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Il y a cinquante-cinq ans, un million de Français d’Algérie subissait en effet un exode dramatique et plus de 100 000 harkis et 3000 pieds noirs étaient assassinés par le FLN dans l’indifférence générale, pour la plupart après ce “cessez-le-feu” du 19 mars 1962.
En décidant d’accomplir cette démarche, le maire David Bailleul a choisi délibérément de tourner le dos à une partie de ses compatriotes et d’afficher son mépris pour les drames de dizaines de milliers de victimes: appelés du contingent, militaires engagés, pieds noirs victimes d’enlèvements et d’assassinats, notamment lors des terribles journées du 26 mars 1962 à Alger et du 5 juillet 1962 à Oran, et, bien sûr, harkis massacrés dans d’indescriptibles conditions.
En prenant le parti d’honorer à cette date funeste le souvenir des civils et militaires français disparus lors de la guerre d’Algérie, David Bailleul a choisi aussi de sacrifier la vérité historique, car chacun sait que le “cessez-le-feu” du 19 mars 1962 n’a jamais été respecté et que, loin d’avoir marqué la fin de la guerre, il symbolise, bien au contraire, le début du déchaînement des violences contre les Français d’Algérie.
Comment ne pas rappeler, en effet, que 80 % des victimes civiles françaises de la guerre d’Algérie ont été assassinées par le FLN après les accords d’Évian?
En affichant son soutien à la seule date du 19 mars, rejetée par la quasi-totalité des associations d’anciens combattants et par l’ensemble des associations de Français d’Algérie, harkies et pieds-noires confondues, le maire de Coudekerque-Branche David Bailleul a en outre fait le choix de la provocation avec son carton d'invitation avec le drapeau des fellaghas.
Enfin, en commémorant le 19 mars 1962, le maire de Coudekerque-Branche David Bailleul, en plus de jeter le voile noir de l’oubli sur les souffrances d’une partie de ses compatriotes, poursuit sa démarche de repentance vis-à-vis de l’Algérie, qui célèbre le 19 mars comme une victoire et exige que ne soit reconnue qu’une seule catégorie de victimes. Toutes les souffrances doivent être respectées et tous les drames reconnus. |