- 5 juillet 2012 à Paris deux cérémonies - Quai Branly commémoration du cinquantième anniversaire des massacres d’Oran, et messe à Notre dame de Paris pour les Enlevés et Disparus en Algérie entre 1954 et 1964.
 
 
 

Des manifestations prévues pour le cinquantenaire de l'exode des français d'Algérie nous sommes en mesure de vous informer du déroulement de deux manifestations importantes le :


5 JUILLET 2012


AU MEMORIAL DU QUAI BRANLY A 11h30

- Commémoration du cinquantième anniversaire des massacres d’Oran, dépôt de gerbe à 11h30 au MEMORIAL DU QUAI BRANLY : - PARIS 7éme – ( entre le pont d’Iena et l’avenue de la Bourdonnais )

- MESSE A NOTRE DAME DE PARIS à 18H30

Le Mouvement « MEMOIRE,VERITE,ESPOIR » des Rapatriés d’Algérie, quelle que soit leur origine,Vous invite à une MESSE SOLENNELLE DU SOUVENIR Pour toutes les victimes de la Guerre 1954-1962 à NOTRE DAME DE PARIS Le 5 juillet 2012 à 18h30.
Avec une intention particulière pour les Enlevés et Disparus,Les Religieuses et les Religieux tués lors de ces évènements.
Mgr Pierre BOZ, ancien d’Oranie, Membre du groupe de recherche des Français disparus en Algérie,Accompagné de prêtres originaires d’Afrique du Nord,
Concélèbrera avec Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris,
Qui présidera la cérémonie.

   

GROUPE DE RECHERCHES DES FRANÇAIS DISPARUS EN ALGERIE – GRFDA


(Constitué de Mgr Pierre BOZ, du Général Maurice FAIVRE et de Jean MONNERET, historiens, et de familles de disparus) Secrétariat : Colette DUCOS ADER 65 Boulevard de la plage 33120 ARCACHON
- Mobile : 06 89 33 64 23 - Mél : col.gda@wanadoo.fr


Le GRFDA soutenu et aidé par les associations ARMR et MAFA (- Association des Rapatriés Mineurs au moment du Rapatriement, des pupilles de la nation et des enfants de disparus – Maison des Agriculteurs Français d’Algérie -)

Depuis sa création en février 2003, le GRFDA a eu une activité ininterrompue qui se solde par un bilan relativement positif :

Le général Faivre, le 17 avril 2003 a reçu copie du rapport du Comité International de la Croix Rouge qui avait été établi à l’issue de sa mission en Algérie, du 8 mars au 12 septembre 1963 - rapport gardé secret jusqu’alors.
A la suite de ce premier geste du gouvernement de l’époque, allait se mettre en place l’ouverture des archives aux historiens, et la possibilité pour les familles d’obtenir la communication du dossier de leur parent disparu.

Par suite de dossiers déposés par le GRFDA, l’ARMR et la MAFA auprès du Haut Conseil Aux Rapatriés et prés de M. Dieffenbacher, les enlèvements pratiqués en Algérie par le F L N du 1er novembre 1954 à décembre 1962 ont été reconnus comme l’ont été les victimes civiles de toutes confessions dans le cadre de la loi du 23 février 2005.

Cette loi a aussi associé les victimes « enlevées portées disparues » à l’hommage rendu le 5 décembre aux
Morts pour la France en Afrique du Nord.

A notre demande de création d’une commission d’enquête franco-algérienne ou d’un Comite des Sages chargé de faire toute la lumière sur le dossier des enlèvements et de leurs conséquences et de permettre aux familles d’exercer leur « DROIT DE SAVOIR » , la MIR (Mission Interministérielle aux Rapatriés) a mis en place, pour l’instant, une « commission disparus » chargée de corriger les différentes listes publiées par le Ministère des Affaires Etrangères.

A plusieurs reprises le GRFDA, faisant état des listes qu’il avait pu établir, avait demandé des explications, des précisions aux différentes autorités et souhaitait qu’un vrai travail soit enfin réalisé.

Cette commission composée de l’historien Jean Jacques JORDI, du président et du vice présidente du Cercle algérianiste national et de l’ensemble des membres du GRFDA a travaillé du 19 mai 2009 au 4 mai 2011. Une liste non exhaustive a été élaborée.
Cette liste est une première réponse aux attentes des familles, mais trop de questions restent encore sans réponses et nous continuerons notre combat pour obtenir le droit de savoir des familles.

A notre demande d’une matérialisation des termes de la loi du 23 février 2005, il a été répondu par l’affichage de la liste des disparus établie par la MIR.
C’est ainsi que depuis le 28 février 2012 à 14h45 sur le mémorial du Quai Branly (colonne blanche) défile désormais la liste des enlevés portés disparus.

La date et l’heure de cette manifestation organisée par le Ministre des Anciens Combattants, ont été connu à la dernière minute ce qui a rendu difficile de déplacement des familles intéressées.

Le GRFDA était présent dans son ensemble excepté Mme DUCOS ADER empêchée par son état de santé.

L’ARMR et la MAFA avait fait livrer sur le site une magnifique gerbe de fleurs blanches.
Cette gerbe fut déposée par Mme Andrée MONTERO famille de disparus, administrateur de la MAFA et Mme Nicole FERRANDIS présidente de l’association des familles des victimes du 26 mars et de leurs alliés.

A l’issue de cette émouvante manifestation un groupe de personnes a été reçu par M. LAFFINEUR, Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants. Dans cette délégation se trouvait monseigneur Pierre BOZ et Mme Geneviève LEBLANC ASTIER

Qui devait s’exprimer ainsi :
« Monsieur le Ministre, c'est à un double titre que je suis ici aujourd’hui : en tant que fille de disparu, mon père ayant été enlevé en Aout 1962, mais également je représente Colette Ducos-Ader retenue en province pour raison de santé.
Son mari a disparu en juin, de cette même année .Elle avait alors deux petits enfants.
On peut imaginer son regret de ne pouvoir être là quand on sait l'engagement qu'a été le sien depuis une quarantaine d'années auprès des familles concernées
Nos chemins se sont croisés il y a juste dix ans, et depuis nous avons fait route ensemble.
Ce travail de recherche a été poursuivi par le Groupe de Recherche des Français Disparus en Algérie dont elle a été la cheville ouvrière, puis dans le cadre de la Mission Interministérielle autour de Jean-Jacques Jordi. »

Est intervenu ensuite le président de l’ARMR, Jean Félix VALLAT, dont les parents ont été assassinés le 8 avril 1958 qui s’est adressé au Ministre en ces termes : « aujourd’hui est un grand jour pour toutes les familles d’enlevés portés disparus ainsi que pour toutes les victimes civiles innocentes de la guerre d’Algérie. Nos adhérents tiennent à remercier votre gouvernement d’avoir permis l’inscription du nom de nos martyrs malgré les nombreuses pressions que vous avez subies dans un lieu prestigieux de la République, dans la capitale de la France, en face de la Tour Eiffel. Par ce geste notre pays leur rend enfin hommage, honorant ainsi leur mémoire à jamais. Ce geste annule 50 ans de désinformation malveillante en nous donnant enfin un lieu officiel où nous recueillir. »