Harkis et rapatriés ont crié
"non au 19-Mars"

La place de la Liberté à Toulon avec des centaines de drapeaux tricolores, portait bien son nom.

Elle accueillait une grande mani¬festation des pieds-noirs de la ré¬gion Paca.

La raison de cette mo¬bilisation portait un seul slogan "Non au 19 mars".

En effet, le Sénat s'apprête à débattre demain 8 novembre, une loi d'officialisation relative à la reconnaissance du 19-Mars 1962 comme "journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats de Tunisie et au Maroc".

Cette annonce a fait l'objet d'une bombe auprès des rapatriés et associations patriotiques soulevant une immense émotion et une indignation.

La mobilisation n'a pas tardé pour s'opposer à ce vote. Le groupe d'unité d'action "Vérité sur le 19 mars" lequel regroupe quarante-sept associations de rapatriés soutenues par le comité d'entente des associations patriotiques ont décidé de faire entendre leur voix un peu partout en France).

Une manifestation est prévue ce jour à Paris devant le Sénat.

À Toulon, ce sont des centaines de pieds-noirs, harkis et anciens combattants qui ont manifesté dans le calme avec une grande dignité leur indignation sur la Place de la Liberté.
Pour Hervé Cuesta, responsable du collectif "non au 19 mars" co-organisateur du rassemblement toulonnais, cette date est une insulte à la communauté pieds-noirs.
José BUENO - LA PROVENCE