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Commémoration de la fusillade de la rue d’Isly à Alger du 26 mars 1962 en France en 2016

 
 
     

Commémoration en souvenir des victimes du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, au cimetière St Pierre d’Aix en Provence.

Discours remarquable de Gérard Bramoullé 1er adjoint de Madame Maryse Joissains et délégué aux Rapatriés d’Algérie ;  à noter la présence du député Christian Kert de LR’UMP, et des conseillers municipaux :
- Edouard Baldo natif d’Alger (PS)
- Raoul Boyer (FN)
Dans son discours le président du CAR (collectif Aixois des Rapatriés) retrace avec émotion les derniers moments des victimes de l’armée Française, puis évoque le 19 mars 2016 du PS Hollande, et sa prestation au quai Branly, en oubliant la prestation de l’UMPS Agnès Rampal pour le 1er novembre 2015 au consulat d’Algérie de Nice, et sa présence au côté du ministre de la culture d’Algérie pour l’inauguration de l’exposition MADE IN ALGERIA du MuCEM de Marseille.

 

Le 26 mars 2106 au quai Branly, une commémoration organisée par l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962

Les Porte-drapeaux se pressaient de part et d’autre du Monument. Ils étaient douze, représentant le C.N.C., l’U.N.P., l’U.N.C., les E.M.S.I., les Médaillés militaires du Calvados   et les deux Porte-étendard du Commando Georges.

Les membres de l’Union Nationale des Parachutistes, accompagnés de  M. Mercier, Président de l’U.N.P. Paris, arborant fièrement leur béret rouge, formaient une haie d’honneur.

Mme R.M. Antoine,  Directrice générale de l’ONAC-VG était accompagnée de son état-major, MM B. Foissey et S. Delrieu. 

 M Y. Ködderitzsch, ancien président du Haut Conseil des Rapatriés

M Gérard Colliot, Vice-Président national, et M Bugeja, Porte-drapeau départemental, représentaient l’Union Nationale des Combattants,

  M R. Holeindre  pour le Cercle National des Combattants.

M R. Saboureau, Vice-Président représentait le  Secours de France,

M J. Broquet le Carrefour des acteurs sociaux.

Parmi les présidents d’Associations de Harkis et de Pieds-noirs,

 Mme Z. Bourroughat, MM M. Guerfi (U.N.H. et A.A.F.P.A.), L. Bellifa (ANFONAA), J.C. Kaddour (Harkis 54-Soldats de France), G. Bonnier (CLAN), J.F. Vallat et M. Chavrondier (MAFA), M Larmande    (Cercle Algérianiste de Neuilly), M. Lévy (GNPI), Roig et Ducrocq (Amicale des Anciens de Ben Aknoun) et R. Soriano, Président de l’ANFANOMA à Caen..

Les familles de Victimes, Cazayous, Ferrandis, Mesquida, Puigcerver, Torrès et Van den Broeck, venues de province avaient accompli spécialement le voyage.

Enfin, une foule importante avait répondu à l’appel.

A 14h40  Mme Nicole Ferrandis prononçait un bref mot d’accueil et de remerciement, expliquant les difficultés rencontrées dans la sonorisation de la cérémonie, du fait de l’importance de la circulation, et conseillait aux Participants de lire le document qui venait de leur être remis « Comment les Victimes civiles sont arrivées au Mémorial et Pourquoi elles doivent y rester ».

A 14h45,  dépôt de gerbes  : ANFANOMA, U.N.H., A.A.F.P.A., U.N.P., U.N.C., et enfin Association des Familles des Victimes. Il était suivi de la lecture de la liste des Morts par Yves Sainsot..

A 14H50, heure précise de la fusillade, la sonnerie aux Morts retentissait, suivie de la minute de silencePuis éclatait la Marseillaise, suivie du Chant des Africains, entonné par la foule.
Chaque participant déposait une fleur.
Les Autorités saluaient et remerciaient les Porte-drapeaux.

Hommage aux victimes des 26 mars et 5 juillet 1962
à Quint-Fonsegrives


Messe du souvenir en l'église de Quint.
Messe du souvenir en l'église de Quint.

