Quand je dis espérer que lorsqu'il parle de « combattants algériens » il pense aux Français musulmans, je fais l'âne, bien sûr.
Car ce député des Français du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest n'est pas plus courageux que ça. N'empêche. Et on passera sur ses vœux pieux, genre : « Le meilleur hommage que l'on puisse rendre (aux morts) est d'œuvrer sans relâche au rapprochement toujours plus fort de nos deux pays. » Tu l'as dit, bouffi...
Un mot de cette calamité qu'est Kader Arif (l'homme qui a interrompu une séance de l'Assemblée pour annoncer la libération de nos otages du Nigeria...). Il est fils de harki, mais il serait fils de fellagha que ce ne serait pas pire. Il a accompagné, toute honte bue, la commémoration du 19 mars de la honte, lui qui est ministre chargé des Anciens combattants...
Et puis on a eu droit aussi aux quillards qui se sont félicités que l'on commémore enfin officiellement cette date.
Un certain Robert Paul, par exemple, qui explique qu'après les cessez-le-feu il y a toujours eu « des règlements de compte qui n'ont rien à voir avec le conflit ». Pauvre tache...
Le FN, qui compte hélas dans ses rangs un Philippot qui est allé fleurir la tombe du bradeur De Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, a en l'occurrence bien réagi : « Le Front national ne s'associera pas aux commémorations du 19 mars 1962, date à partir de laquelle des milliers de harkis et de pieds noirs ont été massacrés. »
Pour Marine Le Pen, « cette loi inique et purement idéologique a été votée au mépris de l'Histoire et d'une blessure profonde pour un grand nombre de nos compatriotes ».
Elle a dit aussi regretter que « la droite au pouvoir n'ait jamais eu le courage de régler ce problème, si ce n'est pour choisir une date qui ne correspondait à rien. » C'est-à-dire le 5 décembre choisi par Chirac en 2002.
A. S. |