- Les réactions après l'annonce du président de la République de sa participation à la cérémonie nauséabonde du 19 mars 2016 au quai branly , jour de la victoire du FLN du 19 mars 1962. (1ere partie)

 


François Hollande va participer aux commémorations des accords d'Evian

Pour la première fois cette année, François Hollande participera à la journée de commémorations du 19 mars, pour célébrer la fin de la guerre et la signature des accords d'Evian.
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Date du cessez-le-feu. Le 19 mars prochain sera une journée de mémoire pour l'Algérie et la France. Et cette année, François Hollande a décidé de participer aux commémorations des accords d’Evian qui marque le cessez-le-feu obtenu par le Général De Gaulle et la fin de la guerre d’Algérie. La présence de François Hollande est loin d'être anodine et c'est le fruit d’une mûre réflexion de la part du Président.

Une première pour un président. Cette commémoration se déroule chaque année depuis 2002 au quai Branly à Paris devant le Mémorial de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Une commémoration qui se tient donc chaque 19 mars mais, cette année, c'est la première fois qu’un chef d’Etat y prononcera un discours. Ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy n’y ont participé car même si Jacques Chirac avait inauguré le monument, il n'a jamais commémoré la date du 19 mars en tant que telle. Et pour cause, cette mémoire n’est pas consensuelle et les blessures sont encore vives puisque de nombreux acteurs, anciens combattants, harkis, Français d’origine algérienne ou encore pieds noirs, sont toujours vivants et ont transmis leur souffrance à leur descendants.

En tout ce sont des millions de personnes qui partagent ce souvenir sans pour autant trouver un sens commun à lui conférer. François Hollande s'apprête donc à prononcer un discours où, il le sait, il n’y a potentiellement que des coups à prendre. Mais justement, le président de la République veut se confronter à cette difficulté parce que, comme l'explique un de ses amis, "c’est la meilleure façon de réconcilier toutes ces mémoires".

Un contexte particulier. Plusieurs historiens l’aideront donc à rédiger son propos. "Il va s’en servir pour nous inviter à regarder vers l’avenir, le contexte avec les attentats de l’année dernière, donne encore plus de sens à sa démarche", raconte l'un d'eux. François Hollande sait bien que la société française est tiraillée, c’est d'ailleurs pour cela qu’il a choisi de s’exprimer à cette date comme l'explique l'un de ses proches, "un discours ne peut pas tout effacer, mais ça y contribue".

http://www.europe1.fr/politique/francois-hollande-va-participer-aux-commemorations-des-accords-devian-2685814

 

Guerre d'Algérie : Hollande aux commémorations du 19 Mars, par Mathilde Siraud


C'est la première fois qu'un président de la République français participera aux célébrations du cessez-le-feu au lendemain des accords d'Evian, une date contestée par de nombreuses associations notamment de harkis et de pieds-noirs.


périlleuse à laquelle se risque le chef de l'État. Le 19 mars prochain, François Hollande prononcera un discours devant le mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, situé au Quai Branly, a indiqué l'Élysée au Figaro, confirmant une information d'Europe 1. Il viendra ainsi célébrer le 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu en Algérie et officiellement «journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc». Avant lui, aucun président de la République n'avait osé assister à ces commémorations, inscrites dans la loi par une proposition socialiste adoptée le 8 novembre 2012.


«On peut choisir n'importe quelle date sauf le 19 mars», avait pourtant averti, à l'époque, François Mitterrand, qui a toujours été opposé à l'officialisation de cette commémoration. Jacques Chirac avait inauguré le monument, mais Nicolas Sarkozy n'a jamais célébré cet évènement clivant de l'histoire de la guerre d'Algérie. À l'époque de son adoption au Parlement, le groupe UMP au Sénat avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel contre cet anniversaire.


François Hollande s'est entouré d'historiens pour rédiger son discours, qui sera analysé des deux côtés de la Méditerranée. L'Élysée souligne que le président souhaite commémorer le cessez-le-feu et non les Accords d'Evian, signés le 18 mars 1962.


Les associations de rapatriés estiment que la date du 19 mars est celle d'une défaite et qu'elle n'a pas marqué, sur le terrain, la fin de la guerre. Mais plutôt la fin de l'engagement des autorités françaises dans la défense de leurs ressortissants et le début des violences dont furent victimes les Français d'Algérie et les supplétifs engagés aux côtés de la France
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«François Hollande reconnaît seulement la souffrance des Algériens»
Thierry Rolando, président du cercle algérianiste


