40e anniversaire du Cercle algérianiste 1200 congressistes ont répondu à l’appel

Le nouveau site internet du Cercle algérianiste
présenté en avant-première lors du congrès national

Par Bernard Cini

Le 9 novembre 2013, à l’occasion du 40e anniversaire du Cercle algérianiste, dans le cadre du congrès national, les nombreux participants présents à ce grand rendez-vous ont pu découvrir, en avant - première, notre nouveau site internet.

L’histoire du site internet du Cercle algérianiste national remonte à environ une dizaine d’années. Après avoir servi principalement d’encyclopédie avec ses milliers d’articles concernant l’Algérie durant la période française, mais également de relais auprès des internautes sur les activités, les combats et les prises de position de notre association, ce dernier devenait un peu désuet et de moins en moins attractif.

Après un long travail de réflexion, une période d’élaboration et de mise au point toute aussi importante, nous avons souhaité lancer un nouveau site plus dynamique et convivial qui, nous l’espérons, vous séduira. Les internautes découvriront de nouvelles rubriques telles que le « Centre de documentation des Français d’Algérie », « le Mémorial des Disparus », la revue « l’algérianiste », « l’Agenda »…, une nouvelle réorganisation des articles permettant de mettre en avant les actions et les actualités de notre association, le tout sous une nouvelle charte graphique que nous avons souhaité plus moderne.
Nous avons également voulu renforcer le visuel en y ajoutant davantage de vidéos et de galeries photographiques de qualité.
Bien évidemment, nous avons sauvegardé l’encyclopédie qui faisait la richesse du site précédent et le bonheur des chercheurs. Nous avons également mis à la disposition des internautes un moteur de recherche avancée afin qu’ils puissent retrouver leurs articles préférés plus rapidement.

Mais plutôt que de décrire plus en détail notre nouveau site du Cercle algérianiste national, nous vous invitons à le visiter à l’adresse suivante : : www.cerclealgerianiste.fr

Peut-on impunément insulter les Français d’Algérie,
Table ronde animée par Frédéric Pons et Guillaume Zeller

Ces deux éminents journalistes, d’une demie génération d’écart (un détail qui n’est pas négligeable), l’un de la presse écrite, l’autre de l’audiovisuel, abordent autour de Thierry Rolando un sujet particulièrement sensible pour les Français d’Afrique du Nord, lesquels ont le sentiment d’être taillables et insultables à merci dans le monde des medias.

Sensibilité exacerbée, paranoïa, réalité ? Quelles sont les raisons et les conséquences de ce traitement médiatique ressenti comme particulier ?

Tels étaient les éléments du débat…

Il apparaît bien que les « Pieds Noirs », terme qui fut, dès l’origine, chargé d’opprobre, font l’objet d’un traitement à part dans le monde de l’information, et que la « grosse presse », si experte en euphémismes et circonlocutions lorsqu’il s’agit de toute autre communauté, se dispense en général de ces précautions à l’égard de ces Français pas tout à fait comme les autres : attitude en accord avec le monde judiciaire, qui n’a jamais donné suite à quelque plainte que ce soit basée sur une diffamation ou injure à l’encontre desdits Français, et débouté systématiquement les associations plaignantes… La notion de liberté d’expression en matière de presse, si restrictive dans certains cas, devient alors une valeur sacrée de la république.
De récentes déclarations publiques nous « stigmatisant » viennent illustrer ce constat, et les débatteurs notent au passage que les insulteurs sont alors parés de titres ronflants qui les rendent intouchables aux oreilles du naïf auditeur ou lecteur. Il est loisible aussi de constater que jamais un droit de réponse sur les ondes n’a été accordé aux plaignants, et que, si insultes il y a dans le cours d’une interview, jamais le journaliste interviewer ne relève le propos, comme s’il relevait d’une vérité d’évidence.

Le constat tient en un mot : à l’inverse des autres « communautés », nous ne sommes pas une espèce protégée…

Pourquoi ? !

Les deux débatteurs vont au fond du problème en exprimant le paradigme qui sous-tend toute l’attitude des journalistes, sacré et indiscuté : les Pieds Noirs sont des colonisateurs, la colonisation est un crime, donc leur existence même est illégitime, et le simple droit à la parole peut leur être légitimement refusé ; il peut leur être accordé, mais à la condition expresse qu’ils se renient… les exemples ne manquent pas et fournissent un superbe alibi aux organes de presse concernés, se récriant… non, pas de censure chez nous !

Cet alignement sur le prêt à penser de l’instant s’alimente, comme le développe Frédéric Pons, d’une ignorance énorme des journalistes, lesquels sont formés, pour les plus jeunes, dans des écoles où l’enseignement de l’Histoire est absent. Le conformisme remplace le savoir… Ce même intervenant observe que la plupart de ces professionnels n’ont aucune hostilité de principe à notre encontre : ils se coulent dans le moule et se copient les uns les autres, voilà tout !

