SALON DE PROVENCE (suite)
Une manière pour les membres du comité local d'honorer la mémoire des Salonais morts pendant la guerre d'Algérie et les combats de la Tunisie et du Maroc. Mais leur cérémonie a reflété toutes les tensions qui entourent aujourd'hui encore cette date. Un groupe de rapatriés, rejoint par une délégation de harkis, a rappelé leur rejet du 19-Mars qui, selon eux, occulte les "dizaines de milliers de morts, les massacres, les exécutions..." qui ont suivi "un cessez-le-feu qui n'en avait que le nom".
Panneaux en main, ils ont scandé leur hostilité à cette démarche, tandis que quelques minutes plus tard, lors d'une cérémonie organisée au monument aux morts, les représentants de la Fnaca estimaient que ce 19 mars était "la seule journée historique et incontournable". Du côté de la Ville qui a autorisé la pose de la plaque inaugurée hier, on explique qu'il s'agit là d'une requête ancienne de la Fnaca.
"Le comité local aurait d'ailleurs préféré un nom de rue ou de place, relève Jean-Marie Virilli, l'élu délégué aux anciens combattants, comme c'est le cas dans des communes voisines telles que Lamanon, Alleins, Mallemort, Miramas, Berre, Les Pennes-Mirabeau ou Sénas".
Pour le député UMP, Christian Kert, qui a été longtemps président du groupe d'études sur les harkis et rapatriés et qui a participé au groupe de travail sur les lois mémorielles, "le Gouvernement a décidé d'une date officielle, le 5 décembre; le 19 mars doit donc rester une date de commémoration associative.La Fnaca est libre de commémorer le cessez-le-feu mais il ne faut pas qu'elle s'attende à une représentation officielle. Quarante-sept ans après, il faut rechercher l'apaisement."
Par Claire Aybalen ( caybalen@laprovence-presse.fr )
REACTIONS
- Pour le député UMP, Christian Kert, qui a été longtemps président du groupe d'études sur les harkis et rapatriés et qui a participé au groupe de travail sur les lois mémorielles, "le Gouvernement a décidé d'une date officielle, le 5 décembre; le 19 mars doit donc rester une date de commémoration associative.La Fnaca est libre de commémorer le cessez-le-feu mais il ne faut pas qu'elle s'attende à une représentation officielle. Quarante-sept ans après, il faut rechercher l'apaisement."(La Provence du 20/03/09).
- Nous sommes nombreux à ne pas comprendre la mascarade organisée par la Fnaca de Salon avec l'assentiment de la municipalité.
- Le 05 décembre 2009, tous les anciens sauront se retrouver pour nous souvenir de cet immense gâchis.
- Après le 19 mars 1962, encore beaucoup de militaires, de pieds-noirs et de harkis se sont fait massacrés. Cette plaque est donc une injure pour eux.
- Sujet toujours très délicat:les blessures ne sont toujours pas cicatrisés.Je vous invite à voir le témoignage en 3 parties réalisé par Gilles Perez sur les pieds noirs .Je ne suis pas pied noir , je condamne toutes les atrocités de part et d'autre mais le plus grand responsable de cette barbarie c'était le gouvernement de l'époque:le grand Charles et ses sous fiffres (Messmer ministre de l'armée a ordonné qu'on renvoie les harkis qui ont pu se rendre en France donc tous sur un bateau et retour au "pays" pour se faire massacrer.HONTE HONTE au gouvernement de cette époque.Alors est-elle bienvenu cette plaque?Un instant juste un court instant je me mets à la place d'unRapatrié ,quelle insulte et quel mépris vis à vis de la communauté pied noir je ressentirai.Toute la vérité n'a pas été dites pourquoi ? J'attends un vrai geste de repentence de notre gouvernement pour le mépris ,la lacheté de la clique à De Gaulle.Serais je entendu ?
- Comment voulez-vous que, quarante-sept ans après, les anciens qui ont combattus en Algérie recherchent l'apaisement?
Le 19 mars 1962 a représenté "la signature des accords d'Evian" mais à aucun moment le cesser le feu en Algérie; (excusez-moi, la fin du maintien de l'ordre!).
Le 19 mars ignore, volontairement, tous les assassinats de harkis et de pieds-noirs qui se sont passé bien après cette date....pourtant c'était des français que le FLN massacrait.....encore.
Faire ériger une plaque sur la façade de la " Maison des Associations " est une erreur et un manque de tact car ce lieu appartient à toutes les Associations : culturelles, sportives et diverses. Les bénévoles qui donnent de leur temps pour le bien de tous et qui utilisent ce lieu n'ont pas besoin de cette polémique.
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