Du côté des associations d'anciens combattants, les réactions sont évidemment contrastées. Bernard Coll, président de Jeune Pied-Noir se dit «très surpris». «François Hollande est en totale contradiction. Il avait reconnu la faute et la responsabilité de la France dans l'abandon des rapatriés et harkis, ce qui implique une reconnaissance des crimes du 19 mars», pointe-t-il, dénonçant une posture purement «électoraliste». Pour ce natif d'Alger, le 19 mars 1962 correspond à une date «sanglante». «Les sept mois qui ont suivi ont vu plus de morts civils que pendant la guerre», insiste-t-il. À l'Union nationale des combattants (UNC), qui réunit 200.000 membres, on continue de vouloir célébrer le 5 décembre, instauré par Jacques Chirac en hommage aux Morts pour la France, et non le 19 mars. «Par respect pour les milliers de pieds-noirs massacrés et la chasse aux harkis, nous ne serons pas présents. François Hollande avec ce déplacement rompt l'apaisement et insulte les morts», déplore Philippe Schmitt, directeur de l'UNC. «On va raviver les fractures sur la guerre d'Algérie!», s'inquiète de son côté Thierry Rolando, président national du cercle algérianiste. «François Hollande est en train de tourner le dos à une partie de la communauté nationale, il reconnaît qu'une seule souffrance, celle des Algériens et jete un voile d'ombre sur les drames des harkis et des Français d'Algérie. Il pourrait embrasser toutes les mémoires en se rendant aux commémorations du 5 décembre.»


À la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), au contraire, on célèbre le 19 mars 1962 depuis 1983. La décision de François Hollande de s'associer à ces commémorations est accueillie avec «joie». «Cette démarche s'inscrit dans l'esprit de réconciliation et de rapprochement avec l'Algérie, à laquelle le souvenir des harkis et des pieds-noirs sera évidemment associé», explique au Figaro Guy Darmanin, le président. Et peu importe si les violences ont perduré au-delà du 19 mars 1962. «Après tous les cessez-le-feu, il y a des vengeances», balaie-t-il.


http://www.lefigaro.fr/politique/2016/03/07/01002-20160307ARTFIG00252-guerre-d-algerie-hollande-aux-commemorations-du-19-mars.php

     

François Hollande se prend les pieds dans le tapis algérien

François Hollande, en quête d’une éventuelle sortie de secours, en attendant un retour par l’entrée des artistes ?


Nicolas Gauthier Journaliste, écrivain

François Hollande, comme un rat de laboratoire ?

Condamné à se taper la tête contre les murs, en quête d’une éventuelle sortie de secours, en attendant un grand retour par l’entrée des artistes ? Un rat aveugle ? Un rat mort, surtout. Qui ne sait plus où il va et ignore surtout à qui donner des gages électoraux, en vue d’une réélection de plus en plus hypothétique.

Dernière pirouette : en remettre une couche sur la guerre d’Algérie et devenir le premier Président français à officiellement commémorer le 19 mars 1962 ; ce à quoi s’étaient refusés tous ses prédécesseurs. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une date qui fâche, pas uniquement pieds-noirs et harkis, mais à peu près tout le monde, historiens au premier chef.

Ainsi, François Mitterrand, millésime 1981, affirmait-il : « Le 19 mars 1962 est un acte diplomatique. […] Il ne faut pas semer la confusion dans la mémoire de notre peuple. » Bien vu et bien dit. En effet, les accords d’Évian, signés la veille, ne s’accordent que sur un cessez-le feu ; lequel, François Mitterrand dixit, n’a pas empêché la suite de la guerre : « D’autres victimes ont été décomptées. » Du côté des Européens, une centaine de morts et des dizaines de milliers de disparus. Mais aussi du côté des Algériens, pour cause de règlements de comptes internes, plus ou moins politiques, entre les diverses factions nationalistes.
C’est malheureusement la loi du genre en temps de guerre civile. En France, l’occupation allemande nous a coûté près de 80.000 vies en à peu près quatre ans, l’épuration franco-française plus de 9.000 en deux mois ; faites le ratio…

Alors, que fête-t-on, en admettant qu’il y ait quelque chose à fêter en la circonstance ?

Le 5 juillet 1962, date de l’indépendance algérienne, quatre jours après le référendum sur l’autodétermination organisé par le général de Gaulle ? Pourquoi pas, mais ce serait plus aux Algériens qu’aux Français de célébrer ce jour… L’histoire tient encore moins debout, que François Hollande veut associer à l’affaire les cas marocains et tunisiens.

S’agit-il de donner un signe à cette fantomatique gauche de la gauche, plus que malmenée ces temps derniers ? Peut-être. Mais on voit mal ce qu’un Jean-Luc Mélenchon, fût-il né au Maroc, peut encore être influencé par ces histoires à l’horizon présidentiel de 2017. Un geste lancé en direction de l’électorat franco-maghrébin, très malmené depuis les histoires de mariage pour tous et de chasse au Dieudonné ? Si tel est le cas, la manœuvre serait tardive autant que hâtive.

En revanche, on remarquera que cette gauche, qui se prétend résolument moderne, n’en finit plus d’aller fouailler les cicatrices mal refermées de notre grand roman national, sachant qu’à l’heure de l’ubérisation macronesque de notre société, ces affaires ne concernent finalement plus grand monde. Pareillement, cette même gauche qui n’en finit plus de reprocher à ses adversaires de dresser les Français les uns contre les autres n’a de cesse de raviver d’autres plaies qui commençaient juste à se fermer.

