Une cérémonie pour les victimes françaises de la guerre d'Algérie à Cannes le jour de la projection d' "Hors-la-loi" - 21 mai 2010 -

   

Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite des méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)

Une cérémonie en mémoire des victimes de la guerre d'Algérie sera organisée à Cannes
le 21 mai, jour de la projection du film "Hors-la-loi", qui suscite par avance la colère de certains harkis et anciens combattants, a-t-on appris mardi auprès du sous-préfet de Grasse.
"Ce sera la meilleure manière de valoriser la mémoire des victimes", a déclaré le sous-préfet Claude Serra, qui sera présent pour cette cérémonie devant le monument aux morts.
"Hors-la-loi", du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb, a été sélectionné en compétition officielle du festival de Cannes sous pavillon algérien. Le film de propagande retrace le parcours de trois frères ayant survécu aux massacres de Sétif de mai 1945 et qui, arrivés en France, s'engagent pour l'indépendance de l'Algérie.
L'oeuvre a été dénoncée avant même sa projection par le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca (UMP) comme un film "négationniste" qui "falsifie" l'histoire. L'élu, qui n'a pas vu l'ouvrage, se fonde sur un bref rapport rédigé par le service historique du ministère de la Défense, sur la base du scénario du film.
Il a été imité par des associations représentant des harkis, des anciens combattants et des pieds-noirs.
André Mayet, élu non encarté de la majorité UMP de Cannes, et président de la Maison des rapatriés de la ville, a appelé lundi lors d'un conseil municipal le préfet à "prendre ses responsabilités" et à "interdire" la projection du film, faisant valoir les risques de troubles à l'ordre public.
Il a aussi appelé, "sous le coup de la colère" selon lui, à "l'occupation des marches du Palais", avant de se rallier à l'idée du maire Bernard Brochand d'organiser une cérémonie commémorative.