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Réaction de L'ANFANOMA après l'inauguration de la place du 19 mars 1962 à Valence par le maire de Valence Alain Maurice.
   
 
 

C’est avec stupeur que je prends connaissance de vos déclarations lors de l’inauguration du square devenu pour nous infréquentable, reproduites dans le Dauphiné du 21 mars.

« Nous avons tenu bon face aux montagnes de lettres de menaces, face à cette manifestation de samedi avec 500 à 800 personnes encadrées par une trentaine de miliciens au crâne rasé, habillés de noir… »

Passons sur une minoration grossière du nombre des manifestants qui le 14 mars ont arpenté les artères de Valence sous de simples banderoles en scandant leur condamnation de la commémoration du 19 mars 1962 qui loin de marquer l’arrêt des tirs a mis, au propre comme au figuré, le feu aux poudres. Les Valentinois jugeront…

   
FNACISTE Alain maurice avec ses complices Didier Guillaume, Nathalie Nieson et le sénateur Bernard Piras.
 

Comme ils jugeront l’assertion grotesque qui vous est prêtée : « l’encadrement de la foule par une trentaine de miliciens au crâne rasé, habillés de noir ». Nous voudrions croire qu’il s’agit d’une erreur de transcription dont vous voudrez bien demander rectification car nous pensons qu’un magistrat municipal ne saurait fabuler de façon aussi éhontée. Mais peut-être étiez-vous absent de Valence ce jour-là et avez-vous ajouté foi à des rapports erronés ? Si tel n’était pas le cas, nous aurions quelques raisons de nous inquiéter pour votre charmante cité, pour vos administrés et pour vous-même…

Vous ayant déjà écrit en juin dernier - en toute correction et sans donc que ma lettre ait grossi « la montagne de menaces » que vous auriez accumulée – et n’ayant reçu aucune réponse, je souhaite cette fois avoir l’honneur d’une explication.

Je vous présente, Monsieur le Maire, l’expression de la considération que je dois à votre fonction.
Le Président Yves Sainsot -Association Nationale des Français d’Afrique du Nord, d’Outre-Mer et de leurs Amis23 rue Poliveau  75005  P A R I S


         

GUERRE D'ALGÉRIE
Plus d'un millier de personnes en mémoire des accords d'Évian
Le 19 mars 1962 a sa place


"Vous avez vu ce nombre de cars ". Michel Terras, président de la FNACA Drôme, sourit en regardant le parking attenant au stade Pompidou. Une dizaine de cars et plus d'un millier de sympathisants ont répondu à son appel, aggloméré autour de la place du 19-Mars-1962, que le maire, Alain Maurice, venait inaugurer en cette fin de matinée, hier. Il fallait s'y attendre pour un événement qui a embrasé les mémoires autour de la guerre d'Algérie : à l'émotion annuelle, à la polémique traditionnelle autour de la date de cessez-le-feu, l'histoire s'est rejouée autour d'une petite place valentinoise. Celle que le maire de Valence a choisi de renommer place du 19-Mars-1962.
 
le maire de Valence le FNACISTE Alain maurice avec ses complices Didier Guillaume, Nathalie Nieson et le sénateur Bernard Piras.
     
« Nous avons tenu bon »
Hier, a eu heu la réponse de la FNACA et d'un maire en première ligne pour se défendre. Dès les prémices de son discours : « Il y a 47 ans, le 19 mars 1962, les accords d'Evian - par référendum à 90 % de oui - mettaient fin à ce que l'on appelait pudiquement alors les événements d'Algérie. [...] Cette date est la seule qui compte historiquement, et qui soit significative ». Un petit mot pour Jacques Chirac, le président de la République, honni, « qui cédant à la pression, choisit le 5 décembre qui ne correspond à rien ». Alain Maurice rappelle qu'il a été fidèle au 19 mars :
« Nous avons tenu bon face aux montagnes de lettres de menaces, face à cette manifestation de samedi avec 500 à 800 personnes encadrée par une trentaine de miliciens au crâne rasé, habillés de noir.
Nous avons tenu bon face aux forains, qui sous l'ancienne municipalité, irrespectueuse de cette date historique, avaient reçu l'autorisation de s'installer en ces lieux ».
Inauguration puis commémoration avec six gerbes déposées devant le monument aux morts voisin. Par la FNACA bien sûr, mais aussi la Ville, le Département, représenté par Didier Guillaume, la Région avec la conseillère Nathalie Nieson et enfin le sénateur Bernard Piras. Des fleurs qui tourneront peut-être la page de la polémique, sur Valence en tout cas.
In Dauphiné Libéré - 20 mars 2009 -Florent Chaboud