Pire : tout cela participe d’une sorte de racisme à l’envers, consistant à prétendre que seuls les habitants de la rive nord de la Méditerranée auraient colonisé ceux de la rive sud, alors qu’on sait que ces colonisations ont été autant multiples que mutuelles. Racisme à l’envers, une fois de plus, en faisant croire à ces Français de fraîche date qu’ils ont toujours été dominés, alors que leurs ancêtres, eux aussi, ont été dominateurs. Les Français ont laissé d’assez belles choses à Alger ; mais les Arabes aussi, à Séville comme à Cordoue.

Mitterrand savait cela, Hollande pas, manifestement. Comme quoi il est plus facile d’être Charlie que François.

http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/francois-hollande-se-prend-les-pieds-dans-le-tapis-algerien,243741

     

UNION NATIONALE DES COMBATTANTS

Fondée en 1917 • Reconnue d'utilité publique par Décret du 20 mai 1920

Lundi 7 Mars 2016

L'Union nationale des combattants regrette la présence annoncée du Président de la République à la commémoration du 19 mars

L'Union Nationale des Combattants a pris connaissance dans la presse de la décision du Président de la République de participer à la journée de commémoration du 19 mars, date du soi-disant « cessez- le - feu » en Algérie.

L'Union Nationale des Combattants, association qui rassemble dans toute la France et les DOM-TOM des anciens combattants appelés et engagés de toutes les armées et de la gendarmerie, tient à faire connaître sa totale réprobation vis-à-vis de cette initiative qui, en aucun cas, ne contribuera à apaiser la mémoire et à réconcilier les Français.

En effet, respectueuse du souvenir des 535 soldats Français morts après ce « cessez-le-feu », des milliers de pieds - noirs et de musulmans fidèles à la France massacrés après cette date notamment à Oran le 5 juillet 1962, des harkis et des supplétifs de l'armée Française, abandonnés sans armes et pourchassés au - delà du 19 mars, l'UNC refuse de participer à cette commémoration qui fait fi de toutes ces victimes et elle invite ses adhérents à refuser de participer à ces cérémonies.

Elle regrette que l'actuel président ne se soit pas inspiré de l'attitude de tous ses prédécesseurs, -notamment François Mitterrand-, qui se sont toujours abstenus de participer à la commémoration d'une page dramatique de notre mémoire collective

Dans le contexte actuel que traverse notre Pays, l'Union Nationale des Combattants appelle les Français à privilégier tout ce qui les unit et à rejeter tout ce qui s'avère ferment de division.
L'Union nationale des combattants, fondée en 1918 par le père Brottier et Georges Clemenceau, a pour vocation de veiller aux intérêts matériels et moraux des anciens combattants, ainsi qu’à transmettre la mémoire et les valeurs des hommes et femmes qui se sont battus pour la France. Les plus jeunes sont issus des OPEX, les plus anciens ont participé comme appelés ou engagés aux conflits de 39-45, Indochine, Corée et Afrique du Nord.

Contact : 18, rue Vézelay - 75008 PARIS (Métro : Villiers) • Tél. 01 53 89 04 04 /06 44 93 11 27
E-mail : uncnationale@unc.fr   - Site internet : www.unc.fr

 

Chez les fellaghas les assassins de l'après 19 mars 1962

Commémorations du 19 mars : la mémoire de la guerre d’Algérie divise toujours en France

Par Pierre Morville, à Paris .

François Hollande participera aux célébrations du cessez-le-feu le 19 mars, ce qui crée déjà une grande polémique parmi de nombreuses associations, notamment de harkis et de pieds-noirs. Le président français prononcera le 19 mars prochain un discours devant le mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, situé au Quai Branly.

Aucun président français, depuis l’indépendance de l’Algérie, n’avait pris part à ces commémorations, inscrites dans la loi par une proposition socialiste adoptée le 8 novembre 2012. François Mitterrand, qui a toujours été opposé à l’officialisation de cette commémoration, avait déclaré à l’époque : « On peut choisir n’importe quelle date sauf le 19 mars ». Jacques Chirac avait inauguré le monument, mais Nicolas Sarkozy n’a jamais célébré cet événement.

L’Elysée a indiqué que le président Hollande souhaitait commémorer le cessez-le-feu et non les Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962. De leur côté, les associations de rapatriés considèrent la date du 19 mars comme une défaite et la fin de l’engagement des autorités françaises dans la défense de leurs ressortissants.

L’ensemble du conflit reste marqué par la violence des affrontements et le nombre des morts, essentiellement du côté algérien.

Un débat sensible

La commémoration du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu bilatéral, reste donc un débat sensible en France. La bataille mémorielle et politique divise en deux camps les anciens combattants d’Algérie, mais aussi en partie l’échiquier politique. Les opposants à la commémoration du 19 mars, recrutés surtout dans le camp plutôt des nostalgiques de l’Algérie française, font valoir que le conflit a perduré, notamment à travers les opérations de l’OAS. Il est vrai qu’on estime à 155 000 les nombres des morts post cessez-le-feu, entre mars et juillet 1962.