Les Pieds noirs n'oublient pas les tragiques événements qui se sont produits à Alger le 26 mars 1962, quelques jours à peine après la signature des accords d'Evian, le 18 mars, qui mettaient fin aux combats sur tout le territoire de l'Algérie.
Ce jour-là, rue d'Isly à Alger, une manifestation de civils de souche métropolitaine et maghrébine, s'est heurtée à un peloton militaire de tirailleurs de l'armée française, qui a ouvert le feu sur eux, faisant plus de quatre-vingts morts.
Ils n'oublient pas non plus, les milliers de morts et disparus à Oran, le 5 juillet de la même année. C'est pour rendre hommage à toutes ces victimes innocentes, que depuis 54 ans, les Pieds noirs, célèbrent leur souvenir. Marcel Lizon, le président de l'amicale des Pieds noirs de Quint-Fonsegrives et de ses environs, avait à cet effet invité jeudi à 18 heures, tous ses membres et leurs amis métropolitains, à assister à un office religieux célébré en l'église de Quint par le Père Gilbert.
Ils étaient nombreux, malgré un temps peu engageant à avoir répondu à l'invitation et on notait parmi l'assistance, la présence de Bernard Soléra le maire de Quint-Fonsegrives, accompagné de son épouse, tous deux originaires d'Alger, de Pascal Mirallès, président de l'amicale des Pieds noirs de L'Union et de Claude Henras, le président des anciens combattants de Quint-Fonsegrives.

Après la cérémonie religieuse qui s'est terminée par le chant des Africains, une gerbe portant l'inscription «Alger 26 mars 1962» a été déposée sur la stèle érigée en mémoire des morts et disparus d'Afrique du Nord, dans le cimetière de Quint, à proximité de l'église.

 


26 mars : Les pieds-noirs de Trèbes n'oublient pas


Durant l'allocution de J.-C. Lobello./Photo DDM
Durant l'allocution de J.-C. Lobello

Cinquante-quatre ans après, les pieds-noirs se souviennent, c'est devant la stèle du souvenir que Jean-Claude Lobello, président de l'Amicale des pieds-noirs de Trèbes, a évoqué les douloureux événements toujours présents dans la mémoire de chacun de ce 26 mars 1962 à Alger ou beaucoup d'hommes et de femmes ont souffert dans leur chair. 54 ans après il paraît aussi important de laisser une trace pour nos enfants, et petits enfants, et très modestement un témoignage pour l'histoire.

Il a poursuivi par ces mots : «Souvenez-vous des martyrs de la rue d'Isly qui le 26 mars 1962 seront fauchés par les balles françaises, 80 morts et plus de 160 blessés.» Il a également voulu donner cette année un ton tout particulier au massacre du 5 juillet 1962 à Oran, l'épisode le plus dramatique de l'Algérie après l'indépendance qui fit près de 2000 morts et nombreux disparus, hommage également aux 25 000 soldats du contingent qui ont laissé leur vie sur cette terre d'Afrique.

Il a terminé en rappelant que ces deux dates doivent être à jamais gravées dans les mémoires au nom de tous ces morts innocents civils et militaires. La cérémonie s'est terminée par un dépôt de gerbe et le chant des Africains. À l'issue de cette cérémonie le président a tenu à remercier la présence d'Éric Ménassi, maire de Trèbes, ainsi que M. Hariot, président du Souvenir français.

Six Fours Vie de la cité Hommage aux victimes du 26 mars 1962 de la rue d’Isly

Denis Perrier et Christiane Giordano tenant la gerbe de du conseil municipal de Six-Fours.
Denis Perrier et Christiane Giordano tenant la gerbe de du conseil municipal de Six-Fours.


En fin d’après-midi au cimetière Reynier n°2 à Six-Fours s’est tenu l’hommage aux victimes de la rue d’Isly. Le 26 mars 1962 une fusillade a lieu devant la Grande Poste de la rue d’Isly d’Alger. Une manifestation de citoyens français non armés, partisans du maintien du statu quo de l’Algérie française, se heurte à un barrage tenu par l’armée française qui mitraille la foule. Denis Perrier et Christiane Giordano* sont présents pour honorer la mémoire des victimes.

Deux gerbes de fleurs sont déposées devant le monument aux morts pour la France : une de la part du député-maire Jean-Sébastien Vialatte et son conseil municipal, l’autre de l’amicale Six-Fournaise des rapatriés d’Afrique du Nord. « C’est un événement marquant et cela fait 54 ans que la douleur est présente », évoque Christiane Giordano.

