, André Mayet appelle à « l'occupation des marches du Palais. »
Cette prise de position, radicale, a été applaudie par l'opposition divers-droite de Philippe Tabarot qui s'associe « bien volontiers à ces propos ».
« Pas question d'interdiction »
Le député-maire UMP lui, adopte une position médiane. Sur la forme, Bernard Brochand désapprouve son « ami » colistier qu'il avait laissé s'exprimer librement : « Pas question d'interdiction. Le préfet, comme moi, n'avons aucun pouvoir sur la sélection des films du Festival. Nous n'avons pas à nous en mêler. C'est normal dans un pays de liberté et c'est très bien comme ça. » Sur le fond, il refuse de se prononcer en attendant de voir le film, à l'occasion d'une projection spéciale qui a été « difficile à obtenir », demain 5 mai 2010 à Paris.
Mais s'agissant d'« une affaire très sensible » qui risque de perturber le Festival, Bernard Brochand a déjà pris les devants en intervenant auprès de l'organisation. Selon lui, aussi surprenant que cela puisse paraître, le délégué général du Festival Thierry Frémaux « a fait changer le scénario qui va maintenant plus dans le sens d'André Mayet » et le film ne représentera plus sur le tapis rouge la France, mais l'autre pays financeur d'Hors-la-loi, l'Algérie.
En contrepartie, la municipalité qui « n'interdira à personne de s'exprimer » organisera à 10 h 30 le 21 mai 2010 une cérémonie au monument aux morts. De son côté, André Mayet sonne la mobilisation. Il chapeautera ce soir 4 mai à 18 heures une réunion à la Maison des rapatriés.
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