En 2000, le député Bernard Charles (radical-écologiste) dépose une première proposition de loi « tendant à instituer une journée nationale du souvenir des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. ». Celle-ci, reprise par des personnalités du PS et de la droite, est adoptée en 2002. Depuis une loi française du 6 décembre 2012, le 19 mars, « jour anniversaire du cessez-le-feu en Algérie », est déclaré « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc », reprenant la proposition de Bernard Charles.

En France, le souvenir de cette guerre s’estompe

Mais 54 ans après le cessez-le-feu, la mémoire de la guerre d’Algérie divise toujours : de nombreuses associations de harkis et de pieds-noirs ont réaffirmé leur opposition à la commémoration du 19 mars. Plusieurs maires, notamment dans le Sud de la France, du parti Les Républicains et bien sûr des élus du Front national boycotteront la commémoration. Les associations ont depuis longtemps opté, plutôt que la date du 19 mars, pour celle du 5 décembre, jour de l’inauguration par Jacques Chirac du mémorial consacré aux 24 000 militaires français tués pendant le conflit.

« François Hollande est en train de tourner le dos à une partie de la communauté nationale, il reconnaît qu’une seule souffrance, celle des Algériens, et jette un voile d’ombre sur les drames des harkis et des Français d’Algérie. Il pourrait embrasser toutes les mémoires en se rendant aux commémorations du 5 décembre », commente ainsi Thierry Rolando, du cercle Algérianiste, dans Le Figaro.

À la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), en revanche, on célèbre le 19 mars 1962 depuis 1983.

La décision de François Hollande de s’associer à ces commémorations
est accueillie avec « joie ».

Dans les faits, ces polémiques n’affectent plus guère la société française. Les plus jeunes soldats qui ont combattu en Algérie sont septuagénaires et sur une population de 46,5 millions de Français en 1962, les pertes de la guerre ont fait l’effet démographique d’une égratignure, largement compensée par l’arrivée massive des Français d’Algérie à partir du printemps 1962.

Rien de tel sur le territoire où se sont déroulés les affrontements militaires : « la population civile algérienne, en particulier, a payé un lourd tribut et l’impact démographique de la guerre sur le pays rappelle la saignée de la guerre de 1914-1918 pour la France, quoique sur une durée plus longue », note l’historienne Raphaëlle Branche.

Celle-ci fait également remarquer que le cessez-le-feu du 19 mars commença à mettre fin à ce long et sanglant conflit, mais depuis « aucun traité d’amitié n’a réussi à dire de manière officielle les liens importants pourtant maintenus entre les deux pays ».

http://www.tsa-algerie.com/20160309/commemorations-19-mars-memoire-de-guerre-dalgerie-divise-toujours-france/

 

Guerre d’Algérie : la FNACA et le 19 mars 1962

La Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie (FNACA) a publié à Paris, le mardi 8 mars 2016, le communiqué suivant, reçu en province le mercredi 9 mars 2016, en amont des cérémonies commémoratives du 19 mars 1962 qui ne font toujours pas l’unanimité dans le monde combattant.
« Il y a 54 ans, le 19 Mars 1962 à midi, le « Cessez-le-feu » de la guerre d’Algérie était ordonné par le général Ailleret, commandant en chef, à toutes les unités françaises engagées depuis novembre 1954 dans un conflit qui ne disait toujours pas son nom. Comme chaque fois en pareille circonstance, on a compté les morts. Plus de 30 000 militaires, parmi lesquels une majorité de jeunes appelés du contingent, avaient succombé depuis le début des «événements» en Tunisie et au Maroc en 1952.

On déplorait également d’innombrables victimes civiles, dans les deux camps.

La Loi du 6 décembre 2012 a fixé au 19 mars de chaque année, une Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement, en hommage à toutes les victimes, qui sera marquée, à Paris, par un grand rassemblement à 16 h 30 au pied du Mémorial National de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie, quai Branly, en présence des autorités civiles et militaires.

La FNACA se félicite de la décision du président de la République de participer à la cérémonie du quai Branly. Pour la première fois depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’État sera ainsi officiellement associé au plus haut niveau à l’hommage de la Nation à l’égard d’une génération de combattants trop longtemps occultée en raison des polémiques suscitées par l’issue de ce conflit.

La Flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe sera ranimée à 18 h 30. Une cérémonie officielle est également organisée à l’initiative des Préfets, dans tous les départements de métropole et d’outre-mer.

La FNACA engage tous les anciens combattants, comme tous les Français, à se joindre à ces moments de recueillement en Mémoire de toutes les victimes .


http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.fr/2016/03/09/guerre-dalgerie-la-fnaca-et-le-19-mars-1962/

La France doit-elle avoir honte ? par Manuel Gomez


On entend souvent, trop souvent depuis quelques semaines, cette accusation sur le sujet très inquiétant, et qui n’est pas prêt de s’épuiser, des “migrants” que nous accueillons peu, comparés à l’Allemagne et davantage, comparés à d’autres pays européens.

