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Le film de Rachid Bouchareb Hors La Loi crée la polémique. Un élu de la majorité cannoise évoque "un vomissement sur la France".
La dernière séance du conseil municipal cannois s’est ouverte dans la tension lundi 3 mai 2010. André Mayet, délégué aux anciens combattants et président de la Maison des rapatriés, reprenant à son compte une polémique ouverte par le député azuréen Lionnel Luca (UMP).
Le parlementaire met en cause, sur la base d’un bref rapport rédigé par le service historique du ministère de la Défense, le long-métrage "Hors-la-loi", qui sera présenté au Festival de Cannes, évoquant une "falsification" de l’histoire et un film "négationniste".
Le conseiller municipal y voyait lui - sans l’avoir vu non plus, "un vomissement sur la France et sur l’armée française", exhortant l’audience à "interdire la projection de ce film, par l’occupation des marches du palais" et appelant le préfet à "prendre ses responsabilités".
Même son de cloche du côté de Philippe Tabarot. " Notre groupe s’associe aux propos d’André Mayet ", a lancé l’élu du groupe Gagner pour Cannes.
Mais pour Bernard Brochand, qui doit voir le film de Rachid Bouchareb aujourd’hui à Paris, lors d’une séance spéciale, " il n’est pas question d’interdiction. Nous n’avons pas de pouvoir de sélection sur les films et c’est très bien comme ça".
Et le député-maire d’annoncer la tenue, à 10h30, le 21 mai 2010 au monument aux morts de la ville, d’une cérémonie qui s’annonce déjà comme très médiatique, pour les victimes françaises de la guerre d'Algérie. " Ce sera la meilleure manière de valoriser la mémoire des victimes. On ne peut pas interdire la projection", a fait savoir mardi le sous-préfet Claude Serra, qui sera présent à cette cérémonie. |
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Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite des méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)
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