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Echec au fnacisme !
Au collège de Boulogne-sur-Gesse, la FNACA n'est plus persona grata
         
 
Après les nombreux courriers reçus , et malgré l'opposition des enseignants malveillants , le recteur d'académie de Toulouse cède au ministre de l'éducation nationale.
           
   
 
 

Monsieur,

Par lettre en date du 1er février 2009, vous avez souhaité attirer l'attention de Monsieur le Ministre de L'Education Nationale, qui m'a saisi de votre demande, sur la journée pédagogique concernant la fin de la guerre d'Algérie au collège du pays de Gesse à Boulogne sur Gesse.

Votre courrier a bénéficié de toute mon attention personnelle.

Je vous informe qu'aucune initiative de ce type ne sera mise en œuvre au sein de cet établissement.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.

Le Recteur de l'Académie de Toulouse

Olivier Dugrip

 

   
               
 
 
 

Echec au fnacisme !
Au collège de Boulogne-sur-Gesse, la FNACA n'est plus persona grata


Qui oserait prétendre que la mobilisation ne paie pas «rare à celle des association» de pieds-noirs et de harkis, des associations d'anciens combattants, de Présent aussi (si nous ne le disons pas, qui le dira pour nous...), l'opération de propagande de la FNACA, programmée au collège de Boulogne-sur-Gesse, n'aura pas lieu.
Au départ, c'est un professeur de ce collège, petit-fils de Français d'Algérie, qui avait lancé une sorte d'appel de détresse. Conseillé par une prof d'histoire du collège, le principal s'était laissé convaincre, au mépris même de la neutralité affichée de l'Education nationale, d'accueillir dans ses murs une conférence de la FNACA — qui est tout ce qu'on veut sauf une association neutre - avec tous les impedimenta (panneaux, affiches, questionnaires ad hoc destinés aux élèves, etc.) qu'elle draine dans son sillage.
« Que puis-je faire, je suis seul, aidez-moi », disait en substance ce jeune professeur dont il convient de saluer le courage. Aussitôt, un réseau de résistance s'est mis en place et, en quelques jours, le principal du collège a été inondé de centaines de lettres et de milliers de mails lui demandant de déprogrammer l'opération fnaciste. En vain dans un premier temps, malgré l'opposition du maire de Boulogne-sur-Gesse qui, à la différence d'édiles d'autres villes — inconscients ou complices — ont souvent pour la FNACA les yeux de Chimène.
Malgré l'obstination imprudente de ce principal prêt à accueillir le loup dans la bergerie, la mobilisation des patriotes n"a pas faibli. Et elle a fini par payer.
Le jeune professeur, par qui le scandale aura finalement été évité, a reçu en date du 4 mars — une lettre du recteur de l'Académie de Toulouse :
« Monsieur, par lettre du 1er février 2009, vous avez souhaité attirer l'attention de Monsieur le ministre de l'Education nationale, qui m a saisi de votre demande, sur la journée pédagogique (sic) concernant la fin de la guerre d'Algérie (resic) au collège du pays de Gesse à Boulogne-sur-Gesse. Votre courrier a bénéficié de toute mon attention personnelle. Je vous informe qu'aucune initiative de ce type ne sera mise en œuvre au sein de cet établissement [souligné par nous]. Je vous prie de croire. Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée. »
N'ayons pas peur des mots : c'est une grande victoire sur la désinformation el un excellent signe pour la manifestation du 14 mars prochain, à Valence pour s'opposer à l'inauguration d'une rue du 19 Mars 1962 par la municipalité socialiste de cette ville. A Boulogne-sur-Gesse, en tout cas, on ne viendra pas expliquer aux collégiens que le 19 mars a marqué la fin de la guerre d'Algérie quand, entre cette date et juillet 1962, il y a eu au moins six fois plus de morts depuis la Toussaint rouge de novembre 1954 jusqu'à ce 19 mars de la honte.
La leçon de ce combat est simple : il ne faut jamais lâcher le morceau. Que la FNACA, le FLN et le PC célèbrent leur victoire. Mais pas chez nous. Et surtout pas dans nos écoles. Le fnacisme ne passera pas !
Alain Sanders – In Présent