Non, la France n’a pas à avoir honte.

Ce sont ceux qui l’ont gouvernée, qui la gouvernent et, probablement, qui la gouverneront, qui ont eu, ont et auront de multiples raisons d’avoir honte.

Des politiciens pour un bon nombre méprisables qui font toujours passer leurs intérêts, leurs idéologies et les intérêts de leurs partis avant ceux de leur Patrie.
Je ne vais pas remonter jusqu’en 1789 car, à cette époque, il ne s’agissait pas de honte mais d’horreur.
Je vais également ignorer les républiques successives jusqu’à la cinquième car mille pages ne seraient pas suffisantes.
Mais tout de même, je ne peux passer sous silence certains évènements :

• La “Conférence de la honte”, en 1938 : la France, et les 28 autres pays concernés, ont refusé de recevoir 17.000 des 600.000 juifs présents en Allemagne nazie. Ils ont été tous éliminés en presque totalité.
• Le pacte entre les communistes et les nazis d’Hitler jusqu’à l’automne 1941.
• Les horreurs de l’épuration à la fin de la seconde guerre commises sous la gouvernance de De Gaulle et du Parti Communiste.
• La “livraison” à Staline, par De Gaulle, de 102.481 prisonniers russes, détenus en France, et tous massacrés dès leur arrivée en Russie soviètique.

Mais cette cinquième république, et non pas la France, de quoi devrait-elle avoir honte ?

Pas d’avoir abandonné les départements français d’Algérie. Cela, c’est de la haute politique et de la haute trahison, mais nous allons atteindre, à présent, les sommets de la honte, le sort offert à des dizaines de milliers de musulmans, les Harkis, qui se sont battus sous le drapeau tricolore contre les ennemis de la France, leurs frères du FLN et de l’ ALN.

Abandonnés, massacrés, eux, leurs familles et même le bétail.

Les quelques milliers, sauvés contre la volonté et malgré les ordres du gouvernement, parqués dans des camps de rétention en métropole.
L’indifférence nationale contre le sort réservé à des centaines de militaires et à des milliers de civils, enlevés, torturés, assassinés, avant, pendant et après le 19 mars 1962, date des soi-disant “Accords d’Evian”.


Et, enfin, l’accueil réservé à un million de Français d’Algérie, déracinés, exilés.

En cet été 1962, où se cachaient les bonnes consciences, les bonnes âmes, les bonnes oeuvres, toutes ces associations “humanitaires” qui, aujourd’hui, se mobilisent pour la cause des réfugiés, des migrants, quels qu’ils soient, demandeurs d’asile fuyant la guerre ou, plus souvent, illégaux économiques ?
Oui, nombreux sont ceux qui devraient avoir honte, mais pas la France, elle n’y est pour rien. Elle subit l’incapacité de réformer, d’élus qui ne rêvent que d’être réélus !

http://www.dreuz.info/2016/03/09/la-france-doit-elle-avoir-honte/


 

Objet : Quai Branly – 19 mars 1962 -– le mensonge d’Evian - Simone Gautier

Monsieur le  Président,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance l’horreur et la douleur que je ressens à la lecture des informations concernant votre projet de commémoration, reçues par le net.

Vous devez vous rendre au quai Branly, ce 19 mars, pour prononcer un discours, devant le Mémorial National de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.

Il s’agirait bien d’une journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

C’est ce que vous affirmez n’est-ce-pas ?

En réalité, Monsieur le Président, je vous plains. Il se fera évident que vous êtes fort mal informé pour glorifier une telle date.  Il s’agit de la commémoration d’un impudent mensonge d’État.

Tous les anciens combattants le savent, les avez-vous interrogés ? Le savent, aussi, tous ceux qui ont vécu cette époque et qui n’ont pas manqué d’accomplir leur devoir de transmission des faits, bien au-delà de leurs générations.

Ce 19 mars 1962 est la date de la signature des soi-disant accords d’Evian, ce sinistre mensonge d’État. Vous ne pouvez pas ignorer, en effet, que ce 19 mars 1962, ne fut en réalité que « l’accord » de  poursuivre l’horreur dans laquelle nous, les Français d’Algérie, fûmes plongés, de même que les Harkis et autres musulmans pro-français, en toute conscience.

Vous ne pouvez pas ignorer que la signature du 19 mars 1962 ne fut qu’un paraphe du sang et tous les chantres pseudo-historiens dont - malheureusement pour votre connaissance - vous vous entourez, n’y changeront rien.

J’ai l’honneur de vous remettre, en pièce jointe, le courrier que j’ai adressé à vos prédécesseurs à propos d’un de ces massacres qui suivirent, le massacre du 26 mars 1962, Plateau des Glières à Alger.

C’est au cours de cette tuerie, au milieu d’une humble foule de femmes, d’enfants, de vieux messieurs portant fièrement leurs décorations, que le père de mes enfants fut assassiné, sur un ordre venu du sommet de l’État.