Et de préciser : « Pour nous, les victimes ont commencé à tomber le 23 mars à Bab El-Oued et à Oran ». La reconnaissance des victimes de la rue d’Isly est désormais visible sur les colonnes du monument du quai Branly à Paris. L’hommage se poursuit par le chant « C’est nous les africains » tout comme celui de la « Marseillaise ». Christiane Giordano conclut par de sincères remerciements.

Mathieu Mazza, le 29 mars 2016

*Denis Perrier est adjoint délégué aux anciens combattants et au devoir de mémoire. Christiane Giordano est adjointe déléguée au quartier du fort et aux rapatriés. Elle est aussi la présidente de l’Amicale Six-Fournaise des Rapatriés d'Afrique du Nord.


AGDE - COMMEMORATION - Hommage aux victimes de la fusillade de la rue d'Isly

Hommage aux victimes de la fusillade de la rue d’Isly
C’est à la date anniversaire du 26 mars qu’a eu lieu, samedi dernier, au cimetière d'Agde, la commémoration de la fusillade du 26 mars 1962, dite de la rue d’Isly.

Nombre de personnes étaient réunies pour l’occasion autour des porte-drapeaux, des représentants des associations patriotiques, de Gilles D’Ettore, Maire d’Agde, du Premier Adjoint et Conseiller Départemental Sébastien Frey, de Robert Craba, Adjoint en charge des Associations Patriotiques et Président de l’Amicale des Français d’Afrique du Nord, et de nombreux élus du Conseil Municipal.

Après le traditionnel dépôt de gerbes, Robert Craba a pris la parole pour raconter les événements tragiques survenus lors de cette fusillade avant de laisser la parole au Maire Gilles D’Ettore, qui a déclaré : «le 26 mars 1962 est l’une des journées les plus sombres de notre histoire. Cette histoire, nous devons la respecter, et sachez que nous partageons profondément votre douleur. Nous nous devons de vivre dans un monde où les valeurs de fraternité et de patriotisme doivent prévaloir. La Ville d’Agde doit beaucoup à tous les Pieds Noirs qui ont participé à son développement et contribué à son rayonnement.

En cette période délicate, où de nombreux attentats sont perpétrés contre les valeurs républicaines, nous devons montrer le visage uni d’une France forte, une France qui respecte ses morts et l’héritage de ses anciens».

AGDE - COMMEMORATION - Hommage aux victimes de la fusillade de la rue d'Isly AGDE - COMMEMORATION - Hommage aux victimes de la fusillade de la rue d'Isly

 

Les Nostalgéria et les jaunes à la cérémonie du 26 mars 2016 autour de la stèle de l'ultra gaulliste Christian Estrosi sur la promenade des Anglais en prèsence de sa complice Agnès Rampal.

 du 27 mars 2016

Cérémonie à la mémoire des victimes de la rue d’Isly

C’est en raison de l’indisponibilité temporaire du Square d’Alsace-Lorraine que les rapatriés se sont rassemblés, hier après-midi, autour de la stèle du Souvenir de la Promenade des Anglais.


Fernand Léger, président du centre de documentation sur l’histoire de l’Algérie a rappelé le nombre de victimes .de la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 : « 64 selon la liste officielle, mais d’autres documents font état de 77 ou encore de 87 noms. Car il y a eu 150 blessés ». Ce dernier a rappelé le contexte de ce « drame, insistant, ces morts sont dans nos mémoires ». Durant cette cérémonie trois gerbes ont été déposées au pied de la stèle, au nom des Rapatriés, de l’Union nationale des Combattants, du conseil départemental et du maire, représenté par Agnès Rampai, adjointe, déléguée aux rapatriés.

Les personnes présentes se sont recueillies lors de la Sonnerie aux Morts puis ont entonné la Marseillaise.



Voir la cérémonie du Square d’Alsace-Lorraine indisponible selon la Nostalgéria Agnès Rampal
 

Discours en mémoire des morts de la fusillade du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, de David Racheline Maire de Fréjus.



Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les Anciens combattants
Mesdames, Messieurs les rapatriés,
Mesdames, Messieurs les harkis,
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes ici réunis en ce 26 mars pour se souvenir.
Se souvenir de noms, de familles, d’hommes et de femmes.
Se souvenir de ceux qui sont tombés parce qu’ils étaient Français !
Nous commémorons les martyrs, les anonymes, les héros oubliés, les fils et les filles de l’Algérie Française !
Nous nous souvenons des oubliés, des abandonnés, des sacrifiés, des déracinés !
Ces enfants de la Patrie qui ont jonché les trottoirs de la Rue d’Isly, nous ne les oublions pas ! Leur sang entache le drapeau de notre Nation.
Nous n’oublions rien ! Jamais ! Nos cœurs seront leurs refuges, nos mémoires seront leurs saluts !
Nous n’oublions pas non plus la soumission et la lâcheté, la faiblesse et les abandon si
Nous ne pouvons refaire l’Histoire mais en choisissant le 19 mars comme date de commémoration officielle, certains ont préféré l’oubli, la honte et la soumission !
Je n’ai pas commémoré le 19 mars tout comme les patriotes, les élus soucieux de l’Unité Nationale, de l’intégrité de la France, comme tous ceux qui hissent le drapeau tricolore aux cimes de la pensée !
Nous clamons l’inverse, nous sommes fiers et debout pour nous souvenir de ceux que nous avons laissé derrière nous, des nôtres tombés dans les rues d’Alger, dans les fermes, dans les déserts là où la terre était alors bleu blanc et rouge !
A Bône, à Alger, à Constantine, ils avaient grandi ici, ils avaient élevés leurs enfants ici, sur cette terre si dure mais si riche grâce à leur travail…
Ils avaient fait le vœu de paradis et ils eurent l’enfer.

Aujourd’hui devant cette stèle de pierre élevée en hommage aux morts de l’Algérie Française, à ceux qui, pétris de patriotisme sont tombés pour que l’Algérie française reste française.
Fréjus rend hommage, la république rend hommage :

à Renée FERRANDIS, 23 ans tombée un 26 mars,
à Jacqueline FRASQUET, 23 ans tombée un 26 mars,
à Philipe GAUTIER, 35 ans tombé un 26 mars,
à Pauline HUGUES, 66 ans tombée un 26 mars,
à Michèle TORRES, 20 ans tombée un 26 mars,

Et à tous les autres, aux 82 noms effacés par les balles et la haine !
Ces noms, ces anonymes résonnent dans nos cœurs et dans nos esprits tout comme ceux de Paris ou de Bruxelles.
Ils résonnent comme autant de cris et de douleurs qui s’élèvent quand vient l’heure de la barbarie, de la haine et de la rage aveugle des intégristes !
Mais que peuvent les fils de France ?
Que peuvent-ils quand ils sont désarmés, quand les « Halte au feu », quand les « Vive la France » sont réduits au silence par des rafales et des bombes ?
Ces questions nous nous les sommes posées et nous nous les posons encore…
Aux morts, aux disparus, aux blessés, aux déracinés, aux abandonnés, nous rendons donc hommage : nous leur disons notre attachement fraternel, nous leur adressons nos prières sincères…
A nos morts et disparus, à ceux qui se sont tus trop tôt, ceux qui ne verront plus le crépuscule des déserts, ceux qui ne sentiront plus les embruns de la Mer.
Aux innocents, aux immortels de l’Algérie Française, nous nous inclinons devant vos tombeaux, devant vos croix, devant vos mémoires éternelles !
Que vive le souvenir de la France en Algérie,
Que vive Fréjus, Que vive la France !



 


Commémoration du 26 mars : à chacun la sienne

La commémoration du 26 mars 1962 aura lieu cette année devant de la Stèle du souvenir, face au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice.



Une semaine après le 19 mars 1962 est intervenue la dramatique fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962, qui a fait de nombreuses victimes.
Le dépôt de gerbes interviendra le samedi 26 mars 2016 à 15 heures devant de la Stèle du souvenir, face au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice. Personnalités, responsables et membres des associations de Rapatriés et de Harkis rendront hommage aux nombreuses personnes qui perdirent la vie lors de cette journée dramatique.



Les membres du " Collectif national Non au 19 mars 1962 “, du Caducée Pied-Noir et du Cercle Algérianiste, organisent , indépendamment de la cérémonie officielle, un dépôt de gerbes au Monument des Martyrs de l’Algérie Française du square Alsace Lorraine, ce samedi à 10 h 30 en souvenir de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger.

