Inauguration de la stèle de Fréjus le 16 mai 2015
« nos morts tombés pour que vive la France en Algérie »

 

La Stèle érigée  par le RNFAA et la Maison du Pieds Noirs de CAGNES/MER,  à la mémoire des « nos morts tombés pour que vive la France en Algérie »
Le précédent projet, quasiment arrêté à Saint Raphaël, aura été victime des promesses préélectorales du candidat Maire Georges Ginestas.
Notre nouveau projet a été fort aimablement accepté et soutenu  par le Sénateur Maire David Rachline et son conseil municipal à Fréjus. La démarche précédente ayant succombé sous les malveillances de tous les « nuisibles de notre connaissance » et hélas aussi de certains des nôtres qui peuvent penser que rien ne peut se faire sans eux.
Inauguration , en présence de Monsieur le Sénateur-Maire de FREJUS, David RACHLINE, le 16 mai 2015 à 11 heures à Fréjus.

 





Discours de Monsieur Jean Paul Selles






Monsieur le Sénateur Maire de FREJUS
Messieurs les  Conseillers  Municipaux
Messieurs les Elus
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Associations d'Anciens combattants, Patriotiques, et d'Amicales de Rapatriés Français d 'Algérie
Chers Amis Compatriotes,

Votre présence ce jour est un réel réconfort et atteste de votre attachement porté à la Vérité de l 'Histoire de FRANCE et de l’Algérie toujours chère à notre cœur.
53 ans viennent de s'écouler depuis l’Exode et l'abandon de nos 15 départements français d'ALGERIE.
Les plaies ne sont pas encore hélas cicatrisées et il est probable qu'elles ne le seront jamais, puisqu'il n'y a aucune réponse à nos questions posées aux différents Gouvernements depuis 1962. aucune prise en compte des falsifications ,nuisant  à la grandeur de la FRANCE

L'exemple en est l'occultation au dernier moment, dans le Décret de la Loi de Février 2005-article 2 - évoquant le rôle positif de la FRANCE, sous la pression de pseudos historiens.
Ainsi les voies ferrées, les routes, les ports, les hôpitaux, les facultés, l'Agriculture et toutes autres réalisations laissées en héritage, ne seraient donc que pur mirage ?

Des Négationnistes voudraient faire disparaître, de l’Histoire de FRANCE en ALGERIE, l'œuvre humanitaire et civilisatrice de nos aïeux.

Les manuels scolaires dénaturent les vérités de l’histoire pour culpabiliser nos enfants et humilier la France

Alors que faire sinon sauvegarder ce DEVOIR DE MEMOIRE par une Stèle qui rendra éternellement Hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la FRANCE en ALGERIE, et dont il est impératif de rappeler l'importance et la grandeur de son œuvre pendant 130 ans.

Il convient de ne pas oublier les nôtres qui sont venus très nombreux répondre à l’Appel de la FRANCE menacée de l’extérieur et, mobilisés en 1940 à 16 % de notre population pour constituer l'ARMEE d 'AFRIQUE  se battre, et pour beaucoup d'entre eux mourir pour elle

Comment ne pas revenir sur les premiers assassinats de 1954 alors que les époux MONNEROT fraîchement débarqués de la France métropolitaine, tombèrent dans une embuscade ? Ils venaient en ALGERIE, enseigner l’Histoire de France aux petits écoliers arabes du Bled.

Et ensuite revenir sur la Guerre d 'Algérie motivant la mobilisation des Appelés, huit années durant
Les manuels scolaires, depuis 50 ans, dénaturent les vérités de l’Histoire pour culpabiliser les enfants et humilier la FRANCE.

L'ALGERIE,  est un sujet tabou ou pire, sujet de mauvaise conscience, donc de repentance.

Nous, encore survivants, n’oublierons jamais les 27.000 soldats morts au  combat, les 343 militaires disparus et oubliés  dans  les honteuses négociations d’EVIAN, les 150.000 Harkis lâchement abandonnés, désarmés, qui avaient choisi le camp de la France et en ce qui concerne les civils, les victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à ALGER rue d'Isly, le massacre de 3.000 à 5000 oranais du 5 Juillet 1962. Et les milliers de disparus dont les familles sont toujours sans nouvelles.

