Si le sujet n’était pas aussi grave, on pourrait brocarder les dirigeants de cette association dite « Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie (Tunisie et Maroc) » qui, dans ses statuts, Article 3, précise que son but est « … d’œuvrer en faveur de la Paix, notamment par la commémoration annuelle du 19 mars date du « cessez-le-feu » ayant mis fin officiellement à la Guerre d’Algérie…»
Or il semble, à la lecture de cette information que, sauf erreur de typographe sur la date, il y a effectivement eu au moins dans ce village un malheureux français tué après la signature, le 18 mars 1962, et son application sur le terrain, le 19 mars 1962, du prétendu « cessez-le feu » inclus dans les accords d’EVIAN.
Tout porte à croire que certaines sections de la FNACA, suffisamment intègres, ne suivent pas aveuglément les directives du Comité National qui, lui, refuse obstinément et contre l’avis des historiens, de reconnaître les morts et disparus de l’après cessez-le-feu puisque, pour lui, la guerre d’Algérie s’est terminée le 19 mars 1962. Ce « cessez-le-feu », tous les historiens le reconnaissent, n’a pas été respecté par le F.L.N. (Front de Libération Nationale algérien) et on estime le nombre de victimes jusqu’à six fois et demie plus élevé que celui des pertes ayant précédé ce 19 mars 1962.
Tout porte à croire que les directives des dirigeants nationaux de la FNACA qui recommandent le boycott et la désobéissance civique à propos du 5 décembre - pourtant retenu : décret du 26 septembre 2003, publié au Journal Officiel du 28 septembre 2003, ‘’Jour National de mémoire et de recueillement pour les morts pour la France en Afrique du Nord de 1952 à 1962’’ - ne sont guère approuvées par nombre de sections locales de la FNACA.
En outre, actuellement, la carte du Combattant en Algérie est délivrée jusqu’en juillet 1962.
De plus, les associations d’anciens combattants d’A.F.N. demandent qu’elle le soit jusqu’en 1964. Cela aurait-il quelque raison d’être, sans justification ?
Pourquoi alors des Anciens d’Algérie persistent-ils à adhérer à cette fédération félonne au gouvernement de la France et truqueuse sur l’Histoire de notre pays ?
Messieurs les présidents de sections de la FNACA, réagissez !
Faites savoir haut et fort que vous ne vous associez pas au Comité National de la FNACA car :
- le 19 mars n’a pas été la fin de la guerre d’Algérie
- le 5 décembre est notre date nationale officielle de commémoration.
Participez-y comme tous les bons citoyens !
Cela ne vous empêchera pas de vous souvenir du 19 mars, anniversaire du théorique « cessez-le-feu » de 1962 qui a trahi notre immense espoir d’une fin des horreurs !
Jacques TORRES,
ancien combattant d’Algérie, directeur d’école honoraire, 50480 CARQUEBUT. |