du FLN, des balles des forces de répression  gouvernementales, ou encore dans les culs de basses fosses de la république qui,  pour nous, sont les champs d’Honneur de l’Algérie française.
              Mais  comme nous avons toujours su et voulu aller de l’avant, nous classerons ces  souvenirs, bons ou mauvais, au plus profond de nous-mêmes, sans nostalgie, mais  avec de plus en plus la volonté de prouver, et quoi qu’en disent certains, que  la présence française outre-mer, que ce soit en Asie, en Amérique, aux  Antilles, en Afrique noire, ou en Afrique du nord, a été positive et  constructive, et que ceux qui refusent cette réalité, par démagogie, ou pour  être dans le politiquement correct de la pensée unique, soit ne connaissent  rien à notre Histoire, et lorsque je dis notre Histoire, je parle de celle de la France toute entière, soit  voudraient faire passer certains intérêts, nationaux peut-être, sur les  dépouilles de ceux et celles qui ont fait l’Empire français.
              Nier  ces vérités, critiquer la colonisation, c’est faire fi de nos grands découvreurs  qui apportaient la paix et la modernité dans ces régions dirigés par toutes  sortes de tyrans ou d’occupants qui réduisaient en esclavage les peuples qu’ils  dominaient par la violence, c’est ignorer  nos grands médecins qui ont éradiquées toutes  les épidémies et maladies qui décimaient les peuples de ces contrées, c’est  passer sous silence le rôle des instituteurs qui allaient dans le bled, malgré  l’insécurité, enseigner à des enfants avides de connaissance, c’est ne pas  reconnaître nos grands bâtisseurs qui ont construit des pays modernes avec des hôpitaux,  des écoles,  des barrages, des usines, des  villes où il faisait bon vivre, et qui étaient, à l’époque française, souvent  plus agréables à vivre que certaines cités de la métropole.
              Durant  cette année 2008, cinquantième anniversaire des espoirs dévoyés et trahis du 13  mai 1958; année qui aura été finalement le début de l’agonie de notre province  algérienne, qui nous aura amené les pires mensonges, les plus ignobles  bassesses, les tueries de Français par des Français, les tribunaux d’exception,  les pelotons d’exécution, nous nous attacherons d’autant plus à faire découvrir  aux Français notre véritable histoire, car beaucoup trop d’entre eux ignorent  tout de cette période. 
              Et  puis, on peut toujours rêver… Si nous avions la possibilité d’avoir enfin accès  aux grands médias audiovisuels. Ceci est un rêve certes, mais peut-être avec  votre aide pourrions-nous un jour faire entendre nos voix sur ces supports qui  nous sont trop souvent interdits, et où trop souvent la vérité est déformée,  et  présentée essentiellement à  l’avantage de ceux qui étaient nos adversaires.
              Mais  restons pour l’instant dans notre bonne ville d’Aix en Provence, et dès cet  après-midi retrouvons nous pour notre premier grand loto où nous espérons  rencontrer tous nos amis, métropolitains ou d’Afrique du nord. Cette ville  d’Aix en Provence où nous avons toujours eu la chance d’être reconnus et  respectés. Et je veux dire aujourd’hui que cette reconnaissance de l’œuvre de la France outre-mer commencera  dès demain au Palais des Congrès avec les deux récitals de Jean-Pax Méfret et  l’exposition des affiches Baconnier, manifestations pour lesquelles nous avons  eu votre soutien et dont nous vous remercions vivement.
              Nous  nous retrouverons demain pour cette journée et cette soirée qui seront, j’en  suis sûr, pleines d’émotion mais aussi pleines d’espoir.
                  Robert Saucourt Président du CAR Collectif Aixois des Rapatriés