Jean-Pax Méfret est un cas atypique dans la chanson française. Cet ancien grand reporter–baroudeur, présent sur tous les points chauds du monde pendant trois décennies, n’a jamais totalement abandonné l’expression musicale de ses débuts de vie qui lui fit remporter le grand prix de la fameuse émission télévisée Âge tendre et tête de bois avec La Prière, une chanson évoquant le désarroi de l’adolescent pied-noir qu’il était alors.
Dans les années 80, en parallèle de son métier de journaliste et au plus fort de la guerre froide, Jean-Pax Méfret exprimera son non-conformisme en enregistrant des chansons à contre-courant de l’état d’esprit de l’époque. Il sera le seul chanteur français à se révolter contre le mur de Berlin, le Goulag, le génocide khmer rouge du Cambodge. Il réveillera des chapitres de l’Histoire oubliée, dénoncera avec Le chanteur de l’Occident l’internement en Sibérie des refuznik, dissident juifs privés d’expression et de liberté par le régime de Moscou. Il rappellera le sacrifice des soldats engagés sur les champs de bataille, rendra hommage aux troupes alliées qui libérèrent la France de l’occupation nazie, s’insurgera contre l’abandon des Harkis. Le tout sur des mélodies soutenues par un groupe de musiciens qui accompagnent encore les plus grands.
Professionnel de l’écrit, le chanteur rebelle continue à mettre son talent et sa voix au service de ceux que l’on ne chante jamais. Des chansons « en noir et blanc » qui sont un voyage à travers l’Histoire et dans le quotidien malmené de la vie. Avec pour maître mots : Respect et Liberté !