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  Michel Barnier a répondu à la lettre des députés sur la venue de Bouteflika en Provence , mais la réponse est secrète .  
     
   
 
PARIS, 10 août | 16h00 CET |.
Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier a répondu aux députés qui lui avaient écrit pour protester contre l'invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika aux cérémonies de commémoration du Débarquement de Provence le 15 août, a annoncé mardi le Quai d'Orsay.

"Compte tenu de son importance, cette lettre a fait l'objet d'une concertation interministérielle", a déclaré à la presse la porte-parole adjointe du ministère, Cécile Pozzo di Borgo.
"Nous avons l'intention de rendre publique cette lettre dès qu'elle sera parvenue à leurs destinataires", a-t-elle ajouté en précisant qu'elle avait été envoyée lundi.
Mme Pozzo di Borgo a rappelé "le travail de mémoire commun qui a été engagé entre la France et l'Algérie et qui a déjà produit des résultats sur des questions concrètes comme la libre circulation des harkis, la réhabilitation des cimetières français en Algérie, la duplication des actes d'état-civil des rapatriés".
En outre, le ministère des Affaires étrangères "a rendu public un rapport du Comité international de la Croix Rouge (CICR) de 1963 sur les disparus français de la guerre d'Algérie et une liste de ces disparus", a-t-elle précisé.
Une quarantaine de députés UMP avaient adressé à la mi-juillet à M. Barnier une pétition pour protester contre l'invitation du président Bouteflika aux cérémonies du 15 août à Toulon.
L'un d'entre eux, Claude Goasguen, député de Paris, a estimé mardi qu'il faudrait demander au président Bouteflika "de revenir sur ses propos" concernant les harkis qu'il avait qualifiés de "collaborateurs".
L'Union nationale des harkis (UNH), représentant les Algériens ayant servi comme supplétifs dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), s'était déclarée lundi "profondément choquée de l'invitation faite par le gouvernement français au chef de l'Etat algérien".