Comment ne pas comprendre  la légitimité  de la révolte  des combattants d'un Peuple abandonné, SANS DEFENSE,  de sa propre Patrie, face à ses assassins de la veille, militairement vaincus.

L'illégalité des moyens coercitifs d'une certaine Police et d'une certaine Justice pour mâter par tous moyens, les Défenseurs des Territoires français de la République en ALGERIE

Comment accepter la commémoration chaque année du 19 mars 1962 fêtée par la FNACA, concomitamment avec le FLN en ALGERIE ? En dotant chaque ville et chaque village, d'une rue, ou d'une place 19 Mars 1962, date de capitulation qui humilie la FRANCE.

Que cette STELE demeure le témoin de notre action tendant à restaurer les valeurs millénaires de notre Patrie, de son action sur toutes les latitudes et dont il convient de ne pas dévaluer mais de défendre.

Grâce à vous, Monsieur le Sénateur- Maire, la Vérité est à l'ordre du jour, et nous sommes à même de lui ouvrir le chemin.

Au nom du Collectif  RNFAA (Rassemblement National des Français d'Algérie et leurs  Amis ) , de son Secrétaire National , Fred ARTZ, et en  tant que  Délégué Régional PACA, qu'il me soit permis ,Monsieur  le Sénateur Maire de vous remercier très  chaleureusement pour avoir accueilli spontanément ce projet ,ainsi que toute votre équipe technique qui a œuvré pour sa réalisation, et de remercier  bien entendu tous les généreux Donateurs, qui nous ont fait confiance et sans qui cette belle stèle n'aurait pu voir le jour..

A vous tous, rendez-vous à  l’année prochaine dans cette belle ville de FREJUS pour le même recueillement mais peut être à une date différente.

Merci de votre attention, Jean Paul SELLES


Discours de Monsieur Jean-François Collin de l’ADIMAD – MRAF


Monsieur le Sénateur Maire
Messieurs les Elus
MM. les Présidents d'Associations  Patriotiques , d'Anciens Combattants, de Rapatriés, et de Réfugiés
Messieurs les Porte Drapeaux,
Chers Amis,
Mesdames, Messieurs,

Je tiens tout spécialement à vous remercier, Monsieur le Sénateur Maire David Rachline sans qui cette stèle n'aurait pas été érigée ici, dans ce superbe endroit. Vous avez montré le courage que d'autres n'ont pas eu et pas bien loin d'ici… Toute notre gratitude vous est acquise et nous saurons ne pas l'oublier.

Ce Monument fait face à cette mer dont nous n'aurions jamais pensé qu'elle serait le chemin de notre exil, face à notre Algérie perdue et qui brûle toujours en nous d’un feu inextinguible… Il restera pour nous comme le symbole rappelant le juste combat d'un peuple pour sa terre, pour son existence.

Aujourd’hui 16 mai 2015 nous nous souvenons qu’il y a 61 ans commençait le calvaire de tout un peuple meurtri à jamais dans sa chair, trahi dans sa confiance, abandonné à lui-même…
Je rappelle que le 1er novembre 1954 ne fut pas le début d'une guerre. A-t-on jamais vu un pays se déclarer la guerre à lui-même ?

Cette Stèle rappellera toujours l'une des tragédies les plus grandes de l'histoire de notre pays :

- La violation de la Constitution conduisant à la livraison de 15 départements français à des gens sans légitimité autre que le sang versé.
L'abandon à leurs tortionnaires de millions de Compatriotes, de toutes confessions, sous le regard impassible des forces gouvernementales.
- La tragédie immense des milliers de disparus pour lesquels aucun gouvernement, depuis 53 ans, n'a demandé le moindre compte au FLN.
Et sans omettre les 343 soldats français déclarés prisonniers par ce même FLN et qui ont été "oubliés" dans les "accords d'Evian". Et dont personne n'a jamais demandé compte !
- La déportation de plus d'un million de Français qui ne pouvaient choisir qu'entre "la valise ou le cercueil" !
- Le génocide des 150.000 Harkis, soldats victorieux désarmés et livrés à l'ennemi par leurs chefs qui préférèrent la soupe à l'Honneur !