J’ai refusé que le nom de mon époux soit inscrit sur la colonne du Quai Branly.

Par cette lecture vous comprendrez à quel point je suis heureuse, aujourd’hui, eu égard à la cérémonie que vous entendez y tenir, que le nom de mon époux ne figure pas sur cette colonne.

Sa mémoire ne participera pas au déshonneur posthume, -de la souillure-,  infligé à la mémoire de tous ceux dont les noms sont énumérés là.

Comment pouvez-vous prétendre représenter la France et les Français dans la commémoration d’une paix qui a provoqué deux fois plus de morts que durant tout le conflit ?

Quelle paix allez-vous évoquer devant les familles des Disparus.

Vous ne servez pas la paix en nous donnant une image de morgue. Et plus qu’un déni de mémoire, car là, il existe bien quelque chose, vous utilisez le déplacement de la mémoire, le plus horrible qui puisse exister, cette tentation d’éradiquer tout un peuple, tout un pan de l’Histoire de l’humanité à laquelle nous appartenons.

Quoique vous tentiez, nous existons.

Tous les échos douloureux, qui vous parviennent à l’évocation de cette date funeste, ainsi que ma propre douleur contribueront, je l’espère, à votre méditation sur le sujet.

Tout en comptant sur votre compréhension, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, les respectueuses salutations dues à votre charge.           

Simone GAUTIER

Le Chef de l'Etat a fait part de sa volonté de participer cette année aux commémorations du 19 mars 1962 au Quai Branly à Paris.

Dès l'annonce de cette nouvelle, j'ai tenu à réagir immédiatement, en lui demandant de ne pas y prendre part...

Michèle Tabarot est député Les Républicains des Alpes-Maritimes et maire du Cannet. A l'approche de la date anniversaire des Accords d'Evian, elle adresse une lettre ouverte à François Hollande qui s'apprête, de manière inédite, à participer aux célébrations du "cessez-le-feu". Une provocation du président de la République qui heurte particulièrement les pieds-noirs, les harkis et leurs descendants.

Monsieur le Président,

Je tenais par la présente à vous faire part de ma désapprobation à la suite de l’annonce de votre souhait de commémorer les accords d’Evian et le prétendu "cessez-le-feu" du 19 mars 1962.

Vous savez que cette date reste synonyme d’une souffrance jamais éteinte pour les Pieds-noirs, les Harkis et leurs descendants.  Le 19 mars 1962 a été un déchirement avec le choix qui n’en était plus un entre « la valise ou le cercueil ».

Vous savez aussi les conditions terribles de retour en métropole de ces milliers de Français d’outre-méditerranée qui n’avaient commis aucun crime et aspiraient à vivre une vie paisible et heureuse dans ce département d’Algérie dont on leur avait dit qu’il était la France.

Non, le 19 mars 1962 n’a jamais été la paix. Il n’a jamais été une date heureuse pour qui que ce soit. De "cessez-le-feu", il n’y en a jamais eu. Les morts se sont comptés par milliers après cette date, à Oran, Rue d’Isly et dans tant d’autres endroits de sinistre mémoire.

Aussi, je vous demande solennellement de ne pas prononcer de discours en cet anniversaire, qui plus est, devant le monument du Quai Branly.

Le Président Jacques CHIRAC, pour lequel je sais que vous avez de l’estime, avait choisi ce lieu neutre pour commémorer les victimes des conflits d’Afrique du Nord, à une date déconnectée de tout événement.

Ce faisant, il était parvenu à calmer les esprits et avait laissé espérer que la blessure puisse cicatriser petit à petit, sans oubli mais sans plus de rancœur.

Si vous deveniez le premier Président de la République à célébrer cette funeste date, vous raviveriez alors cette douleur.

Les Pieds-noirs et les Harkis aspirent à la paix et à la tranquillité après des décennies où ils ont dû se battre pour se reconstruire. Ils demandent simplement le respect de leur mémoire. Ne les offensez pas.

J’espère que vous entendrez cet appel d’une élue de notre Nation, fille de Pieds-noirs, qui a reçu de ses parents un amour infini pour la France dont vous êtes le garant de l’unité.

Dans cet espoir,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Michèle TABAROT

 

 

La participation de François Hollande à la fête du 19 mars divise la France

Thierry Rolando, président national du cercle algérianiste, juge que, avec la participation François Hollande à la commémoration du cessez-le-feu, "on va raviver les fractures sur la guerre d'Algérie".


19 mars, fête de la Victoire en Algérie, sera fêté, pour la première fois, par un président de la République française. En effet, François Hollande a décidé de participer aux célébrations du cessez-le-feu, prévu par les accords d’Évian, signés la veille du 19 mars. Cette date est regardée et vécue par certaines associations et d’autres nostalgiques de l’Algérie française comme une « défaite ». Le journal français

Le Figaro estime que c’est là une « opération périlleuse à laquelle se risque le chef de l’État « .
Le samedi 19 mars 2016, le président français prononcera un discours devant le « Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie », situé au Quai Branly. En France, la journée du 19 mars 1962 est officiellement déclarée « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

Le 19 mars continue à diviser la classe politique et l’élite intellectuelle en France. François Hollande sera le premier président à célébrer le cessez-le-feu qui a mis fin officiellement à ce qui est appelé dans l’Hexagone La Guerre d’Algérie, même si cette dernière s’est poursuivie sous sa forme « civile » avec les exactions de l’OAS jusqu’à l’été 1962.


