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Non au mensonge du 19 mars 1962 au Collège du Pays de la Gesse
   
 
 

Non au mensonge d'Etat du 19 mars 1962 dans les écoles !

Le mois de mars approchant, les tenants de ce mensonge d’Etat qui consiste à qualifier de « cessez-le-feu » la date du 19 mars 1962, alors qu’il y a infiniment plus de morts à partir de ce prétendu cessez-le-feu que pendant toute la guerre d’Algérie, se sentent pousser des ailes. Jusque dans les écoles où certains principaux, mal informés (version charitable) ou complices, n’hésitent pas à les inviter au rendez-vous du révisionnisme.
C’est ainsi que la communauté des Rapatriés d'Algérie vient de recevoir l’appel d’un enseignant, fils, petit-fils et arrière-petit-fils de Rapatriés d'Algérie, qui refuse que son établissement reçoive les thuriféraires d’une date célébrée par la FNACA, le FLN et le PC :

   
 
 
     
 

Chers compatriotes,

« Je suis enseignant dans un collège et ma collègue d’histoire-géographie va faire intervenir auprès des élèves au mois de mars la FNACA qui, comme à son habitude, présentera les funestes accords d’Evian comme la fin de la “guerre d’Algérie”. Je me suis opposé à cette intervention prévue, révisionniste et contraire à la loi. En dépit d’un entretien houleux, ma hiérarchie ne m’a sans doute pas pris au sérieux car j’avançais seul. Elle a minimisé le fait que cela représentait une véritable insulte aux communautés de pieds-noirs et de harkis.
« Je me permets donc de solliciter votre appui. Je suis convaincu que des courriers de protestation d’associations, et de nombreux particuliers, auraient davantage de poids. Je contacte donc toutes celles que je connais ou que l’on m’indique afin de voir si je peux compter sur un soutien massif et ainsi poursuivre ce combat. Je forme le vœu qu’il puisse y avoir un large consensus sur ce problème. Je vous en remercie. »
Voici donc l’adresse de l‘établissement en question où écrire pour expliquer au principal, calmement et courtoisement, pourquoi il n’est pas possible de propager le mensonge : Collège du Pays de la Gesse, 36, boulevard du Midi, 31350 Boulogne-sur-Gesse.


Jeune Pied-Noir (BP4, 91570 Bièvres) est immédiatement intervenu. Et aussi, parmi beaucoup d’autres, le président de l’Union nationale des harkis (BP41, 78042 Guyancourt). Ci-après, sa lettre au principal du collège qui, à notre sens, est un modèle du genre :


Monsieur le principal du collège,
« Il a été porté à notre connaissance qu’une de vos enseignantes projette de faire venir dans votre établissement au mois de mars de l’année en cours, un membre de l’association des anciens appelés du contingent pendant la guerre d’Algérie pour donner une conférence sur le cessez-le-feu du 19 mars 1962. Bien entendu, cette prestation ne peut se réaliser sans votre accord. Ce que vous devez savoir, cher Monsieur, c’est que le 19 mars 1962 n’est pas une date à commémorer comme la fin d’une guerre comme on en a connu dans le passé de l’histoire de France. Sachez qu’il y a eu plus de morts tués par le FLN (150 000 harkis, plus les enlèvements et les assassinats des pieds-noirs) après cette date que durant la période allant de 1954 à l962. L’Algérie indépendante fête cette date comme une victoire sur “l’impérialisme” français, usurpe l’histoire en se donnant une patrie supposée exister avant la venue de la France dans des territoires qui ne s’appelaient pas encore “Algérie”.
« Ce n’est pas à moi de vous apprendre l’histoire, Monsieur le principal, mais je vous invite à éviter à vos élèves d‘être trompés sur l’histoire de leur pays au travers de manipulations qui n’ont pour finalité que des règlements de comptes bassement politiques. La notion de “héros” et de “traître” est une invention des terroristes qui se sont donné comme initiales FLN, sigle qui représente la branche politique de cette nébuleuse et ne représentait même pas 1% de la masse des musulmans des départements de l’Algérie de l‘époque. J’avais 11 ans lorsque le conflit, qui a donné naissance à ce qui est devenu par la suite la guerre d’Algérie, a commencé. De plus, j’ai été aux premières loges car je suis natif des Aurès. Je puis vous dire que nul n’est mieux placé que moi pour décrire la situation en amont et en aval de cette guerre franco-française.
« Ce que vos élèves doivent savoir, c’est que la France a trouvé, lors de son arrivée en Algérie, deux millions et demi de musulmans et quelques milliers de juifs livrés à eux-mêmes, en guerre perpétuelle entre tribus, sans structure étatique. A part les zaouïas, aucune institution n’existait. A son départ, la France a laissé plus de 9 000 000 millions d’habitants, des hôpitaux, des villes, des infrastructures. Et comme cadeau d’adieu un immense territoire de deux millions et demi de kilomètres carrés qu’elle a grignoté sur les territoires des pays riverains comme le Maroc, la Tunisie, la Libye, et bien d’autres. Le pétrole, qui représente l’unique ressource de devise de l’Algérie, est également une œuvre de la France.
« Enfin, expliquez à vos élèves pourquoi il y a plus d’Algériens qui ont choisi de vivre en France (plus de 2 000 000) après “l’indépendance” que du temps de l’Algérie française. Contrairement à la Tunisie et au Maroc, pourquoi n’y a-t-il pas de touristes en Algérie ? Savez-vous qu’en Algérie un étranger n’a pas le doit de posséder une propriété ?
Et que les enfants de harkis, même nés après 1962, sont privés de leurs droits civiques ? C’est à force de permettre à certains individus de déformer l’histoire de leur pays que La Marseillaise est sifflée
. »
Il est inacceptable que les établissements scolaires deviennent le lieu d’action partisane de la « guerre des mémoires » comme le veulent les historiens marxistes et les complices des crimes du FLN. Alors il faut agir. Et vite !

