Les Rapatriés d'Algérie préoccupés par les cimetières en Algérie
 
 
 
Odile Domenech-Munos présente une des photos qu'elle a faites lors de ses visites de cimetières en Algérie.  
   
 
 
 

22 cimetières d'Oranie vont être regroupés en quatre sites


Depuis des années, Odile Domenech Munos, une Avignonnaise rapatriée d'Algérie, se bat pour la restauration des anciens cimetières chrétiens et israélites que les Pieds-Noirs ont laissée derrière eux lorsqu'ils ont quitté le pays où ils avaient vu le jour. La tâche, qui n'était déjà pas simple, vient à ses yeux de se compliquer plus encore depuis quelques semaines.
Depuis le 2 novembre 2007 exactement, date à laquelle est entré en vigueur un arrêté du ministère des Affaires Etrangères concernant le regroupement de sépultures civiles françaises dans quatre provinces (qui correspondent à l'ancien département d'Oran). Au total, ce seront 22 cimetières répartis dans ces quatre provinces qui seront regroupés dans quatre seulement à Masacara, Oran, Relizane et Saïda.

 

Si l'État français paiera les transferts des dépouilles vers les nouveaux emplacements, il n'en ira pas de même lorsque les familles feront le choix de rapatrier les corps des défunts en France qui devront effectuer cette opération à leurs frais. Mais ce qui préoccupe véritablement Odile Domenech-Munos dans cette affaire, c'est que ceux qui désireraient procéder à ce rapatriement devront le faire en un temps record.
"L'arrêté ministériel prévoit que toutes les opérations, c'est-à-dire la localisation des tombes, informer le consul de France à Oran de la volonté d'effectuer le rapatriement et le réaliser, doivent être bouclées en quatre mois" indique MmeDomenech-Munos. Les personnes qui seraient intéressées par ce rapatriement en auront-elle temps ? C'est précisément la question que se pose l'Avignonnaise. Le délai de 4 mois, partant de la date de publication de l'arrêté, soit le 9 octobre dernier. Ce qui, en même temps, la rassure, c'est que le consul de France à Oran, installé depuis peu dans cette ville, serait, selon elle, très sensible à ce dossier.
Elle compte d'ailleurs aller à sa rencontre sur place, dans le courant du mois de janvier prochain. Autre point positif selon Odile Domenech-Munos: " Nous avons également sur place une association dont la vocation est de surveiller que les opérations de transfert se déroulent dans la dignité et la régularité, et de rester en contact permanent avec le consul."
"Nous avons également sur place une association dont la vocation est de surveiller que les opérations de transfert se déroulent dans la dignité et la régularité, et de rester en contact permanent avec le consul".

Par Jacques Boudon