Ainsi, quatre membres du collectif partent du 10 au 17 mai 2013 en Algérie pour une nouvelle mission.
Avec deux objectifs principaux : établir un état des lieux des cimetières et entrer en contact direct avec les élus locaux.
Une situation insoutenable
C’est après un pèlerinage en Oranie il y a neuf ans, que ces natifs d’Algérie, confrontés à l’état de délabrement et d’abandon des sépultures, ont décidé de fonder le CSCO.
" Là-bas, le marbre des tombes est volé et transformé en table de jardin ", déplore Antoine Candela, président de l’association. Depuis, ils se rendent sur place presque tous les deux ans pour recenser les sépultures et aussi en réhabiliter certaines. Car si les États algérien et français financent les regroupements de cimetières, les restaurations restent à la charge des familles.
Des tombes détruites et pillées
" Les communes algériennes doivent assurer le gardiennage et entretenir la clôture depuis 2003, mais ce n’est pas respecté ", s’indigne Antoine Candela. Les tombes se retrouvent alors souvent détruites, pillées et envahies par la végétation...
Le CSCO souhaite être associé à la commission qui gère les Français à l’étranger et participer aux décisions.
Mais leurs courriers alertant le gouvernement sur la situation restent sans réponse convenable à leurs yeux, ce que regrette le président du CSCO.
Mener à bien une mission de sensibilisation
"Je comprends qu’il y ait d’autres priorités en ce moment mais nous avons un devoir de mémoire." Et malgré les déceptions et les difficultés, le comité explique être toujours motivé et va jusqu’à financer individuellement 50% du voyage (le reste étant couvert par des subventions de villes comme Nîmes ou Nice).
Une nécessité pour mener à bien sa mission de sensibilisation des maires algériens et rentrer en possession d’un bilan détaillé - photos et fiches de visites des cimetières - à l’attention du gouvernement français. |