Les associations de rapatriés estiment que la date du 19 mars est celle d’une « défaite » et qu’ « elle n’a pas marqué, sur le terrain, la fin de la guerre, mais, plutôt, la fin de l’engagement des autorités françaises dans la défense de leurs ressortissants et le début des violences dont furent victimes les Français d’Algérie et les supplétifs engagés aux côtés de la France « Thierry Rolando, président national du cercle algérianiste, juge que, avec la participation François Hollande à la commémoration du cessez-le-feu, « on va raviver les fractures sur la guerre d’Algérie« .

Il n’y a que la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), laquelle fête cet événement depuis 1983, qui a fait un bon accueil à ce geste du président français, en estimant que « cette démarche s’inscrit dans l’esprit de réconciliation et de rapprochement avec l’Algérie« .

http://www.impact24.info/participation-de-francois-hollande-a-fete-19-mars-divise-france/


Guerre d'Algérie: « François Hollande ne doit pas se rendre aux cérémonies du 19 mars »
Par Jean-Fredéric Poisson

- Le député Jean- Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite, demande au président de la République de ne pas se rendre aux commémorations de la signature des accords d'Evian.

La présence officielle de François Hollande aux cérémonies de commémoration du 19 mars, faisant mémoire de la signature des accords d'Évian et de la soi-disant fin des combats de la guerre d'Algérie, est annoncée.


Chacun connait les controverses douloureuses dont cette date est entourée. La participation du chef de l'Etat à cette commémoration sera une première pour un Président de la République. Jacques Chirac avait fixé la date du 5 décembre pour une unique commémoration officielle des combats d'Afrique du Nord. Ce faisant, il était parvenu à préserver ce devoir de mémoire de toute volonté de récupération comme de tout ressentiment. En décidant d'officialiser par sa présence la date - certes des accords d'Evian, mais combien douloureuse cependant - du 19 mars, François Hollande s'engage dans une récupération politique et provoque un large ressentiment.

Sans doute veut-il par cette décision inédite en faire un événement qui le placerait dans l'Histoire? Elle est en fait une insulte pour de nombreuses familles de soldats et de rapatriés au sang versé et aux larmes mêlées.


Cet acte illustre une forme de constance de son quinquennat: alors que le Président de la République devrait incarner l'unité nationale, il n'aura eu de cesse de dresser les Français les uns contre les autres.
Monsieur le Président, votre émotion affichée en ce jour du 19 mars, faisant écho aux si poignantes sonneries aux morts contraintes d'être jouées, sonne déjà faux. Les Français supportent de moins en moins vos compromis et vos postures, ces faits du prince qui abîment leur histoire, l'honneur d'un peuple, le crédit de la France.

Pourquoi manipuler l'Histoire de notre pays en occultant ou niant sa réalité? Pourquoi insulter la mémoire de ceux de nos compatriotes qui se firent tuer dans ce conflit? Pourquoi cultiver ce déni de vérité d'un cessez-le-feu bafoué par des massacres d'après mars 1962 comme à Oran en juillet de cette même année? Pourquoi diviser une fois encore le peuple de France par une posture mémorielle idéologique? Pourquoi vouloir affranchir les français à leur insu de leur devoir de reconnaissance envers les harkis, les rapatriés et leurs familles, éternels abandonnés de notre récente histoire, et qui ont connu dans leur chair meurtrie et par leur vie offerte le sacrifice pour la France?

Monsieur le Président, votre émotion affichée en ce jour du 19 mars, faisant écho aux si poignantes sonneries aux morts contraintes d'être jouées, sonne déjà faux. Les Français supportent de moins en moins vos compromis et vos postures, ces faits du prince qui abîment leur histoire, l'honneur d'un peuple, le crédit de la France.

Par respect pour tous les disparus, tous les rapatriés et tous les harkis, pour tous les Français, militaires et civils, qui ont payé dans leur chair ou de leur vie le drame de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, j'invite les Français à réserver leur hommage aux cérémonies du 5 décembre. Par souci d'unité nationale.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/03/10/31003-20160310ARTFIG00233-guerre-d-algerie-francois-hollande-ne-doit-pas-se-rendre-aux-ceremonies-du-19-mars.php

Philippe Bilger : l'honneur perdu de François Hollande


Après la remise de la Légion d'honneur au prince héritier d'Arabie saoudite, François Hollande sera présent pour commémorer les accords d'Evian le 19 mars.

Philippe Bilger juge la gauche «prompte à donner des leçons de morale» qu'elle ne s'applique pas elle-même.

