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La responsable des documentaires
sur Fance 3
 
Nicole Guiraud
victime poseuses bombes
     
   
Cafétéria 1 mort , 59 Blessés dont 12 personnes amputées
Décès de Madame Chiche
 
Bombe Milk Bar 9 morts
5 enfants
         

La parole, une fois de plus, a été refusée aux victimes civiles du terrorisme. dans un documentaire sur France 3
" Les porteuses de feu " une production de la sociéte de BFC avec la complicité de Muriel Rosé responsable de l'unité documentaire de France 3
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Après vous avoir mis en garde, sans la moindre illusion, comme nombre de nos compatriotes, contre la diffusion, ce 26 janvier,  du documentaire consacré par Faouzia Fekiri aux femmes recrutées par le F.L.N., devenues poseuses de bombes, produit dans le cadre « Alger, capitale de la culture arabe » (sic !) par BFC Productions avec la participation de France 3, je me suis imposé une longue soirée devant mon téléviseur. Connaissant par avance l’attitude des « héroïnes », j’étais curieux de voir comment vous alliez équilibrer, du moins en apparence, votre présentation. Votre fiche de programme concluait en effet « ce film donne aussi la parole à des victimes des attentats ». Assertion mensongère ou déprogrammation de dernière minute ? Nous en avons été pour nos frais…

Nous n’avons eu droit qu’à une succession d’entretiens, truffés d’images grossières extraites du film de Gillo Pontecorvo, au cours desquels ces femmes qui ont le sang d’innocents sur les mains n’ont cessé d’afficher leurs certitudes, de défendre le bien-fondé de leur action. Leur description froide, quasi clinique de l’acte criminel qui quelques instants plus tard va arracher la vie à des dizaines de jeunes insouciants ou pire peut-être les mutiler à jamais, laisse pantois. Entendre Zohra Drif-Bitat, sourire gourmand aux lèvres, rappeler sa commande d’une pêche melba au « Milk Bar » (« je ne savais même pas ce que c’était », minaude-t-elle !), ou telle autre relater avec minutie et délectation jubilatoire comment elle a glissé « doucement, doucement » le sac meurtrier sous un fauteuil de bar avant de s’éclipser donne la nausée. Tentons encore d’oublier la faconde, le sourire satisfait de l’inévitable Yacef Saadi, le héros discuté de la rue Caton…
En face, ou plutôt parallèlement, la trouble prestation de cet ancien « Bigeard Boy » au parcours erratique, inconditionnel laudateur de Fettouma Ouzeguène, agent double au cabinet de Robert Lacoste. Soulignons au passage cette preuve irréfutable d’une absence totale de ségrégation dans nos administrations qui a ainsi permis à l’intéressée de jouer les « Mata Hari » en toute impunité… « Chapeau ! » s’exclame l’ex-brillant sous-officier, médaillé militaire, chevalier de la Légion d’Honneur et voici peu encore président à Nice du comité de soutien à la mémoire du général de Gaulle, devant l’habileté de ses transferts d’informations. Lui du moins tranche dans le paysage et se complait dans la description de ses états d’âme et de ses remords, y compris pour ses actions de guerre dans le djebel...

La parole, une fois de plus, a été refusée aux victimes civiles du terrorisme.
C’est ainsi sans doute, Monsieur le Directeur, que vous concevez la liberté de l’information.
Permettez-moi de vous dire que vous avez failli à votre mission, à votre devoir. Continuez à participer financièrement à la réalisation de tels documentaires, à leur diffusion dans nos banlieues. Renforcez la haine de la France, glorifiez le terrorisme… Vous récolterez peut-être un jour ce que vous aurez semé. Tant pis pour vous...

Colère et rancœur m’animent encore et m’empêchent de vous saluer aujourd’hui, je le ferai peut-être quand vous aurez daigné me fournir quelques explications.
Le Président Yves Sainsot