Mais le
gouvernement a retenu la date du 5 décembre pour être
celle de l'hommage national annuel aux victimes de ce conflit meurtrier
en raison de l'inauguration le 5 décembre 2002, par Jacques
Chirac, du Mémorial national aux soldats morts en Afrique
du Nord, quai Branly, à Paris.
Rendre hommage
"Certes, il y a eu des règlements de compte dans les
mois qui ont suivi (le 19 mars, ndlr) avec les attentats de l'OAS",
a concédé le président de la FNACA, Wladyslas
Marek, mais "c'est le cas hélas dans tous les conflits".
Il a accusé le président Jacques Chirac de s'être
"plié à la volonté des anciens activistes,
souvent sympathisants de l'OAS, qui gravitent dans son entourage".
"Bien libre celui qui veut déposer une gerbe le 19 mars,
le tout, c'est de rendre hommage à ceux qui ne sont plus
de ce monde", a répondu M. Mekachera sous les huées
et les sifflets de la salle.
En marge du congrès, le ministre a redit à la presse
qu'il ne comprenait pas "la fixation sur cette date".
"Ce qui compte ce n'est pas la date mais l'événement
qu'elle commémore. Le 19 mars a été le départ
d'événements malheureux et regrettables qui ont fait
des dizaines de milliers de morts.
On ne peut demander aux familles de victimes d'accepter cette date",
a-t-il martelé.
Par ailleurs, après avoir salué plusieurs mesures
"satisfaisantes" prises par le ministre, le président
de la FNACA a stigmatisé le projet de budget 2005.
Alors que M. Mekachera se targue de proposer la première
augmentation du budget pour les anciens combattants "depuis
dix ans", pour M. Marek, cette "augmentation de 0,14%
d'une année sur l'autre (...) n'est qu'une augmentation en
trompe-l'oeil". Il réclame notamment la revalorisation
de la retraite du combattant, ainsi qu'"une véritable
allocation de solidarité mensuelle ou trimestrielle"
pour les veuves d'anciens combattants. |