Comment accepter, en effet, que la Nation puisse commémorer chaque 19 mars dignement, le souvenir de tous les Français, civils et militaires, qui ont perdu leur vie pendant la guerre d’Algérie, quand on sait que 80 % des victimes civiles ont été assassinés après les Accords d’Evian ?
En affichant, ainsi, son mépris pour la douleur de milliers de familles de Harkis et de Pieds-Noirs le groupe sénatorial socialiste a fait le choix, plutôt que de la concertation, de la provocation à l’égard de toute une communauté pour laquelle, 50 ans après le drame de l’exode, les blessures restent intactes.
Le Cercle Algérianiste demande au Président de la République, François Hollande, ainsi qu’au président du Sénat, Jean-Pierre Bel, de prendre toute la mesure du trouble et de la colère que cette proposition occasionne ainsi que des conséquences qui pourraient découler de l’adoption d’une date aussi inique pour la mémoire nationale, et l’unité de la Nation.
Il demande instamment au Président du Sénat, en guise d’apaisement, de faire retirer de l’ordre du jour cette proposition de loi, aussi inacceptable qu’insultante pour des centaines de milliers de nos compatriotes.
Thierry Rolando - Président national du Cercle Algérianiste
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