 

Commémoration du 54ème anniversaire
de la fusillade de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962
Nice le Samedi 26 mars 2016, Square Alsace-Lorraine à Nice


A l'appel du "Cercle algérianiste de Nice et des A.M." et de sa Présidente, Michèle Soler, du Collectif "Caducée Pied-Noir" des Docteurs Jacques Larmande et Marc Mazzuca, du Collectif National "Non au 19 mars", une centaine de fidèles, de responsables associatifs et d'élus régionaux PACA, se sont réunis, comme chaque année, devant le Mémorial des Martyrs de l'Algérie Française, square Alsace Lorraine (toujours accessible en dépit des travaux d'installation de la 2ème ligne de tramway) pour commémorer le 54ème anniversaire de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962.
Roger Sudry du Cercle Algérianiste de Nice, représentant également l'association "Souvenir du 26 mars 1962, Alger" du Président Claude Rochette, rappela, pour avoir vécu ces heures tragiques, les circonstances précises de ce drame, véritable assassinat de l'Algérie Française qui devait faire plus de 80 tués et quelques 200 blessés...
Après s'être recueillis en silence lors du dépôt de gerbe, les participants de cette manifestation non officielle, ont entonné le chant des Africains avant d'échanger longuement, en toute amitié, des souvenirs partagés en commun.
Une autre manifestation, initiée par la Mairie de Nice, devait se tenir l'après-midi devant la nouvelle stèle du Souvenir érigée sur la Promenade des Anglais.
Nice Matin a rendu compte de cette 2ème cérémonie dans son édition niçoise de 27 mars 2016

Roger Sudry

 

Cérémonie du souvenir aux morts d'Afrique du Nord et d'Outre-mer ce matin au cimetière de l'ouest


26 mars 2016

En présence de Gilles Platret, Maire de Chalon, de Monsieur Commaret, Président de l’Union Nationale des Harkis de Saône-et-Loire, de Monsieur Péran, Président de l’A.C.FANOMA, de Monsieur Marmillon, Délégué aux Associations, de Monsieur Paul Dressler, Président du Comité de Liaison, des Présidents des Associations d’Anciens Combattants et Associations patriotiques, des porte-drapeaux et d’une nombreuse assistance, une cérémonie s’est déroulée ce samedi matin au cimetière de l’ouest de Chalon-sur-Saône, pour commémorer le « massacre de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 ».
« « … C’était il y a 54 ans et un drame que nul ne peut ignorer ou oublier. Et pourtant cela faisait 8 jours que les accords d’Evian avaient été signés par la France, des accords jamais respectés par nos ennemis d’alors. Ces accords ne sont signés que par le GPRA, et son immédiatement contestés par le FLN. Dès le 19 mars, ce même FLN déploie ses terroristes et attaque la population européenne, et ceux qui veulent rester fidèles à la France, comme les Harkis. Cette population de Bab-elOued tente de se défense, et c’est là que le gouvernement de l’époque, qui désire coûte que coûte mettre en œuvre de pseudo cessez-le-feu et fait encercler ce quartier le 23 mars …


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… Pendant 4 jours, Bab-el-Oued allait vivre un véritable cauchemar. La population algéroise qui ne pouvait pas rester insensible face à cette ignominie, décida d’aller porter des aliments et quelque réconfort à ces français assiégés. Des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées composent ce cortège et avance vers la rue d’Isly, le drapeau tricolore en tête en en chantant la Marseillaise …
 On relèvera de cette tuerie à Alger, plus de 100 morts et près de 200 blessés graves. ’Algérie a donc eu aussi son Oradour-sur-glace, dans l’indifférence générale …


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… Pensons à nos amis Harkis, dont plusieurs dizaines de milliers d’entre eux et leur famille, ont laissé leur vie, abandonnés par la France, dans l’indifférence générale. Ils ont cru en la France et ils s’étaient engagés pour elle …

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… Souvenons-nous aussi, en ce jour, des soldats qui ont combattu et qui sont morts pour la France, avant et après le 19 mars. Que sont devenues les 5 000 personnes, civiles et militaires, enlevées et dont nous n’avons plus de nouvelles depuis 54 ans ? Nous attentons des explications de l’Etat, qui se garde bien d’ouvrir ce dossier …
… Nous avons ce jour une pensée pour les victimes actuelles du terrorisme islamiste, en France et au-delà de nos frontières. Une pensée également pour les victimes des tueries qui ont ensanglanté Bruxelles, il y a quelques jours. Les Etats Unis ont eu leur 11 septembre, la France métropolitaine a eu son 13 novembre, Bruxelles a eu son 22 mars, les français d’Algérie ont eu leur 26 mars et leur 5 juillet. Et tant d’autres pays qui sont frappés par des barbares qui refusent la liberté la démocratie. Leur seul credo c’est faire le MAL. Aussi, sachons rester unis pour mieux affronter et éradiquer ce fléau que nous avons trop longtemps laissé s’installer dans nos pays … » »
Extraits du discours commémoratif de Monsieur Commaret, Président de l’Union Nationale des Harkis de Saône-et-Loire.


