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Mémorial National de la guerre d’Algérie
du quai Branly à Paris.
 
         
   
   
         
Journée nationale du 5 décembre d'hommage aux morts pour la France des combattants
d'Afrique du Nord

 

Volontairement oubliée par le sectaire

Jean-Jack QUEYRANNE

 

 

UNE GERBE FANTÔME

 

LETTRE   OUVERTE

 à

Monsieur Jean-Jack QUEYRANNE

Président du Conseil régional de Rhône-Alpes

 

 

P.J. : Article paru dans Farac Info de décembre 2007
 « Pourquoi nous refusons la date du 19 mars »  

 

 

P.J. : Article paru dans Farac Info de décembre 2007  « Pourquoi nous refusons la date du 19 mars »  

 

Monsieur le Président,

Le fait est unique. De mémoire de combattant et depuis que la France honore ceux de ses enfants qui ont sacrifié leur vie pour la Patrie, on n’avait encore jamais vu le dépôt d’une gerbe sans la présence effective de l’autorité dont elle émane ou de son représentant.

C’est pourtant bien ce qui vient de se produire dans le département du Rhône, et pour la quatrième année consécutive, lors de la cérémonie du 5 décembre dernier, journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. La gerbe dite «du Conseil régional » est une gerbe fantôme. Au moment de son dépôt, aucune autorité du Conseil régional de Rhône-Alpes n’apparaît, ni vous-même, Monsieur le Président, ni l’un de vos 156 collègues, sans doute comme vous trop occupés, ni un membre de votre cabinet, ni même l’une de vos secrétaires ou de vos dactylos qui pourrait à la rigueur faire l’affaire, cela s’est déjà vu.

La première fois, en 2004 devant le monument des Enfants du Rhône, l’incident avait surpris, mais il fut mis aimablement sur le compte d’un fâcheux contretemps. La seconde fois, l’année suivante au même endroit, il traduisait de la désinvolture et suscita déjà les sarcasmes d’une assistance en nombre croissant. Ces deux dernières années, alors que la cérémonie a lieu désormais au monument départemental érigé à cet effet en 2006 au parc de Parilly, l’absence du Conseil régional est devenue ostensiblement provocatrice. C’est en tout cas ainsi qu’elle a été perçue par tous les anciens combattants groupés mercredi dernier, 5 décembre 2007, derrière leurs quelque 130 drapeaux et par la foule de leurs amis.

Peut-être ne connaissez-vous pas ce monument, Monsieur le Président. Il est pourtant situé sur le territoire d’une commune dont avez été le maire à deux reprises. Savez-vous que c’est le seul monument du Rhône qui regroupe dans leur totalité les 403 noms des combattants « Morts pour la France en AFN » ? La mémoire de ces jeunes hommes vaut bien une fois l’an une petite heure de votre précieux temps, ne croyez-vous pas ?

Sans doute, dans votre réponse – sait-on jamais ! - allez-vous nous expliquer toute la subtilité de votre démarche patriotique. Un fond de pédagogie, gardé de l’époque déjà lointaine où vous étiez maître de conférence à Lyon II, devrait en toute logique vous y aider. Mais, de grâce ! épargnez-nous toutes les raisons de votre présence ostentatoire au 19 mars, nous les connaissons. Au demeurant, elles ne résistent pas à l’analyse objective des faits historiques, comme vous pourrez le constater à la lecture du texte ci-joint que nous soumettons à votre réflexion.  

Le bandeau de la gerbe déposée subrepticement sur les lieux de la cérémonie porte, contrairement à l’usage, la mention suivante : « J. J. Queyranne, Président du Conseil régional, Député du Rhône ». Auriez-vous entrepris une démarche individuelle ou agissez-vous dans le cadre de vos deux mandats officiels ? Nous aimerions le savoir. Mais peu importe, au fond, puisque dans le premier cas plus encore que dans les deux autres, votre absence est injustifiable.

Alors, une suggestion, si vous nous la permettez, Monsieur le Président. Gardez votre gerbe fantôme. Vous préserverez quelques malheureux euros s’ils proviennent de votre cassette personnelle, ou bien le Conseil régional épargnera ainsi l’argent du contribuable. Par les temps qui courent, il n’y a pas de petites économies. Quant au brave fleuriste, à voir la modestie de l’objet, il n’y perdra pas grand chose.

Surtout, et c’est une évidence, les organisateurs, perturbés dans leur cérémonial, y trouveront leur compte, la cérémonie, soulagée, y gagnera en dignité et la foule, plus sereine, en recueillement.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

 

       Lyon, le 8 décembre 2007

                                                      Pour le Comité d’Entente des Combattants en Afrique du Nord (*)

                                                      Lt (H) Jacques NARDIN  président de l’association des Anciens
                                                              des  Affaires Algériennes Rhône-Alpes-les S.A.S.-

 

Monsieur,
Je souhaite vous apporter quelques éléments sur le déroulement de la cérémonie du 5 décembre 2007 au Monument AFN 1952-1964 à Bron.

J’avais indiqué en son temps que je ne pourrais être présent aux différentes commémorations, étant retenu à l’Assemblée Nationale et j’ai été excusé auprès des Services de Monsieur le Préfet de la Région Rhône-Alpes, Préfet du Rhône, comme je l’ai été auprès de Madame le Maire de Bron, pour la commémoration municipale qui se déroulait au Monument aux Morts, Rond-point du Souvenir Français le soir même.
A chacune de ces deux manifestations, une gerbe en mon nom était présente et je regrette que les services du Protocole, informés de mon absence, lors de la cérémonie du Monument AFN 1952-1964, n’aient pu faire accompagner l’adolescent par un élu pour le dépôt de gerbe.

Je tenais à vous apporter ces éléments nécessaires.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments respectueux.
Jean-Jack QUEYRANNE