Source Présent -Alain sanders -

   
La guerre d’Algérie n’est pas finie le 19 mars 1962 - témoignage du sous préfet d'Akbou.

Le compte rendu le plus complet sur la sinistre « chronique » de ces massacres est rédigé par M. Robert, sous-préfet d’Akbou, arrondissement situé dans le département de Sétif. Cet arrondissement rassemble une population de 100.000 habitants répartie sur 200 villages. Ce compte rendu, adressé sous forme de note confidentielle au vice-président du Conseil d’Etat Alexandre Parodi, fait ressortir deux grandes vagues de répression d’ampleur différentes « après une période de correction parfaite ». Il rappelle d’abord la situation de l'arrondissement à la veille du cessez-le-feu :
« Dans cet arrondissement-pilote où la paix était si largement revenue depuis 1960, qu’en 1961, un an avant les accords d’Evian, le couvre-feu et les mesures restrictives de liberté y avaient été supprimées à dater de la trêve unilatérale (juin 1961), il restait, le 19 mars 1962, moins d’une cinquantaine de membres de l'A.L.N, qui depuis un an ne se livraient pratiquement à aucune activité, se contentant de survivre jusqu’à la paix.

 

19 MARS-27 JUILLET 1962 : « L’A.L.N. fut d’une correction parfaite, rassurant les harkis et les élus qu’elle convoquait, leur disant que « le passé était totalement oublié, qu’ils étaient tous frères, que la France dont ils étaient les premières victimes était seule responsable de leur action et que les promesses d’amnistie et les accords d’Evian seraient scrupuleusement respectés ». Je n’exclus pas pour ma part que ceux qui avaient tenu ces propos avaient été sincères à cette époque. Il était cependant précisé que quitter l'Algérie serait une trahison qui ne pouvait être admise. Les démarches à la fois rassurantes et pressantes étaient faites par l'A.L.N auprès de ceux qui avaient l'intention de partir en France…Nos élus étaient souvent désignés par l'A.L.N pour faire la liaison entre elle et l'administration française, et étaient placés au rang d’honneur lors de ces réunions. Il n’y eut pas une seule fausse note et même pas de sévices légers. Pendant quelques semaines tous crurent au miracle et au respect des accords d’Evian.
Ce fut essentiellement à cause de cela que seules soixante-dix personnes partirent en France avant le 1er juillet. Alors que sans les promesses formelles d’amnistie des accords d’Evian et le respect de celles-ci par l'A.L.N plus de la moitié de ceux qui sont morts aujourd’hui se seraient mis à l'abri en France avec leurs familles… »

 