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CREST La stèle des rapatriés taguée


les inscriptions ont été minutieusement masquées par les services municipaux juste avec la cérémonie.

les inscriptions ont été minutieusement masquées par les services municipaux juste avec la cérémonie.

les inscriptions ont été minutieusement masquées par les services municipaux juste avec la cérémonie.

Les inscriptions ont été minutieusement masquées par les services municipaux juste avec la cérémonie.
Ce samedi 26 mars, la commémoration de la journée des rapatriés a été ternie par des actes de vandalisme.




Un graffiti "Vive le 19 Mars" a été découvert sur le socle de la stèle en mémoire des rapatriés située dans le cimetière de Crest. Cet acte a provoqué une vive émotion parmi les nombreuses associations d’anciens combattants et parmi les élus crestois.

BEZIERS : Discours de Robert Ménard : cérémonie aux victimes de la rue d'Isly


BEZIERS : Discours de Robert Ménard : cérémonie aux victimes de la rue d'Isly

 

Discours que Robert Ménard a prononcé 26 mars 2016 à 11H lors de la cérémonie aux victimes de la rue d'Isly au cimetière neuf de Béziers.


Mesdames, Messieurs, Mes chers amis,

Voilà̀ exactement 54 ans, le 26 mars 1962, l'armée française tirait sur des Français d'Algérie. 67 morts, 200 blessés.


Le soir même, le général de Gaulle prenait la parole à la télévision. Il exhortait les Français à dire oui au referendum sur l'autodétermination – l’indépendance en fait - de l'Algérie.

Le président d'un Etat dont les forces de l'ordre venaient d'assassiner 67 civils prononçait, osaient prononcer ces mots : « En faisant sien ce vaste et généreux dessein, le peuple français va contribuer, une fois de plus dans son Histoire, à éclairer l'univers ».
Mots grandiloquents, mots emphatiques, mots de morgue, mots de mensonge. En fait d'univers éclairé́, c'était une nuit sans étoiles et sans lune qui s'abattait sur les Français d'Algérie et sur les harkis. Une nuit d'effroi et d'agonie, de rapts, d'égorgements, de viols. Pour tout un peuple, il n'y aura plus jamais d'aurore sur cette rive de la Méditerranée.

Trois mois plus tard, c'était l'exode d'un million de Français fuyant les couteaux et les balles des barbares avec lesquels ce même général de Gaulle avait signé́ un accord. Trois mois plus tard, des dizaines de milliers de harkis étaient abandonnés à leurs assassins. Ils allaient mourir dans une orgie de violence...
Un demi-siècle a passé́. Deux générations. Beaucoup sont morts qui n'auront jamais revu leur terre natale, gouté́ ses fruits gorgés de soleil, senti de nouveau l'odeur des eucalyptus, ri à gorge déployée sur les plages de leur enfance.

Pourquoi revenir sur cette période autrement qu’en déposant symboliquement, protocolairement, une artificielle couronne d'hommage, sertie de phrases creuses et mornes ? Pourquoi se livrer à̀ ce qui peut ressembler à̀ un combat d'ombres évanouies contre des spectres sans linceul ? Pourquoi ? Parce que rien n'est achevé́. Rien n'est clos. Tout revient.

Le passé, vous savez, le passé se déverse dans l'avenir. Il est un torrent qui n'oublie rien et qui charrie en ses eaux toutes les fautes, tous les renoncements, tous les mensonges. Un jour, le torrent resurgit à la surface et l'on s'aperçoit alors que ce que l'on croyait disparu voyageait, souterrain, en silence. Il n'est pas rare dans l'histoire - car l'histoire n’a ni morale ni fin - qu'une génération doive payer pour une autre. C’est bien ce qui nous menace aujourd’hui...

