| Accueil | | Théma | Retour pages 5 décembre journée commémorative de la guerre d'Algérie |
   
     
 
Faut il participer aux cérémonies du 5 décembre 2005 au mémorial du quai de Branly à Paris ? par Bernard Coll
 
 
         
 
 
Pour mémoire la même association avait recommandé de venir nombreux
le 5 décembre au mémorial du quai Branly avec des fleurs .
 
 
 
     
 


 
     
Le 4 novembre 2005, lors d'une réunion au Ministère des Anciens Combattants avec MM.Hamlaoui Mekachera et Emmanuel Charron, pour leur faire part de l'opposition des associations à toute repentance de la France dans le cadre d'un éventuel traité entre la France et l'Algérie - réunion à laquelle étaient conviées les associations nationales AJIR pour les Harkis, l'ANFANOMA, le Cercle Algérianiste, du Recours France, l'Association des Familles des Victimes du 26 mars et Véritas - Jeune Pied-Noir avait demandé au Ministre et au Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés comment l'Etat envisageait d'honorer dignement les victimes françaises des attentats du FLN et les familles de disparus lors du premier hommage national du 5 décembre aux civils et militaires morts pour la France lors de la Guerre d'Algérie et des Combats du Maroc et de Tunisie, comme le stipule l'article 2 de la loi du 2005-158 du 23 février 2005.
 
 
Le Ministre avait alors demandé aux associations de lui faire des propositions, Mme Evelyne Guilhem, chargée de mission au Cabinet du Ministre des Anciens Combattants, et Emmanuel Charron devant se charger de l'organisation de la cérémonie. Outre l'évocation de la pose d'une plaque commémorative par l'Association des familles des Victimes du 26 mars, Jeune Pied-Noir demanda que les familles de victimes soient invitées et reçues officiellement par l'Etat qui venait de reconnaître par la loi pour la première fois, 43 ans après les faits,la réalité de leurs drames.

Après plusieurs relances téléphoniques auprès de la MIR et du Ministère des Anciens Combattants, Mme Guilhem demanda seulement le 18 novembre à Jeune Pied-Noir de fournir une liste d'une quarantaine de personnes représentatives qui seraient placées à proximité du Premier ministre. Cette liste composée pour l'essentiel de familles de disparus, notamment des familles ayant organisées la marche de Marseille le 5 juillet dernier, a été communiquée le 21 novembre.

Malgré de multiples relances auprès du Service du Protocole et de la MIR, qui affirmaient que le nécessaire avait été fait, à ce jour 1 décembre aucune des familles, dont beaucoup sont en province, n'a reçu d'invitation ! Nous venons aussi d'apprendre qu'elles ne seront pas non plus reçues après la cérémonie par le Premier Ministre, alors que celui qui recevra dès demain les 13 acquittés du procès d'Outreau !

Dans ces conditions, constatant l'opposition systématique de la Mission Interministérielle aux Rapatriés à bonne réalisation de cet hommage aux victimes civiles, Jeune Pied-Noir, demande, par solidarité avec les familles des victimes que l'Etat se refuse à reconnaître dignement malgré la loi du 23 février 2005, de ne plus s'associer à la cérémonie du Quai Branly du 5 décembre prochain.

Jeune Pied-Noir, qui a été l'un des fers de lance des avancées de ces dernières années en faveur de la communauté Harkis/Pieds-Noirs (Hommage aux Harkis, deux plaintes pour "crimes contre l'humanité" des familles de disparus en Algérie, Journée d'hommage aux victimes civiles et militaires du 5 décembre, loi du 23 février 2005) constate, qu'une fois de plus, le nouveau Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés, M. Emmanuel Charron est à l'origine des blocages rencontrés. Aussi, dans une lettre adressée au Premier Ministre, Jeune Pied-Noir demande sa démission et son remplacement par un haut fonctionnaire moins hautain, moins sectaire, plus humain et capable de comprendre la réalité des souffrances d'une communauté qui a dû attendre 43 ans pour que la loi du 23 février lui rende partiellement justice.

Ensemble nous avons pu en quelques années faire reconnaître la réalité des crimes du 19 mars1962. Ensemble nous obtiendrons la reconnaissance officielle de la responsabilité du Chef de l'Etat et du gouvernement de 1962, reconnaissance désormais inéluctable.

Bernard Coll
Secrétaire général de JPN