Malgré cette situation déplorable, qui n’a cessé de se dégrader depuis cinquante ans, les intervenants ne sont pas totalement pessimistes ; ils perçoivent quelques signes de dégel dans ce blocage, peut-être en raison des excès du pouvoir politique dont les repentances à répétition et les mensonges agacent quelque peu les Français, même étrangers à notre histoire.

Dieu les entende !

Frédéric Pons, excellent spécialiste de l’Algérie, Guillaume Zeller, auteur distingué d’un remarquable ouvrage sur le 5 juillet à Oran, sont évidemment des exceptions, par leur honnêteté et leur courage. Ils ont été remerciés par une chaleureuse ovation : souhaitons qu’ils fassent beaucoup d’émules !
Michel Lagrot

Marcella Feraru et le Cercle algérianiste lance un projet de film documentaire
sur les Pieds Noirs

On ne présente plus Marcela Feraru, journaliste d’origine roumaine, qui a épousé depuis longtemps notre cause et a réalisé des films remarqués, empreints d’une grande sensibilité et d’une justesse historique : « Face à la mort » sur le drame des prisonniers français en Indochine, « Harkis, histoire d’un abandon », « Mémoires de femmes pendant la guerre d’Algérie» pour ne citer que ceux-là. Ces œuvres ont toutes été diffusées sur nos écrans de télévision, ce qui leur donne une dimension exceptionnelle. Aussi, quand Marcela Feraru proposa au Cercle algérianiste, avec le regretté Daniel Lefeuvre, auteur de la trame historique, de réaliser un film documentaire de deux fois 52 minutes sur les Français d’Algérie, nous ne pouvions, nous qui avons la mission de défendre la vérité sur notre histoire, être insensible à cet appel. « Les mal-aimés : une histoire des Pieds Noirs » affiche pour ambition de montrer ce qu’ont été ces Français d’Algérie de 1830 à 1962.

Marcella Feraru

Pour illustrer le film, nous faisons d’ores et déjà appel aux riches archives des familles de Français d’Algérie : documents, cartes, photos, films.

Une démarche identique sera effectuée auprès de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), de l’Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées (ECPA), de Gaumont, et des télévisions belge, serbe et roumaine.

Merci de votre mobilisation.

Pour tout contact : Cercle algérianiste national
« Les mal-aimés : une histoire des Pieds Noirs » -
1 rue Général Derroja - 66 000 Perpignan - secretariat@cerclealgerianiste.fr

Marcella Feraru. Thierry Rolando

Documentaires de Marcella Feraru.

Le Forum du livre algérianiste

On ne le répétera jamais assez : le Cercle algérianiste a pour objectif de sauvegarder le patrimoine culturel né de la présence française en Afrique du Nord. Le dire c’est bien, mais encore faut-il tout mettre en oeuvre pour le faire. En ces temps de mutations technologiques, il convient bien sûr de nous adapter à tous ces moyens nouveaux de transmission de la connaissance et de l’information. La création du site internet de notre Cercle en est la parfaite concrétisation. Le livre reste néanmoins, dans ce domaine, un vecteur important. Il faut donc saluer l’opiniâtreté de ces auteurs confrontés le plus souvent aux difficultés de trouver une maison d’édition et un réseau de diffusion.

Ils n’hésitent pourtant pas à se lancer dans une aventure dont ils ne peuvent prévoir l’issue, à la seule et louable fin de laisser à la postérité un témoignage de ce qu’ils ont connu, de ce qu’ils ont vécu. C’est en partie grâce à eux et à leur apport que, selon ce qu’on pourrait rapprocher de l’impressionnisme ou du pointillisme des écoles de peinture, apparaît progressivement le portrait le plus fidèle de l’Algérie française.
C’est parce qu’il ne peut ignorer cette réalité que le Cercle algérianiste se doit d’accompagner et de favoriser ces initiatives.

Le Forum du livre algérianiste est la meilleure réponse à cette attente.

C’est ainsi que soixante-dix auteurs ont pu proposer à une foule aussi empressée que curieuse des ouvrages aux inspirations diverses et variées : histoire, philosophie poésie, roman, mémoires, arts… A l’écoute des échanges entre les écrivains et leur lectorat potentiel surgissaient souvent un doute et une question. « J’offrirais bien ce livre à mes enfants, à mes petits-enfants…mais le liront-ils? ».

C’est justement parce que nous balaierons ce doute insidieux que nous leur transmettrons notre foi et notre flamme. La pire des fautes n’est-elle pas de pécher contre l’espérance ! Rendez-vous est pris pour le prochain Forum du livre algérianiste.

Jean-Pierre Brun