La nouvelle doyenne des Français Marie-Isabelle Diaz est une pied-noir.
 
           
Elle se déplace sans canne, conserve un caractère bien trempé mais fuit les médias: à 113 ans, la nouvelle doyenne des Français, Marie-Isabelle Diaz, une pied-noir, est en pleine santé, selon sa famille, auprès de laquelle elle vit dans le nord de la Réunion.
"Il y a quelques années encore, elle acceptait de raconter ses souvenirs de jeunesse en Algérie mais aujourd’hui elle vit dans son monde et se braque dès qu’on essaye de la faire parler ou de la photographier", a confié à l’AFP son petit-fils Philippe, enseignant depuis 30 ans dans l’île, chez qui elle réside à la Possession, à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis.
"C’est une association de pieds-noirs qui a vendu la mèche sur son âge. S’il n’en avait tenu qu’à nous, personne n’aurait rien su", a-t-il assuré, ne voyant "aucune gloire" à ce que sa grand-mère soit la doyenne connue des Français.
Marie-Isabelle Diaz a connu trois siècles. Elle est née le 22 février 1898 à Sidi Bel Abès en Algérie, soit un mois avant Marcelle Narbonne, qui vit dans une maison de retraite à Argelès-sur-mer et à qui fut attribuée à tort, lundi, le titre de doyenne par l’Inserm.
 
 
 
 
 
 
 
 
           
 
 
         
 
Cette dernière avait elle-même succédé à l’ex-doyenne "officielle" Mathilde Aussant, 113 ans, décédée à Vendôme (Loir-et-Cher) samedi dernier.
Marie-Isabelle Diaz a connu trois siècles. Elle est née le 22 février 1898 à Sidi Bel Abès en Algérie, soit un mois avant Marcelle Narbonne, Rapatriée d'Algérie qui vit dans une maison de retraite à Argelès-sur-mer et à qui fut attribuée à tort, lundi, le titre de doyenne par l’Inserm. En mars dernier, le Journal de l’Ile de la Réunion (Jir) avait dévoilé que la vraie tenante du titre vivait "incognito"
sur l’île. Mais son nom n’avait pas été divulgué pour préserver l’anonymat souhaité par la famille.
Aujourd’hui, sollicitée de toutes parts, la famille de Marie Diaz accepte du bout des lèvres de narrer les prouesses de la super mamie, qui "monte les escaliers, marche sans canne, ne suit aucun traitement médical" et dont la tension artérielle - 12/7 - est celle d’une jeune fille.
"Si elle connaît quelques problèmes de surdité et ne lit plus, elle est loin d’être impotente", renchérit son petit-fils.
Robe à fleur, petites lunettes cerclées et des cheveux impeccablement peignés en chignon, selon des photos fournies par la famille, Mme Diaz dont le mari est décédé prématurément à l’âge de 60 ans en Algérie, a quitté le pays en 1962, après l’indépendance, pour s’établir chez un de ses fils en Espagne.
Mère de trois enfants dont deux garçons aujourd’hui décédés, elle a ensuite vécu quelques années à Rouen, jusqu’en 1983, avant de rejoindre sa fille, à 85 ans, à la Réunion où celle-ci s’était installée en 1975.
Outre cette dernière, trois petits-enfants et quatre arrière petits-enfants vivent, à ses côtés, dans la grande maison familiale, entourée d’arbres, sur les hauteurs de la Possession.
Sa fille Angèle n’a aujourd?hui qu’une crainte : celle de la voir partir bien qu’au vu de sa forme actuelle, l’échéance ne semble pas s'approcher. Peut-être votera-t-elle même l’an prochain à la présidentielle, comme elle l’avait fait en 2007 ? Par procuration certes, mais "les gendarmes n’en étaient pas revenus", selon sa fille.