Non au 19 mars de Hollande, de la FNACA, du PC el du FLN !
Hollande, alias « mimolette », pourtant fils d’un père - le sien - qui fut un ardent défenseur de l’Algérie française, a décidé - et il sera le premier président à se vautrer dans une telle ignominie — de commémorer officiellement le 19 mars 1962, date du prétendu « cessez-le-feu » en Algérie. Avec la FNACA, le PC et le FLN !
Les raisons de dire « non » à ce 19 mars de la honte sont nombreuses.
Et j’ai souvent eu l’occasion, ici même, de les détailler. Mais s’il n’en fallait qu’une rappelons, comme le fait l’Union nationale des combattants, qu’il y eut dix fois plus de morts en Algérie du 19 mars 1962 à la date de la funeste indépendance que pendant tous les événements :
« Respectueuse des 535 soldats français morts après ce cessez-le-feu, des milliers de pieds-noirs et de musulmans fidèles à la France massacrés après cette date, notamment à Oran le 5 juillet 1962, des harkis et des supplétifs de l’armée française abandonnés sans armes et pourchassés au-delà du 19 mars, l’UNC refuse de participer à cette commémoration qui fait fi de toutes ces victimes et elle invite ses adhérents à refuser de participer à ces cérémonies. Elle regrette que l’actuel président ne se soit pas inspiré de l’attitude de tous ses prédécesseurs, notamment François Mitterrand, qui se sont toujours abstenus de participer à la commémoration d’une page dramatique de notre mémoire collective. »
Dans sa conférence de presse du 22 septembre 1981, Mitterrand avait en effet déclaré : « S’il s’agit de décider qu’une date doit être officialisée pour célébrer le souvenir de la guerre d’Algérie, cela ne doit pas être le 19 mars parce qu’il y aura confusion dans la mémoire d’un peuple. »
Le 19 mars est célébré en Algérie fellouze, qui a même édité des timbres commémoratifs, comme le « Jour de la victoire ». Normal. C’est une victoire pour les égorgeurs. Mais que la France s’y associe, c’est indigne.
D’autant que les médailles commémoratives des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre avec agrafe « Algérie » sont attribuées jusqu’au 1er juillet 1964. Et la période d’attribution des cartes de combattants AFN et du Titre de reconnaissance de la Nation (TRN), limitée à l’origine au 2 juillet 1962, a été fixée du 30 octobre 1954 au 1er juillet 1964.
Le prétendu « cessez-le-feu » du 19 mars 1962, s’il a été observé par l’armée française restée l’arme au pied pendant que l’on massacrait les nôtres par milliers, ne l’a jamais été par le FLN (1).
Jusqu’en avril 1964, des civils européens et musulmans (plus de 6 000) furent enlevés et tués, quelque 150 000 harkis ont été torturés, égorgés, brûlés vifs, décapités façon Daech.
Voilà ce que Hollande va « célébrer » le 19 mars prochain...
Alain Sanders, alain.sanders@present.fr
(1) Pour n’évoquer que les soldats français rappelons que, d’avril à juin 1962, il y a eu 30 morts, 70 blessés et 120 disparus...
Présent du 16 mars 2016
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