LA FNACA COMME LE FLN EST CONTRE LA REMISE DE LA LEGION D'HONNEUR A UN MUTILE DE LA GUERRE D'ALGERIE

 

La Fédération française des anciens combattants s'indigne de la remise de la Légion d'honneurà un ancien de l'OAS
«Déjà dévoyée à de multiples reprises, la Légion d'honneur est désormais remise à un personnage qui souhaitait ardemment faire tomber la République», a écrit Lina Sankari dans un article de presse.
Dans son écrit, elle affirme que «le 11 octobre 2011 , les membres de la commission Mémoire- Histoire de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca), découvraient avec stupéfaction que la distinction avait été remise à un ancien activiste de l'OAS condamné à douze ans de réclusion, Jean-François Collin, aujourd'hui président de l'Association de défense des intérêts moraux des anciens détenus (Adimad)».

 
       
 
«Une succursale des nostalgiques de l'OAS qui n'a cessé de semer un climat de terreur en métropole et en Algérie», s'indignent les membres de la Fnaca qui dressent un sombre tableau relatif aux méfaits de l'OAS. Sur la sinistre liste figuraient de multiples attentats meurtriers, assassinat du maire d'Évian, Camille Blanc, et tentative de meurtre du président de la République, le général de Gaulle, au lendemain du cessez-le-feu du 19 mars 1962. À la veille du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie en 2012, la complaisance des représentants de l'État vis-à-vis d'anciens activistes de l'OAS ne peut que «choquer profondément les Algériens et les Français qui en ont été victimes», selon la Fnaca.
Pour faciliter la réconciliation, la Fnaca demande au contraire que soient honorés ceux dont « le civisme a toujours été exemplaire », et d'inscrire le 19 mars au calendrier des cérémonies de la République.
Mais peut-être est-ce d'une autre manière que le président Sarkozy entend honorer sa promesse de campagne en 2007 en déclarant : « Si je suis élu, je ne cesserai d'affirmer notre fierté d'être français ». Le chef de l'État français préfère, depuis, le discours de réhabilitation du passé colonial.

Réactions :M. Abadou Saïd, ex-ministre et premier responsable de l'Organisation nationale des anciens moudjahidine : « La France est un état géré par des criminels ». La plupart des dirigeants refusent de reconnaître leur passé criminel et refusent également de demander pardon.
Ils refusent de restituer les richesses qu'ils ont pillées en Algérie et refusent de restituer les archives concernant la guerre d'Algérie. Notre position reste inchangée et nous considérons que les anciens et actuels responsables du gouvernement glorifient leur passé colonial. N'est-il pas vrai que Sarkozy a honoré les harkis qui ont trahi leur nation ?
Cela est une preuve que la France refuse de changer de position et devant cela, l'ONAM condamne avec vigueur toutes les initiatives et dénonce la complicité tacite des responsables présents et passés à l'instar de Mitterrand, De Gaulle, Guy Mollet qui ont été à l'origine des spoliations des terres, des essais nucléaires et autres crimes commis en Algérie. Je tiens à vous dire que cet acte n'est que l'application de la loi du 25 février 2005 glorifiant le passé colonial de la France.
C'est dommage que l'Algérie n'adopte pas une position réciproque. Il faut vous signaler qu'un nouveau projet de loi devra être étudié par le sénat français et dans lequel l'article 5 condamne tout algérien qui injuriera un harki à de fortes amendes et à de probables peines de prison. Au vu de cette loi, tous les algériens iront en prison».
M. Moussa Touati, FNA : «Bigeard est notoirement connu pour les multiples crimes qu'il a commis, notamment en Algérie. C'est un criminel avéré et l'histoire retiendra ses méfaits, le rattrapera et l'incriminera. Pour nous musulmans, nous pensons qu'il est une certitude qu'il n'échappera pas à la justice divine».
M. Bouchachi Mustapha, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) : «J'estime que l'initiative prise par le ministre de la défense de transférer les cendres de Bigeard aux Invalides n'honore pas la France quand ont sait que ce pays a ratifié la déclaration des droits de l'homme il y a deux siècles.
Je condamne avec vigueur cet acte tout autant que les victimes qui en ont pâti et réitère que la France n'en récoltera aucune gloire».
 
Source : http://www.letempsdz.com/content/view/66595/1/