Seule la qualification de "crime contre l'humanité" peut s'appliquer à ces actes abjects.

Et pourtant le référendum de 1958 avait montré qu'une immense majorité des habitants des 15 départements français d'Algérie se reconnaissait française à jamais ! Et pourtant l'indiscutable victoire militaire qui s'ensuivit fut hélas transformée par la volonté politique du Président de la République du moment en une sinistre capitulation dite fallacieusement du  "Cessez le feu du 19 mars 1962 à Evian". Je rappelle que ces dits "Accords d'Evian" ne furent ratifiés que par le gouvernement de Paris ! Le GPRA refusa, quant à lui, de les avaliser !

Et ceci honore la réaction désespérée des Résistants et Patriotes dont nous rappelons qu'ils furent victimes de tribunaux d'exception, qu'ils furent emprisonnés durant sept ans, qu'ils furent torturés par les polices parallèles, qu'ils furent assassinés en criant : "Algérie française". Et qui sont toujours vilipendés aujourd'hui !

En rendant hommage aux Morts civils et militaires de la guerre d'Algérie, vous répondez, Monsieur le Sénateur Maire, à l'attente de vérité de millions de compatriotes d'Algérie de toutes origines et de toutes confessions.

Nous avons le sentiment, qu'aujourd'hui, 16 Mai  2015, à Fréjus,  le  souffle de vérité du 14 mars dernier qui s'est levé à Béziers et que le "système" politique  étouffait depuis plus d'un demi siècle, trouve un nouvel élan qui ne se tarira pas et qui balaiera le mensonge et les flétrissures qui affectent la France.

Monsieur le Sénateur Maire, les Patriotes et les Français d'Algérie, qui n'ont plus leurs monuments aux Morts, détruits, ni leurs cimetières, profanés et laissés à l'abandon – et dans quel état ! - en terre désormais étrangère, sont fiers de pouvoir se recueillir et prier devant ce Monument, dans ce lieu public. Ils honoreront ainsi toujours la mémoire de tous ceux qui sont tombés glorieusement pour que vive la France en Algérie française.

"Seigneur voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison,
De tout ce sang versé la moisson désirée ?"

                                                                 Robert Brasillach

Jean-François Collin, ADIMAD MRAF


 Discours  du Maire de Fréjus Monsieur David Rachline.



Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les présidents et responsables d'associations,
Mesdames et messieurs qui êtes nés, avez vécu ou avez combattu en Algérie,
Mesdames et messieurs,

Certains se souviennent des rues d'Alger, d'autres du soleil du Constantinois, ou encore du port d'Oran... L'Algérie était alors terre de France.

Une terre peuplée, enrichie, cultivée et développée par des colons français. Une aventure qui débuta il y maintenant près de deux siècles.

Des décennies d'efforts et d'investissement furent nécessaires pour défricher les forêts, assainir les marais, fertiliser les sols, irriguer les terres et cultiver des millions d'hectares jusqu'alors inexploitables. Mais aussi créer une fonction publique dans l'intérêt général de ce nouveau territoire, construire des routes, des ports, des voies ferrées, des aérodromes, des barrages, implanter des usines, des commerces et des administrations indispensables, fonder des hôpitaux publics, des dispensaires et des écoles pour servir au mieux ce nouvel enfant de la République - car c'est la Constitution de 1 848 qui, la première, un an après la reddition d'Abd-el-Kader, déclara l'Algérie partie intégrante de la France- ce nouvel enfant de la république donc, qu'était le territoire de l'actuelle Algérie.

Cela, il faut le rappeler, au lieu de sombrer dans une repentance mortifère, malheureusement fort à la mode chez nos politiques à la mémoire sélective. Mais je sais que, pour tous ceux qui ont connu l'Algérie, aucune désinformation ne leur prendra leurs souvenirs.

