MARSEILLE - Ils disent NON à la journée nationale du 19 mars, les Français d'Algérie, les Harkis les associations d'anciens combattants

 
Non au 19 mars - Manifestation de Marseille le 19 mars 2013 -
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"Non à la Paix qui a tué
(soldats, Harkis, Pieds Noirs)


" signé "le Collectif National Non au 19mars 1962". Sur le torse des manifestants pacifiques mais déterminés, le message claque en rouge et bleu sur fond blanc. Le 19 mars 2013 , ils étaient nombreux femmes et hommes de diverses fédérations et associations de rapatriés, Pieds Noirs, Harkis et anciens combattants du département (accompagnés par Stéphane Ravier, conseiller régional FN), à se retrouver sur le Vieux-Port pour une "manifestation de deuil" jusqu'à la préfecture.

Ce qu'ils dénoncent?

La proposition de loi votée par le Parlement en 2002 puis adoptée par le Sénat le 8 novembre 2012 relative à la "reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du Souvenir et du Recueillement en mémoire des victimes civiles et militaires". Et ce, à la demande de la Fnaca, (fédération nationale des anciens combattants d'Afrique du Nord), et de l'ARAC association d'anciens combattants d' extreme gauche.
Pour mémoire, le 19 mars 1962 marque la date de l'application des accords d'Evian. Et, pour les manifestants, "cette date est en contradiction avec la réalité historique, la guerre ne s'étant pas arrêtée au 19mars". Une date qui les choque : " Pour nous cette date ne représente pas un accord de paix; elle oublie les milliers de victimes d'après le 19 mars 1962: jeunes militaires du contingent, Pieds Noirs, Harkis et anciens combattants, tués ou disparus".

Pour le collectif et les associations, c'est le 5 décembre, "une date neutre", qui demeure la seule date officielle, fixée par un décret de Jacques Chirac du 26 septembre 2003. "Qu'il existe désormais deux commémorations sur le même sujet, à savoir le souvenir des morts pendant les conflits en Afrique du Nord , toutes les deux avec l'aval de l'État? s'interroge Henri, rapatrié. D’Algérie.
Comprenne qui pourra... "