Le massacre de la rue d'Isly, comme le dieu Janus, a, au fond, deux visages. Isly est à̀ la fois un commencement et une fin. Une porte d'entrée et une porte de sortie. Isly est la puissance et la gloire, mais aussi la faiblesse et la honte.


Puissance, car s'il existait à Alger une rue d'Isly, c'est parce qu'auparavant, il y avait eu une bataille d'Isly. Le 14 août 1844, aux confins de l'Algérie, 11 000 Français avaient vaincu 25 000 Marocains. Battus, en déroute, ces Marocains abandonnèrent l'émir Abdel Kader et ses tribus épuisées. L'Algérie pouvait devenir française. Isly, c'est donc une victoire fondatrice, c’est l'Empire, c'est la France sûre d'elle, de sa force, de sa langue, de sa civilisation.


Mais, depuis le 26 mars 1962, Isly est aussi le symbole de la France qui fuit, de la France qui se ment à elle- même, de la France qui meurt...
A cinquante ans de distance, nous vivons des faits similaires. Les évènements de 2015 à Paris – ou à̀ Bruxelles - sont l'écho des évènements d'Algérie de 1954 à 1962. Hier déjà̀, le fanatisme islamiste galvanisait ceux qui s'appelaient entre eux, non pas des fellagas, mais des moudjahidines.
Ce fanatisme qui a fait le tour de l'Orient campe désormais dans nos villes. Le dire n'est pas faire un contre-sens historique, mais un raccourci libérateur qui mène d'une vérité́ à une autre, pour faire comprendre les liens qui existent et qui expliquent ce qui se passe et ce qui risque de se passer.


Certains nous accusent d'instrumentaliser l'histoire au prétexte que nous lui donnons un sens qui n'a pas le bonheur de leur plaire. Mais il y a une différence entre ces gens et nous. Pour la plupart d'entre eux, l'histoire, ce sont des livres, des films, des cours... Pour nous, l'histoire, cette histoire, c'est notre histoire. Nos familles ont payé́ du prix de l'exil, du prix des larmes, du prix du sang, le droit de dire cette histoire.
Eux parlent ou écrivent, nous, nous avons vécu. Et ils voudraient encore, ils voudraient en plus que nous nous taisions ? Que nous les écoutions nous expliquer la guerre d'Algérie tout en nous excusant de ne pas être morts comme tant des nôtres ?


Nous ne nous tairons jamais. Et encore moins au regard des évènements de 2015 et de ce début d'année. Et encore moins devant, face à̀ ce qui vient à nous.
L'islamisme, cela commence par des insultes - « sale français » -, cela continue par des mosquées fanatisées, ça se termine par des attentats. Croire que nous n'avons en face de nous que quelques fous, commandes de loin, c'est se leurrer. L'islamisme se cache dans chacune de nos villes, chaque jour renforcé par l'afflux de migrants. Les musulmans qui refusent leur loi seront les premiers à̀ devoir fuir ou mourir. Puis - ou en même temps - ce sera notre tour. La France est en première ligne. C'est donc de France que partira, que doit partir la résurrection de l'Europe.


Voilà̀ pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Voilà̀ pourquoi nous n'étions pas là, il y a une semaine, pour le 19 mars.

Nous ne commémorons pas le 19 mars parce que nous ne sommes pas des traîtres.
Nous ne commémorons pas le 19 mars parce que nous ne crachons pas sur nos morts.
Nous ne commémorons pas le 19 mars parce que nous nous voulons des Français dignes de ce nom.

Chers amis, mes amis, ceux de la rue d'Isly sont morts en martyrs de l'Algérie française. D'autres sont tombés en héros pour sauver l'honneur de la France sur cette terre abandonnée. Ne les oublions jamais.
Dans les temps qui viennent, nous devons conserver en nous la mémoire des uns et l'exemple des autres. Et alors, nous saurons que nous ne marcherons jamais seuls sur le chemin du combat.
Vive la France ! Vive la plus grande France ! Vive la France toujours et encore !


Robert MENARD - Maire de BEZIERS (26-03-16)

 


NICE / Commémoration de la fusillade de la rue d’Isly à Alger du 26 mars 1962

NICE / En raison des travaux en cours dans le jardin Alsace Lorraine, la commémoration du 26 mars 1962 aura lieu cette année devant de la Stèle du souvenir, face au Centre Universitaire Méditerranéen.

