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E-mail : jeunepiednoir@wanadoo.fr
M. Patrick de CAROLIS
7, Esplanade Henri de France
75005 PARIS Cedex 15
OBJET : FR3 - Emission « Les Porteuses de mort »
- Samedi 26 janvier 2008 Monsieur le Président,
Vous avez déjà reçu de nombreux courriels, lettres et télécopies de protestation de Français rapatriés ou non et de leurs associations indignés par la présentation sur une chaîne publique française d’une émission de propagande idéologique annoncée comme un documentaire. Cette émission a été une apologie des crimes terroristes commis par le FLN envers des civils français, crimes, vous ne pouvez l’ignorer, assimilés par l’ONU à des crimes contre l’Humanité.
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Lors de la première journée d’hommage aux Harkis du 25 septembre 2001, le Président Jacques Chirac avait qualifié ces crimes d’actes de « barbarie ». La loi du 23 février 2005, dans ses articles 1 et 2, reconnaît la réalité des « massacres et exactions » commis par le FLN contre les Français d’Algérie de toutes origines. Elle associe toutes les victimes civiles et militaires françaises dans un hommage de la Nation chaque 5 décembre. En Algérie, la population civile subit encore aujourd’hui l’horreur d’attentats aveugles identiques à ceux des « poseuses de bombes » du FLN. Le monde libre se trouve confronté à une vague terroriste internationale dont chacun peut - grâce aux médias - juger de la « barbarie ». En France, la liberté d’expression doit-elle se limiter à ne laisser que les tueuses et tueurs d’hier et d’aujourd’hui exprimer leur satisfaction et leur réussite ? En démocratie, la liberté trouve ses limites dans les lois et dans la solidarité de la Nation envers les victimes. Peut-on, au nom « de la liberté de l’artiste » accepter que seuls des terroristes tentent de justifier leurs actes criminels contre les populations civiles, en souriant de leurs méfaits, sans donner la parole à leurs victimes, comme cela avait été annoncé mensongèrement dans la présentation du « documentaire » ? Qu’une journaliste algérienne fasse en Algérie l’éloge de la terreur cela peut paraître cohérent. Qu’elle vienne le faire sur une chaîne d’Etat française ne fait qu’ajouter de nouvelles souffrances à celles déjà endurées par les victimes du FLN depuis 50 ans.
Notre association soutient l’ensemble des demandes qui vous ont été adressées par nos compatriotes et plus particulièrement celle que vous a fait parvenir le 29 janvier M. Denis Fadda, Professeur des facultés de Droits et Président du Comité de Liaison National des Associations de Rapatriés - CLAN-R - qui se verrait dans l’obligation d’envisager des poursuites contre France Télévisions si FR3 n’accordait pas rapidement un droit de réponse aux innocentes victimes des « porteuses de mort » du FLN, ainsi qu’à leurs familles.
Deux millions de Français rapatriés comptent sur votre sens de l’équité. Restant à votre disposition,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de nos salutations distinguées.
Bernard COLL Secrétaire général de JPN |