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Le Ministre avait
alors demandé aux associations de lui faire des propositions,
Mme Evelyne Guilhem, chargée de mission au Cabinet du Ministre
des Anciens Combattants, et Emmanuel Charron devant se charger de
l'organisation de la cérémonie. Outre l'évocation
de la pose d'une plaque commémorative par l'Association des
familles des Victimes du 26 mars, Jeune Pied-Noir demanda que les
familles de victimes soient invitées et reçues officiellement
par l'Etat qui venait de reconnaître par la loi pour la première
fois, 43 ans après les faits,la réalité de
leurs drames.
Après plusieurs relances téléphoniques auprès
de la MIR et du Ministère des Anciens Combattants, Mme Guilhem
demanda seulement le 18 novembre à Jeune Pied-Noir de fournir
une liste d'une quarantaine de personnes représentatives
qui seraient placées à proximité du Premier
ministre. Cette liste composée pour l'essentiel de familles
de disparus, notamment des familles ayant organisées la marche
de Marseille le 5 juillet dernier, a été communiquée
le 21 novembre.
Malgré de multiples relances auprès du Service du
Protocole et de la MIR, qui affirmaient que le nécessaire
avait été fait, à ce jour 1 décembre
aucune des familles, dont beaucoup sont en province, n'a reçu
d'invitation ! Nous venons aussi d'apprendre qu'elles ne seront
pas non plus reçues après la cérémonie
par le Premier Ministre, alors que celui qui recevra dès
demain les 13 acquittés du procès d'Outreau !
Dans ces conditions, constatant l'opposition systématique
de la Mission Interministérielle aux Rapatriés à
bonne réalisation de cet hommage aux victimes civiles, Jeune
Pied-Noir, demande, par solidarité avec les familles des
victimes que l'Etat se refuse à reconnaître dignement
malgré la loi du 23 février 2005, de ne plus s'associer
à la cérémonie du Quai Branly du 5 décembre
prochain.
Jeune Pied-Noir, qui a été l'un des fers de lance
des avancées de ces dernières années en faveur
de la communauté Harkis/Pieds-Noirs (Hommage aux Harkis,
deux plaintes pour "crimes contre l'humanité" des
familles de disparus en Algérie, Journée d'hommage
aux victimes civiles et militaires du 5 décembre, loi du
23 février 2005) constate, qu'une fois de plus, le nouveau
Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés,
M. Emmanuel Charron est à l'origine des blocages rencontrés.
Aussi, dans une lettre adressée au Premier Ministre, Jeune
Pied-Noir demande sa démission et son remplacement par un
haut fonctionnaire moins hautain, moins sectaire, plus humain et
capable de comprendre la réalité des souffrances d'une
communauté qui a dû attendre 43 ans pour que la loi
du 23 février lui rende partiellement justice.
Ensemble nous avons pu en quelques années faire reconnaître
la réalité des crimes du 19 mars1962. Ensemble nous
obtiendrons la reconnaissance officielle de la responsabilité
du Chef de l'Etat et du gouvernement de 1962, reconnaissance désormais
inéluctable.
Bernard Coll
Secrétaire général de JPN |
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