Mais l'Algérie fut aussi une terre de passions, de déchirements, de larmes et de sang.

Pieds noirs et harkis ont été de toutes les guerres de la nation. Nous avons tous en tête l'Armée d'Afrique, ces fiers tirailleurs et ces courageux chasseurs prenant les armes pour la mère patrie : combien sont tombés à Sedan, à Verdun, ou pour libérer notre terre de France lors du débarquement de Provence ?
Mais pieds noirs et harkis ont vu leurs rêves devenir cauchemars, leur chez soi devenir étranger.
Pieds noirs et harkis et tous ceux qui ont été combattre en Algérie ont vu des hommes et des femmes, des soldats et des civils, des jeunes et des enfants périr. Ils ont payé le prix de la vengeance aveugle, le prix le plus élevé, celui du sang.

Combien sont tombés pour leurs idéaux, pour leurs familles, pour leurs maisons ? Combien sont tombés pour que vive la France en Algérie ? Combien à Sétif, à Oran, à El Halia, à Alger pour que continue à flotter le drapeau bleu blanc rouge ?

Combien sont partis en exil pour ne plus jamais voir une terre qui les avait vus naître, grandir, travailler et fonder un foyer, laissant tout derrière eux et avec leur vie à reconstruire ? Et combien aussi de nos amis harkis honteusement abandonnés par le pouvoir de l'époque, et qui payèrent très cher leur courage, leur fidélité et leur droiture ?

La France a alors fait ses choix. On ne refait pas l'histoire, même si beaucoup semblent aujourd'hui avoir envie de la façonner et de la déformer à leur goût. La réalité est gravée dans les mémoires de tous ceux qui étaient alors présents en Algérie. Ils s'en souviennent. Comme ils se souviennent aussi de tous ceux qui y sont tombés pendant ces tristes années. Sachant que l'hommage que nous rendons aujourd'hui va bien au-delà, et s'adresse à tous ceux qui, de 1830 à 1962, se sont battus pour cette terre qui fut si longtemps la France.

Le présent ne se débarrasse jamais des plaies béantes du passé, et le souvenir doit être transmis de génération en génération. Car nous avons tous un devoir de mémoire. Nous ne pouvons accepter que cette histoire, notre histoire, soit méprisée comme elle le fut par le maire d'une ville voisine qui refusa un tel hommage après l'avoir promis avant l'élection municipale. Nous ne pouvons accepter qu'elle soit salie ou bafouée par tous ceux qui portent en eux la haine de la France et qui rêvent d'effacer son passé pour mieux lui ôter son futur.

Cette stèle que j'ai l'immense honneur de dévoiler et d'inaugurer aujourd'hui en hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la France en Algérie n'est pas une stèle de plus qui donne bonne conscience à ceux qui ont peur d'oublier ! Non. Cette stèle c'est la pierre de la république qui dit ici sa Loi, ses Principes et ses Valeurs : celles de l'amour et la protection du Peuple, celles de la Marseillaise et du Drapeau, celles de Sidi-Brahim où lorsque tout est perdu la patrie demeure le seul bien de chacun.

Je souhaite remercier tout particulièrement le Collectif Rassemblement national des Français d'Algérie et leurs amis, qui a, avec de nombreuses associations, organisé la collecte pour cette stèle ; remercier les nombreux donateurs et remercier enfin l'association « La Maison du pied-noir et de ses amis » du don qu'elle fait à la ville de Fréjus, qui est particulièrement heureuse, fière et honorée de l'accepter et de l'accueillir.
Et en ce moment d'émotion, rappelons-nous les leçons de l'histoire afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Pour que vive la France, le souvenir doit être entretenu tel un feu ardent, le présent être consacré au bien du peuple et de la patrie et alors seulement l'avenir pourra se conjuguer en français.

Vive Fréjus, Vive la France et vive le souvenir de la France en Algérie !


Dépôt de gerbes



Municipalité de Fréjus

RNFAA

Maison du Pied- Noir de Cagnes/Mer                                        ADIMAD –MRAF

                      UNP                                             Association de Harkis de Fréjus