Une semaine après le 19 mars 1962 est intervenue la dramatique fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962, qui a fait de nombreuses victimes. En leur mémoire, une messe a eu lieu en l’Eglise Saint-Pierre d’Arène, le mercredi 23 mars 2016 à 11 heures.
Le dépôt de gerbes interviendra le samedi 26 mars 2016 à 15 heures devant de la Stèle du souvenir, face au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice. Personnalités, responsables et membres des associations de Rapatriés et de Harkis rendront hommage aux nombreuses personnes qui perdirent la vie lors de cette journée dramatique.

En présence d’Agnès Rampal, Adjointe au Maire déléguée à l’Euro Méditerranée, au CUM et aux Rapatriés représentant Christian Estrosi, Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Maire de Nice & Olivier Robaut, Conseiller Municipal en charge des Anciens Combattants et de la Relation Armée-Nation.

 


Le monument des rapatriés de Crest tagué dans la nuit


Le monument a été tagué dans la nuit de vendredi à samedi. - Ville de Crest.


Le monument des rapatriés de Crest, dans Drôme, tagué dans la nuit de vendredi à samedi. Une inscription en grosse lettre : "Vive le 19 mars", alors même que la ville dépose ce samedi une gerbe au pied de l'édifice.
Pour le maire Hervé Mariton, c'est une véritable insulte à l'Histoire de la France.

Le monument en mémoire des rapatriés de France de Crest a été tagué dans la nuit de vendredi à samedi. Ce sont les agents de la mairie qui l'ont découvert ce samedi matin. Une inscription en grosse lettre "Vive le 19 mars". La municipalité est très remontée, une cérémonie a justement lieu ce samedi pour rendre hommage à ces rapatriés.

La date du 26 mars, choisie par la mairie, fait référence à la fusillade de la rue d'Isly à Alger en 1962. Mais apparemment cette date ne convient pas à tout le monde.

"C'est une véritable insulte à la mémoire des rapatriés" - Hervé Mariton, député-maire de Crest.

La date officielle du 19 mars comme journée de commémoration du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie a encore fait débat cette année. Mais pour la municipalité drômoise, cette dégradation est une attaque grave contre la ville, et contre l'Histoire de France. "C'est une insulte, pas seulement contre la ville mais aussi à l'égard des rapatriés", s'insurge le député-maire de Crest Hervé Mariton. "Ils font partie de l'Histoire de France, ils sont revenus il y a plus de 50 ans dans des conditions douloureuses", ajoute le candidat à la primaire des Républicains pour 2017. "Naturellement, la municipalité porte plainte, nous ne laissons pas passer cette dégradation."

L'inscription a été masquée pour la cérémonie et sera prochainement effacée.


 

SOURCES :
- http://www.ladepeche.fr/article/2016/04/06/2318939-hommage-aux-victimes-des-26-mars-et-5-juillet-1962-1962.html
- http://www.ladepeche.fr/article/2016/04/03/2316928-26-mars-les-pieds-noirs-n-oublient-pas.html
- https://www.ouest-var.net/actualite/six-fours-hommage-aux-victimes-du-26-mars-1962-de-la-rue-d-isly-11788.html
- http://www.herault-tribune.com/articles/34600/agde-commemoration-hommage-aux-victimes-de-la-fusillade-de-la-rue-d-isly/
- http://davidrachline.fr/discours-en-memoire-des-morts-de-la-fusillade-du-26-mars-1962-rue-disly-a-alger/
- http://www.nice-premium.com/associations,73/la-commemoration-du-26-mars-a-chacun-la-sienne,18729.html
- http://nice.algerianiste.free.fr/pages/26mars2016/Nice_26mars2016.html
- http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Ceremonie-du-souvenir-aux-morts-d-Afrique-du-Nord-et-d-Outre_mer-ce-matin-au-cimetiere-de-l-ouest,230236f8f16ab670b34d848cb1cae71fff32a682.html
- http://www.ledauphine.com/drome/2016/03/26/la-stele-des-rapatries-taguee
- http://www.herault-tribune.com/articles/34530/beziers-discours-de-robert-menard-ceremonie-aux-victimes-de-la-rue-d-isly/
- http://www.presseagence.fr/lettre-economique-politique-paca/2016/03/25/nice-commemoration-de-la-fusillade-de-la-rue-disly-a-alger-du-26-mars-1962/

- https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-monument-des-rapatries-de-crest-tague-dans-la-nuit-1458992274