27 JUILLET-15 SEPTEMBRE : La répression va s’abattre soudainement sans aucune cause locale particulière.
Une cinquantaine d’ex-supplétifs ou de civils furent tués par l'A.L.N dans les villages les plus éloignés. Mais surtout 750 personnes environ furent arrêtées et regroupées dans trois « centres d’interrogatoires » ayant chacun juridiction sur un tiers de l'arrondissement, dont deux étaient situés sur son territoire et le troisième à cent cinquante kilomètres de là dans une ferme de Aïn-Soltan près de Bordj-Bou-Arreridj (350 détenus).
Dans ces centres où l'on entendait très loin à la ronde les hurlements des torturés, près de la moitié des détenus furent exécutés, à raison de cinq à dix chaque soir. L'emplacement des charniers situés à proximité des centres est connu. L'autre moitié fut relâchée de fin août au 15 septembre, date à laquelle les centres furent supprimés .
Ces centres contenaient environ deux tiers d’ex-supplétifs et un tiers de civils (maires, conseillers généraux, conseillers municipaux, chefs de village désignés, généralement contre leur gré par l'armée, anciens combattants et de plus ceux qui avaient été dénoncés, à tort ou raison, librement ou sous la torture, comme ayant travaillé pour la France). Durant cette première purge un conseiller général dont le président du comité F.L.N m’avait dit avant mon départ qu’il avait tout l'estime de la population, mais qui avait par conviction toujours pris position pour la France, a été arrêté le 1er août, après avoir assuré les fonctions de maire jusqu’à cette date à la demande de l'A.L.N ; puis il fut enterré vivant le 7 août, la tête dépassant et recouverte de miel, en compagnie de plusieurs autres détenus, dans le camp de Aïn-Soltan devant ses 350 codétenus. Son agonie, le visage mangé par les abeilles et les mouches, dura cinq heures.(…)
A noter que durant cette période, la population n’a participé aux supplices que de quelques dizaines de harkis - promenés habillés en femmes, nez, oreilles, et lèvres coupés, émasculés, enterrés vivant dans la chaux ou même dans le ciment, ou brûlés vifs à l'essence. Cependant, les supplices dans cette région n’atteignirent pas la cruauté de ceux d’un arrondissement voisin à quelque quinze kilomètres de là : harkis morts, crucifiés sur des portes, nus sous le fouet en traînant des charrues, ou la musculature arrachée avec des tenailles. De même dans cet arrondissement ne furent pas signalés de massacres, par l'A.L.N, de femmes et d’enfants harkis ; ce qui fut fréquent dans les arrondissements voisins où des femmes furent aussi tuées pour le seul fait d’avoir reçu des soins dans des infirmeries militaires. Il a d’ailleurs été généralement considéré que la répression dans cet arrondissement et au cours de cette même période a été particulièrement limitée par rapport à de nombreux autres où les chiffres de 2000 à 3000 morts étaient couramment cités.
Cependant le calme revenait le 15 septembre et ne devait pas se démentir jusqu’au 15 octobre. L'on pouvait estimer que la période de répression qui avait correspondu avec les séquelles de la vacance du pouvoir se terminait. Ceux qui avaient été épargnés pensaient être sauvés.