.................../............... On a pu constater l'aptitude à la provocation du président de la République ; pour complaire à l'Algérie, il sera présent pour commémorer les accords d'Evian qui n'ont pas empêché des massacres les mois suivants.
Que, même si on a pu constater l'aptitude à la provocation du président de la République puisque, pour complaire à l'Algérie, il sera présent pour commémorer les accords d'Evian qui n'ont pas empêché des massacres les mois suivants, il n'a pas su, cependant, faire preuve de cette audace, de relever ce défi pour détourner le «protocolaire» sur d'autres têtes plus acceptables?
Que peut-être, tout simplement, il convient de cesser d'espérer de ce président roublard et obsédé, malgré les apparences, par sa réélection autre chose que de misérables tractations où, au nom du «protocolaire», on vend à l'encan ce qu'on a de plus précieux et qui doit récompenser les honnêtes et brillants sujets et non pas les princes héritiers ayant du sang sur eux?
Que le «protocolaire» est sans doute la seule excuse que l'abjection a trouvée pour se justifier?
A toutes ces questions, le déshonneur a répondu présent.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/03/10/31001-20160310ARTFIG00144-philippe-bilger-l-honneur-perdu-de-francois-hollande.php


Pour la première fois, le Président de la République va commémorer le 19 mars 1962

Existe-t-il, dans le calendrier, des dates anniversaires qui seraient de gauche ? Et d’autres qui seraient... de droite ? Les avis des historiens sur cette question sont partagés, et il y a là un vieux débat qui va certainement se trouver relancé par une très récente décision de François Hollande.

Le chef de l’état, à l’approche du 54ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, a en effet décidé de participer aux commémorations du 19 mars : ce sera samedi prochain, devant le mémorial national du Quai Branly à Paris, et ce sera une grande première. Jamais un président de la République n’avait encore prononcé de discours en ce jour qui marque certes l'entrée en vigueur du cessez-le-feu officiel, au lendemain des accords d’Évian, mais pas la fin des hostilités et des drames, qu’il a fallu attendre encore de longs mois.

La question est très sensible, politiquement, et elle a longtemps été source de blocages : la décision, en 2012, de faire du 19 mars une journée nationale de commémoration, avait été très contestée, au Sénat, par la droite et le centre, qui y voyaient une négation des souffrances des communautés pied-noir et harkis, dont des milliers de membres sont morts APRÈS le 19 mars.

De l'art très subtil, et très politique, de la commémoration

Pour tenter de faire consensus, Jacques Chirac avait inventé et instauré la date du 5 décembre, complètement par hasard, pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie. Au grand dam d’une partie des anciens combattants. François Hollande, lui, accepte aujourd’hui de courir le risque de la re-politisation de cette question, et donc de la division, pour tenter, 54 ans après, d’apaiser les mémoires. Et il n’est pas du tout dit qu’il y parviendra.
En attendant, ce retour de la guerre d’Algérie dans le débat public la semaine prochaine va aussi nous rappeler qu’on ne se sert pas que des dates pour faire de la politique. C’est en 1955, en effet, qu’avait été instauré pour la première fois l’état d’urgence, en Algérie. Mesure qui avait été prise pour ne pas avoir à déclarer l’état de siège, et pour pouvoir continuer à parler des “événements d’Algérie”, plutôt que de guerre.
Aujourd’hui, vous l’avez noté, face au risque terroriste, c’est exactement l’inverse : s’il y a l’état d’urgence, c’est bien qu’on est en guerre !

http://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/la-bataille-du-19-mars


Sur le même sujet Harkiphobie & la pied-noirphobie du falso de François Hollande.

- Les réactions de l'association de Harkis "AJIR" à la participation de Hollande aux cérémonies du 19 mars 2016 au quai Branly pour aider à l’apaisement des mémoires selon son entourage...

- Guerre d'Algérie : Hollande aux commémorations du 19 Mars.
C'est la première fois qu'un président de la République français participera aux célébrations du cessez-le-feu au lendemain des accords d'Evian, une date contestée par de nombreuses associations notamment de harkis et de pieds-noirs. Les associations de rapatriés estiment que la date du 19 mars est celle d'une défaite et qu'elle n'a pas marqué, sur le terrain, la fin de la guerre.

- En commémorant le 19 mars 1962, François HOLLANDE affiche son mépris pour les souffrances des Harkis et des Pieds-Noirs.

- 19 mars : non à la commémoration de la honte et du déshonneur !
Grande pétition nationale - La décision du chef de l’État de célébrer le “cessez-le-feu” du 19 mars 1962 est un coup de poignard porté aux pieds-noirs et aux harkis, dont plus de 100 000 ont été assassinés après cette date.

- Les réactions à l'annonce du président de la République de sa participation à la cérémonie nauséabonde du 19 mars 2016 au quai branly , jour de la victoire du FLN du 19 mars 1962. (1ere partie)

- Non au 19 mars de Hollande, de la FNACA, du PC el du FLN !

- Des Historiens rappellent la dramatique réalité de 19 mars 1962.