15 OCTOBRE-FIN DECEMBRE : Reprise de la répression à froid sur la seule initiative de l'A.L.N-A.N.P (l'Armée nationale populaire – qui, basée à l'extérieur des frontières – avait fait son entrée dans l'arrondissement le 15 octobre). L'on doit en effet noter que pas plus que la population, ni le F.L.N proprement dit, ni le pouvoir civil local n’ont participé en rien à cette période de répression et qu’ils peuvent donc légitimement, non pas nier ou prétendre ignorer, mais désavouer et affirmer ne pas y avoir pris part. L'on ne peut, cependant, penser qu’ils en étaient contristés. Les 15, 16, et 17 octobre une cinquantaine d’ex-harkis étaient massacrés par l'A.L.N. Les enfants comptaient les cadavres en allant en classe. Dans une commune, la population se réunissait le 21 octobre près d’un centre social pour protester contre les massacres de l'A.L.N (presque chaque famille avait dans son sein et des harkis et des rebelles).
D’autre part, de fin octobre à début décembre allait reprendre une nouvelle vague d’arrestations de ceux qui avaient été détenus, puis libérés vers le 15 septembre. Enfin, il n’était plus question de Centre d’interrogatoires : l'A.L.N exécutait sommairement, seules les personnalités avaient encore l'honneur de supplices et de tortures.(…)
Dans chaque commune (groupant en moyenne treize villages et sept à huit mille habitants), trente à cinquante personnes furent abattues, harkis ou mokhaznis, chefs de village ou conseillers municipaux et jusqu’à des septuagénaires, présidents de petites sections locales d’anciens combattants. Dans certaines communes, la totalité des harkis ont été tués, dans d’autres une vingtaine seulement. De spectaculaires et atroces suicides à la hache ou à la mort-aux-rats eurent lieu au moment des arrestations
Dans de petits villages, les exécutions avaient lieu sur place ou à cent mètres d’écart à n’importe quelle heure du jour.
Dans les chefs-lieux de communes, dès la tombée de la nuit, l'A.L.N venait chercher en jeep tel ou tel qui était exécuté un kilomètre plus loin.(…)
Enfin eurent lieu des massacres généraux dans des villages qui avaient été les premiers à se rallier à la France en 1957. Ainsi arrivaient fin novembre à Marseille, convoyés par l'armée, cinquante rescapés, femmes et enfants, d’un village de l'arrondissement voisin où tous les hommes avaient été tués. Dans l'arrondissement dont il s’agit ici, l'on m’a simplement indiqué que dans un village profrançais tous les hommes étaient soit morts soit prisonniers.
A noter que toutes les victimes de la deuxième vague de répression avaient résidé depuis le 1er juillet dans leur village sans être nullement inquiétées. Il n’était donc plus question de vengeance à chaud, ni même de liquider ceux qui s’étaient particulièrement engagés avec la France, ce qui avait été fait largement lors de la première vague de répression, mais de tuer ceux qui, ou bien n’avaient jamais caché leurs sentiments profrançais, ou bien simplement avaient accepté, sans que la population ne trouve rien à redire, de participer au système administratif de l'époque, sans avoir jamais pris part ni à la répression, ni à des prises de position politiques caractérisées. Beaucoup avaient même été inquiétés ou suspectés par l'armée à juste titre.
Cependant, si au cours de la première vague de répression du mois d’août aucun des menacés n’avait pu s’échapper, sans aucun doute parce que la population suivait encore aveuglément les ordres du F.L.N, plus de deux cents personnes sont parvenus en France de fin octobre à fin novembre, échappant de justesse à la mort. Elles ont souvent déclaré qu’elles avaient été prévenues de leur arrestation par la population quelques heures avant celle-ci, et souvent nourries, cachées pendant trois à dix jours puis munies de viatiques pour pouvoir passer en France. L'excès de la répression avait provoqué une fois de plus dans cette guerre d’Algérie , le dégoût d’une population qui a le sens de la justice. »

Après cet exposé des faits, le sous-préfet d’Akbou dresse le bilan de la répression.

« De façon globale le nombre de liquidés est très certainement supérieur à 750 et probablement de l'ordre d’un millier (dans son département).
Il est certain que ce nombre, grâce au caractère relativement très limité de la première vague de l'épuration, est, d’après ce qui est indiqué, très inférieur à celui de la plupart des autres arrondissements
Le chiffre moyen de 2000 tués par arrondissement (mais pour la plupart en août) est très fréquemment cité ( l'Algérie compte 72 arrondissements). (…)
A noter également que l'on ne parle que de harkis alors que la proportion non négligeable de civils est de l'ordre d’un tiers constitué d’élus de tous rangs, de chefs de villages, d’anciens combattants ou de simples civils…A titre d’exemple, sur six conseillers généraux, deux ont été tués, deux ont pu se réfugier en France, un est en prison depuis le premier août après d’atroces sévices et un autre a été libéré après deux mois de détention et de tortures. Sur onze maires : cinq tués, un en prison, deux évadés, un détenu puis libéré, un libre. »
Le sous-préfet d’Akbou s’étonne que la presse française consacre si peu de place au massacre des amis de la France :
« L'honneur de notre pays paraît plus gravement engagé et l'on peut être surpris que dans les rares articles de presse traitant de cette question, le nombre de victimes soit minoré dans de telles proportions, comme si la discrétion était de surcroît demandée aux victimes. »